Alix senator 15 : making of de la page 3

Rien que pour vos yeux… 🙂

Après les pages 1 et 2, voici la page 3 tome 15 d’Alix senator que vous pourrez découvrir en librairie à la rentrée prochaine. Je vous montre la page 3 où plutôt les différentes étapes dessinées de sa réalisation, du board à la page finie en couleur :

Publié le Catégories Actualités personnelles, Alix Senator, Livres, Non classé
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Errances documentaires

Préparer un projet de BD, surtout de BD historique, cela veut dire passer de nombreuses heures à chercher de la documentation. Parfois, cela permet de croiser des images amusantes ou étonnantes. je vous en mets quelques-unes ici que j’ai croisées cet été. Je les ai déjà montrées sur mes réseaux sociaux avec les petits textes joints.

Le Rat de bibliothèque par Carl Spitzweg, vers 1850, musée Georg-Schäfer en Allemagne

 

– En cherchant des exemple de temples funéraires pour Le Gardien du Nil, le nouvel Alix classique que je suis en train d’écrire pour Chrys Millien, je suis tombée sur cette restitution de 1910 du temple funéraire du pharaon Montouhotep II à Deir el Bahari, en Égypte.
Aujourd’hui, on ne croit plus qu’il y avait une pyramide au centre, plutôt une cour intérieure.
Mais ce monument m’a fait penser à la célèbre case du Sphinx d’or où Alix découvre le temple imaginaire d’Efaoud. Décidément, Jacques Martin savait s’inspirer des modèles antiques pour créer des bâtiments encore plus grandioses.

– Quand tu découvres que le bœuf musqué, ce féroce ennemi du loup arctique et de l’ours est… un mouton, enfin presque : un “capriné”, c’est-à-dire un cousin aberrant de la chèvre et du chamois, proche des souches primitives et adapté au climat arctique. Source : wikipedia, photo © Floris Smeets.

– Quand tu cherches des images de pyramides égyptiennes et que tu tombes sur des enfants allemands en train de jouer à construire une pyramide… de billets de banque.
On est en 1923 et le pays connaît une période d’hyperinflation. A titre d’exemple, le dollar, qui s’échangeait autour de 420 marks en juillet 1922, grimpe à 49 000 marks en janvier 1923. Pendant l’année 1923, le cours du dollar par rapport au papiermark augmente ainsi de 5,79 × 10 puissance 10.
Le prix au détail passe de l’indice 1 en 1913 à 750 000 000 000 en novembre 1923 !
Source photo : Three Lions/Getty Images. Source texte : wikipedia.

– En cherchant de la doc sur les dernières théories en cours sur le tombeau de Cléopâtre (jamais retrouvé), je suis tombée sur la momie d’une autre Cléopâtre que je ne résiste pas au plaisir de vous montrer.
Je n’en avais encore jamais vue d’aussi ornée et peinte. Il s’agit donc de la momie de Cléopâtre, une jeune fille de l’aristocratie thébaine du temps de Trajan (empereur de 98 à 117). Les inscriptions précisent qu’elle est morte à l’âge de 17 ans, 1 mois et 25 jours.
Même si son portrait est clairement d’inspiration greco-romaine, de nombreuses divinités égyptiennes ont été représentées sur son linceul : Nout, Isis, Nephtys, Anubis.
Elle est conservée au British Museum.

Vieille Anglaise : pages finies

Ô joie ! Stefano Martino a bien terminé les pages de la Vieille Anglaise. Vous pourrez retrouver l’album comme prévu en librairie fin août.

Drakoo finalise le cahier supplémentaire en ce moment. Je n’ai pas dû vous en parler encore : j’y fais parler Jeanne A Debats sur les grands thèmes qui parcourent l’album : engagement, féminisme… Vous ne serez pas déçus 🙂

L’incendie des forêts girondines de 1949

A ce jour, plus de 10 000 hectares de forêt ont été dévastés par le feu en Gironde cet été. A titre de comparaison, d’habitude ce sont « seulement » 11 000 hectares qui brûlent en moyenne par an (sur les 16,9 millions d’hectares boisés qui existent en France). Mais ce caractère exceptionnel n’est malheureusement pas une première. Le pire incendie que connut notre pays eut lieu aussi en Gironde, en 1949, pendant un été déjà caniculaire.

Du 19 au 25 août, l’incendie ravagea 52 000 hectares dont 25 000 de forêt landaise et surtout causa la mort de 82 personnes.

A cette époque, les bois de la région étaient peu entretenus et il y avait peu de moyens de lutte contre le feu. Les premiers à intervenir le firent avec… de simples branches de pin. Plus tard, les contre-feux allumés échouèrent tous à limiter le désastre. Le 20 août, le vent soufflait si fort que le feu parcourut jusqu’à 6 000 hectares en 20 minutes. Il s’abattit en tempête sur son front nord et tua 82 des pompiers, militaires, bénévoles et intervenants des Eaux et Forêts sur les 89 qui se trouvaient là. En fin d’après-midi, une pluie de cendres recouvrit Bordeaux. La situation ne redevint contrôlable que quand le vent tomba naturellement. Mais il fallut encore plusieurs jours pour que tous les feux soient maitrisés.

Plus tard, l’enquête révéla que tout était parti de la cabane d’une scierie dont le gardien fumait dans son lit.

incendie de Landiras, 2022, ©Jean-Luc Gleyze, président du Sdis 33

Les images de la semaine

Aujourd’hui, c’est aussi la fête des pères; Je vous propose donc un petit moment de tendresse.

Portrait d’un vieillard et d’un jeune garçon par Domenico Ghirlandaio, vers 1490, conservé au Louvre.

Mais j’ai posté d’autres images sur FB cette semaine. Je vous les montre en vrac :

Portraits de l’anatomiste et paléontologue anglais Richard Owen, inventeur du mot “dinosaure” et directeur du Musée d’histoire naturelle de Londres :
avec le crâne… d’un crocodile en 1856.
Photo : Maull & Polyblank
– à côté d’un squelette de moa, un oiseau géant de Nouvelle-Zélande éteint depuis le XVe siècle.
Photo: John van Voorst.

En 1839, Richard Owen reconnu dans un fragment d’os inconnu qu’on lui montrait, celui d’un grand oiseau. Plus tard, il parvint à reconstituer des squelettes entiers. Ici, en 1879, il pose à côté du plus grand spécimen reconstitué avec le tout premier fragment os reconnu à la main.

Tout à fait autre chose :

Les chutes de Helmcken, en Colombie Britannique, au Canada.
Photo : @mountaingoat on Instagram
Géode d’améthyste dans sa roche-mère.
Phot©MoRDi CuaC

Utopiales 2021

Chères amies et amis, je serai comme tous les ans au prochain festival des Utopiales de Nantes. Il se tiendra à la Cité des Congrès du 29 octobre au 1 novembre prochain sur le thème des « Transformations » :
« La science-fiction l’avait prédit et le Fléau est là. Pour la première fois de son histoire peut-être notre espèce doit affronter globalement une calamité commune. Nous sommes tous, les êtres humains, au coude à coude pour gérer la situation collective. Que ferons-nous demain ? Parviendrons-nous à réformer suffisamment nos désirs, comportements et usages afin de faire face aux épreuves prochaines ?
La transformation est peut-être la clé de l’avenir. »

Je serai, bien sûr, là pour discuter avec vous, mais aussi participer et modérer plusieurs tables rondes :

– Déformation du super-héros
Scène Shayol
Vendredi 29 octobre 11h30

D’abord, le torse lisse, taillés dans l’acier et vêtus de costumes trois pièces bien repassés sous leur identité publique tel Superman, les super-héros ont vite abordé le versant Dark, avec Batman, puis trash, grossier, voire ultra-violent tel Wolverine, pour finalement basculer vers la dérision grinçante avec Deadpool, le petit frère de Wolverine ou les déclinaisons des Misfits, The Boys, voire The Tick. Quel sera leur prochain avatar ?

Avec : Valérie Mangin, M.R. Carey, Yoann
Modération : Gilles Francescano

– Transféminisations : l’avenir de l’humain est-elle une fiction ?
Espace CIC Ouest
Dimanche 31 octobre à 12h

La science-fiction s’est peu à peu transformée grâce à ses autrices, ses lectrices et ses héroïnes. Dans quelle mesure cette féminisation a-t-elle modifié le genre ? La science-fiction a-t-elle un rôle à jouer pour la conscientisation féministe ? Conduit-elle à jeter le trouble dans l’identité sexuelle ?

Avec : Morgane Stankiewiez, Valérie Mangin, A-S. Devriese
Modération : Vincent Bontems

– Le reste et l’absence de ce qui fut
Scène Shayol
Dimanche 31 octobre à 14h

Les civilisations bâtissent pyramides ou statues monumentales, sépultures ou inscriptions officielles destinées à leur survivre. Mais elles laissent également leurs instruments de cuisine, leurs graffitis et leurs ordures. Quant à nous, nous découvrons avec stupéfaction que le lissoir, instrument moderne de tannerie, nous est parvenu presque inchangé depuis l’époque de son créateur : l’homme de Neandertal. Que nous raconte ce décalage ?

Avec : Perig Pitrou, Jean-Paul Demoule, Claire Duvivier
Modération : Valérie Mangin

– Transformations et évolutions des mythes fondateurs
Espace CIC Ouest
Dimanche 31 octobre à 17h

La fonction première du mythe est de donner une explication à l’apparition d’une chose, d’un être, d’un rite, d’une idée dans le monde. C’est pourquoi il existe aussi bien une mythologie religieuse que scientifique, chacun de ces discours visant la plupart du temps à soutenir les modèles normatifs dominants des sociétés qui les ont produits. Quelles évolutions pour nos mythes fondateurs ? Où sont passés les Indo-Européens ?

Avec : Jean-Paul Demoule, Joseph Béhé, Pierre Bordage
Modération : Valérie Mangin

– Les marques de nos transitions
Salle 2001
Lundi 1er novembre à 10h15

Les changements, actes et transitions de notre vie sont bien souvent marqués par des documents numériques ou matériels, bulletins de naissance, retraits d’argent, achats en ligne, passages à l’hôtel, certificats de décès. Certains de ces marqueurs disparaissent, d’autres perdurent, parfois dissimulés. D’autres, enfin, non seulement ne s’effacent pas, mais se reproduisent numériquement. Quel est le parcours de nos transitions, sans nous ?

Avec : Esther, Perig Pitrou, _lila*
Modération : Valérie Mangin

Et pour découvrir le reste du programme, c’est par ici : Le programme des Utopiales

Caligula et l’impossible

« J’aime le pouvoir car il donne ses chances à l’impossible. »
Caligula (31 août 12 – 24 janvier 41).
« Simplement, je me suis senti tout d’un coup un besoin d’impossible. […] Les choses, telles qu’elles sont, ne me semblent pas satisfaisantes. […] Ce monde, tel qu’il est fait, n’est pas supportable. J’ai donc besoin de la lune, ou du bonheur, ou de l’immortalité, de quelque chose qui soit dément peut-être, mais qui ne soit pas de ce monde. »
Caligula, dans l’acte I de la pièce éponyme d’Albert Camus, 1944, Gallimard.

Le dragon “Côtes-de-Bretagne”

Ce charmant petit dragon aurait pu être le bijou préféré de Daenerys Targaryen dans Game of thrones, pourtant il s’agit d’un joyau bien réel et toujours conservé au Louvre de nos jours..
Le rubis spinelle d’origine était surnommé « Côtes-de-Bretagne » car le roi de France François Ier l’avait hérité des ducs de Nantes en 1530. Il fut sculpté en forme de dragon seulement deux cent ans plus tard, en 1749. Louis XV en fit alors une des pièces maîtresses de sa somptueuse parure colorée de chevalier de l’Ordre de la Toison d’Or, un ordre honorifique espagnol.
Volé avec les autres joyaux de la couronne en septembre 1792, le dragon fut néanmoins récupéré par Louis XVIII en 1796. Il rejoignit les collections nationales en 1886. Il n’a plus quitté la galerie d’Apollon depuis.
Pour les curieuses et les curieux, il est large de 2,5 cm et long de 4,5 pour un total de 105 carats (!)