Et pendant que je commence à vous montrer des pages du tome 15 d’Alix Senator, Thierry Démarez commence bravement celles du tome 17.
Ci-dessous, une case du story-board des premières séquences.
Oui, Titus sera de la partie. 🙂
L’actualité
Les cromlechs d’Er Lannic
Le cromlech marin de la page 2 du tome 15 d’Alix senator a été inspiré par ceux du petit îlot d’Er Lannic situé juste devant l’île avec le cairn de Gavrini dont je vous ai parlé le mois dernier. Il s’agit de deux demi-cercles de pierre élevés pendant le néolithique, vers 3 500 ans avant notre ère.
Celui situé le plus au sud est constitué, en plus d’un menhir central, de 64 pierres dressées. Il est peu visible de nos jours : il est largement recouvert par l’eau du golfe du Morbihan. Il faut dire que le niveau de la mer est monté de 5 mètres depuis l’époque à laquelle il a été construit.
L’autre hémicycle, toujours visible sur l’île, est fait de 30 dalles de pierre de plus ou moins 4 mètres de haut chacune et de deux menhirs encore plus imposants. Celui du nord devait mesurer dans les 8,20 mètres avant d’être brisé.
Toutes les pierres sont d’origine locale. Certaines comportent des gravures difficiles à interpréter : des traits verticaux parallèles ou encore des formes rappelant celles des haches trouvées sur place dans des coffres funéraires, enterrés à côté d’une profusion de silex, de pointes de flèche, de grattoirs et autres rabots.
A côté des ossements humains, d’autres restes de poissons, de bovidés et cerfs ont été découverts, résultats peut-être de sacrifices réalisés au moment des inhumations.
Alix senator 15 : page 2
Après la page 1 le mois dernier, voici la page 2 du tome 15 d’Alix senator, Les Cercles des géants. Après un cairn, un cromlech, j’espère que vous aimez les mégalithes.
Bon, les sacrifices marins aussi 🙂
Alix senator 16 : noirs et blancs finis
Bayeux sous la neige
Quelques photos prises ce matin dans Bayeux. Le centre ville était quasiment désert. Il ne manque que le crissement de la neige sous mes pas.
Le Cairn de Gavrinis, inspiration d’Alix senator
Alix senator 15 : première page
L’Atelier virtuel fait son émission
Depuis de longues années Denis et moi nous partageons un Atelier virtuel avec une vingtaine de collègues. Grace au logiciel Discord, nous nous retrouvons en ligne pour papoter pendant nos longues journées de dessin, mais aussi pour partager notre travail sur écran ou via webcam. Le tout est assaisonné de blagues idiotes mais aussi de discussions très sérieuses sur nos métiers et nos pratiques artistiques.
Nous avons réalisé qu’il pourrait être intéressant de montrer au grand public ce qui reste caché d’habitude derrière les murs virtuels de notre atelier que ce soit quand nous écrivons, dessinons ou colorisons. Nous avons donc ouvert une chaîne Twitch, pour vous permettre d‘assister en direct à des moments de création.
Mais notre chaîne va accueillir bien d’autres choses. En particulier, nous avons décidé de partager avec vous une partie de nos discussions professionnelles. En effet, à l’Atelier, nous avons un point de vue sur la Bande Dessinée et la création parfois bien différent de ce qu’on peut entendre habituellement. Sans penser détenir la vérité, nous espérons ainsi nourrir le débat d’idées.
Discussions & débats
Les autres vidéos :
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Rencontres dessinées
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Festival des Utopiales
Bélizaire et les enfants Frey
En 1837, Frederick Frey, un banquier de la Nouvelle Orléans d’origine allemande, demanda au peintre Jacques Amans de faire le portrait de ses trois enfants Léontine, Elizabeth et Frederick Jr avec leur esclave, le jeune Bélizaire.
Celui-ci avait été acheté à l’âge de 6 ans avec sa mère, Sally, qui devint la cuisinière des Frey. On ignore qui était son père. En 1856, Bélizaire fut revendu pour 1 200 $ à un planteur de canne dont il devint, à son tour, le serviteur et le cuisinier. On perd sa trace cinq ans plus tard, au début de la guerre de Sécession. On ne sait s’il vit l’abolition de l’esclavage en 1865.
Si je vous en parle aujourd’hui, c’est, parce qu’au-delà de son destin, tragiquement représentatif de son époque, Bélizaire est à peu près le seul esclave, clairement identifié, dont le portrait soit parvenu jusqu’à nous. Et encore, cela faillit bien ne pas arriver.
Le tableau resta longtemps dans la famille de la femme de Frederick Frey. A une date inconnue, des repeints furent ajoutés sur le jeune esclave et le firent disparaître. Seule une ombre marquait encore sa silhouette. On ne sait pas si les propriétaires d’alors avaient honte que leurs parents aient été esclavagistes ou, au contraire, avait honte que leurs parents aient été représentés avec Bélizaire.
Quoi qu’il en soit, il fallut attendre 2005 pour que le tableau, revendus plusieurs fois, soit nettoyé et que la figure de l’adolescent réapparaisse. Il ne fut identifié qu’en 2021.
La toile se trouve à présent au Metropolitan Museum of Art qui lui rend toute son importance historique.