Quelques conseils de lecture parus dans le dernier Femme d’aujourd’hui belge.
Je vous y présente mon prochain projet de SF…
Catégorie : Arts et Lettres
Exposition Junji Ito
Denis et moi sommes lecteurs de Junji Ito depuis plus d’une vingtaine d’années grâce à la traduction de ses œuvres chez Tonkam. Nous avons toujours été très admiratifs de sa capacité à créer le malaise, le dégoût, voire le pur sentiment d’horreur chez ses lecteurs, choses très rares en bande dessinée. Jusqu’ici, nous avions un peu le sentiment d’être seuls (ou presque) à apprécier ce maître du manga, alors nous avons vu avec grand plaisir le Festival d’Angoulême lui consacrer une belle exposition.
Voir les planches de Junji Ito « en vrai » n’a pas été une déception au contraire. Nous avons pu suivre son évolution tout au long de sa carrière. La finesse et la variété de ses encrages, l’apparition de détails rendus invisibles au format des éditions que nous avions, nous ont permis d’apprécier encore plus la puissance et l’élégance étrange de son dessin et de sa narration. Nous avons même eu le plaisir d’entrevoir le maître qui, disons-le, a l’air beaucoup plus sage que sa création.
Voici quelques photos pour celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de se rendre à Angoulême cette année.
Et surtout, jetez-vous sur la réédition des œuvres de Junji Ito aux éditions Mangetsu !
Photos © Denis Bajram et Valérie Mangin
Anecdotes et images de la semaine
Tous les jours ou presque, je poste sur les réseaux sociaux des images et/ou des anecdotes qui m’ont fait réagir sans mériter un vrai article sur ce site. Alors je les rassemble pour les publier ensemble quand j’en ai l’occasion. Si vous n’avez pas envie d’attendre, vous pouvez aller voir mes murs Instagram et Facebook : tout est visible par tous.
Voici les dernières publications de ce genre.
– Parfois, j’aimerais être une super-vilaine, genre Lestat croisé avec le monstre du Loch Ness. J’ai déjà trouvé mon repaire en Irlande. Bon, il y a des travaux à prévoir, mais le potentiel est énorme.


– Quand tu relis tranquillement le début de Sandman un samedi soir d’octobre et que tu tombes nez à nez avec César et la Pythie…
Dans la carapace des tortues
Vous vous êtes déjà demandé ce qu’il y avait dans la carapace des tortues ?
Moi aussi.
Voici donc deux squelettes de ces sympathiques chelonioidea.
Le premier est celui d’une tortue de Floride de 40 cm environ.
Le second appartient à un archelon, une tortue marine disparue depuis 80,5 millions d’années. Elle vivait dans la mer recouvrant l’Amérique centrale et celle du Nord. Le plus grand specimen, trouvé dans les années 70, faisait 4 m de long. Celui que je vous montre, plus petit, a été photographié en 1902 dans le Musée de l’université de Yale.
Érasme et ses mantelets
Daniel dans la fosse aux lions
Ou comment un homme attaché et sans défense domine (du regard ?) toute une horde de fauves.
Daniel est un des grands prophètes de l’Ancien Testament. Déporté à Babylone, il est si sage qu’il devient le conseiller du roi Nabuchodonosor (oui, ce nom existe réellement). Il interprète ses rêves et a toute sa confiance jusqu’à la chute de la ville devant les Mèdes et les Perses.
Leur souverain, Darius, utilise aussi les talents de prophète de Daniel, mais son entourage voit d’un mauvais œil leur relation privilégiée. Daniel finit par tomber en disgrâce et il est condamné à être jeté dans la fosse aux lions du palais.
Heureusement, son Dieu est avec lui. Il survit glorieusement à l’épreuve et retrouve la faveur royale.
La Famine en Algérie
Un tableau que je viens de découvrir : La Famine en Algérie, par Gustave Guillaumet, 1868. Conservée au Musée Cirta, à Constantine

Gustave Guillaumet est un peintre orientaliste du XIXe siècle. Il a fait de longs séjours en Algérie où il a vécu avec les Algériens et comme eux, un cas très rare à son époque.
Depuis 1830 et la prise d’Alger, le pays est colonisé par la France qui le « pacifie ».
Aux violences militaires, s’ajoute entre 1866 et 1868 une intense famine qui vient frapper des populations déjà affaiblies par des épidémies. Un tiers des Algériens meurt en trois ans.
Si la sécheresse est la cause première de cette épouvantable catastrophe, elle est due aussi à l’appauvrissement des paysans dont les terres ont été confisquées et à la déstructuration globale de la société algérienne par la colonisation.
Guillaumet est le seul orientaliste à témoigner de cette tragédie. Exposée au Salon de 1869, sa toile est boudée par la critique qui y voit une suite de clichés romantiques.
La Paix ramenant l’Abondance
L’actualité récente me donne envie de vous montrer ce tableau d’Elisabeth Vigée-Lebrun aux thèmes finalement bien contemporains : La Paix ramenant l’Abondance, peint en 1780 et conservé au Musée du Louvre.
Quand Élisabeth Vigée Le Brun réalise cette toile, elle va à l’encontre de toutes les conventions sociales de son époque.
Au XVIIIe siècle, les femmes peintres sont cantonnées à la réalisation de portraits et de natures mortes. Représenter un sujet historique ou mythologique est réservé aux hommes tout comme la peinture de nu. Or, ici, Elisabeth Vigée Le Brun fait les deux à la fois. Elle peint des allégories et ose montrer le sein dénudé de l’Abondance.
« Circonstance aggravante », elle peint ce tableau pour sa réception à l’Académie royale de peinture et demande à y être admise comme peintre d’Histoire. Son entrée dans cette institution suscite de fortes oppositions : c’est une femme et, en plus, l’épouse d’un commerçant (un marchand de tableau). Il faut l’intervention de la reine Marie-Antoinette, dont Elisabeth Vigée-Lebrun est le peintre officielle, pour qu’elle soit finalement acceptée à l’Académie.
Mais elle n’aura jamais le titre de peintre d’Histoire.
Les images de la semaine
Tous les jours ou presque, je poste sur les réseaux sociaux des images qui me plaisent beaucoup sans mériter un vrai article sur ce site. Alors je les rassemble pour les publier quand j’en ai l’occasion. Si vous n’avez pas envie d’attendre, vous pouvez aller voir mes murs Instagram et Facebook : tout est visible par tous.
Voici les dernières :
– Portrait d’une jeune Vénitienne réalisé par Albrecht Dürer en 1505 et conservé au Musée d’Histoire de l’Art de Vienne.
– Tête d’une épouse ou d’une fille du pharaon Akhenaton réalisée en quartzite peinte vers 1350-1340 avant notre ère et conservée au Musée égyptien de Berlin.
Les images de la semaine
Tous les jours ou presque, je poste sur les réseaux sociaux des images qui me plaisent beaucoup sans mériter un vrai article sur ce site. Alors je les rassemble pour les publier ensemble quand j’en ai l’occasion. Si vous n’avez pas envie d’attendre, vous pouvez aller voir mes murs Instagram et Facebook : tout est visible par tous.
Voici les dernières :
-” Dickens’ Dream “, peinture inachevée de Robert W. Buss (1875) conservée au Musée Charles Dickens de Londres
– Jeune travailleuse attachant des têtes de poupées dans une usine de jouets en Grande-Bretagne, septembre 1918.
– Premier autoportrait connu d’une femme peintre peint par la Flamande Catharina van Hemessen en 1548 et conservé au Musée des beaux Arts de Bâle.
– Quelques photos du télescope Hubble :