Dan Cooper n’est pas qu’un héros de BD, c’est aussi un mystérieux pirate de l’air qui a bel et bien existé.
Le 24 novembre 1971, à 16 h 35, un homme enregistré sous le nom de Dan Cooper détourna un Boeing qui avait décollé de Portland aux États-Unis. Il menaça de faire exploser une bombe à bord en montrant le contenu de sa mallette : des câbles électriques et des « bâtons rouges ».

Quand l’avion atterrit près de Seattle, à 17 h 45, Dan Cooper relâcha les passagers contre une rançon de 200 000 $ et 4 parachutes. Puis à 19 h 45, le pirate de l’air ordonna à l’équipage (composé de 3 membres) de décoller à nouveau vers Mexico et de voler vers 10 000 pieds, sans pressurisation, à faible vitesse, avec le train d’atterrissage et 15 degrés de volets sortis.

Pendant que l’avion se dirigeait vers Reno pour y faire escale, Dan Cooper sauta de l’escalier arrière de l’avion avec deux parachutes et l’argent. Le FBI suppose qu’il s’échappa vers 20 h 11 au-dessus du sud-ouest de l’État de Washington. Mais, par manque de visibilité, les deux avions de chasse qui surveillaient le vol qui le transportait ne virent pas l’évasion du pirate.
Les recherches durèrent 18 jours sur le lieu supposé de l’atterrissage de Dan Cooper mais aucune trace de lui ne fut retrouvée.
En 1980, seule une partie de la rançon (6000 $) fut découverte par hasard par une famille qui pique-niquait près du fleuve Columbia.
Aujourd’hui encore, on ignore si le pirate survécut à son aventure et même qui il était vraiment.
En tout cas, il fit des émules : lors de 15 des 31 détournements d’avion survenus aux États-Unis en 1972, le pirate de l’air demanda des parachutes, et 5 réussirent à sauter. Il fallut doter les Boeings d’un mécanisme qui empêchait l’escalier arrière d’être abaissé pendant le vol. On l’appela « l’aile de Cooper ».