Expo Utopiales 2022

Un tout grand merci aux Utopiales pour cette magnifique rétrospective sur mon travail ainsi qu’à Gilles Francescano et Denis Bajram pour leur scénographie. 108 000 visiteurs l’ont parcourue en 4 jours, c’est juste incroyable.

Cela fait surtout plaisir d’avoir vu autant de gens non seulement regarder les images mais aussi passer beaucoup de temps à lire les panneaux. Je n’ai donc pas écrit tous ces textes en vain. 🙂

Amis organisateurs de festival, lancez-vous dans les expositions sur les scénaristes, vous ne le regretterez pas !

Photos Denis Bajram & Valérie Mangin

Retour du Tezucomi 2

Ô joie ! Je viens de recevoir le Tezucomi 2 paru aux Éditions Delcourt en juin 2021 dans lequel se trouve l’histoire réalisée avec Brice Cossu et publiée d’abord au Japon.

Le Lapin de la Lune est un hommage au Bouddha d’Osamu Tezuka mais aussi une variation sur une légende populaire au Japon : un lapin ferait des mochis sur la lune et c’est son ombre que nous voyons sur elle quand elle est pleine (et pas de simples cratères beaucoup moins poétiques).

Si vous regardez de près les deux pages de BD, vous verrez qu’elles sont muettes. Toute l’histoire se passe de dialogue. C’était une façon pour Brice et moi de pouvoir être lu partout dans le monde sans avoir à se poser la question de la traduction.

C’était aussi une manière de marquer notre hommage à Tezuka. La séquence d’ouverture de son Bouddha dans laquelle il évoque déjà la légende du lapin lunaire est également muette (et aussi tragique que poétique).

Tezucomi 2

Depuis le début du mois, vous pouvez retrouver en librairie le Tezucomi 2 aux Éditions Delcourt-Tonkam. J’y ai participé avec une histoire courte dessinée par mon ami (et néanmoins talentueux auteur) Brice Cossu.

Tous les deux, nous avons eu le grand plaisir de rendre hommage à un des maîtres incontestés de la Bande Dessinée mondiale : Osamu Tezuka. Nous avons imaginé une variation SF du début de La Vie de Bouddha en essayant de renouveler le mythe japonais du Lapin de la Lune.

Nous sommes en bonne compagnie dans ce volume puisque vous y trouverez aussi :
– Bokutengou qui reprend Vampires
– Ishida Atsuko qui reprend Nanairo inko
– Tokimaru Yoshihisa qui reprend Black Jack
– Buredo qui reprend Princesse Saphir
– Mathieu Bablet qui reprend Metropolis
– Luis Nct qui reprend Le Chant d’Apollon
– Kenny Ruiz qui reprend La Légende de Songoku
– MIG qui reprend Unico

Osamu Tezuka

L’an passé, j’ai eu le grand plaisir de participer à un hommage au grand mangaka Osamu Tezuka. J’ai écrit une histoire courte sur le thème de la Vie de Bouddha avec Brice Cossu au dessin. Elle a été publiée au Japon. J’espère qu’elle le sera un jour en France.
En attendant, laissez-moi vous présenter le maître Osamu Tezuka lui-même.
Il est né le 3 novembre 1928 naissait à Toyonaka et, comme son père possédait un projecteur de film, il eut accès très jeune aux films de Charlie Chaplin et à ceux de Walt Disney. Il fut particulièrement marqué par Bambi et cela influença ensuite grandement son style graphique.

Il commença aussi à dessiner dès l’enfance et publia ses premiers mangas dès 1946. Il continua tout en entamant des études de médecine à l’université d’Osaka. Dès 1947, il rencontra son premier succès avec La Nouvelle Île au trésor réalisée en collaboration avec Shichima Sakai. Ils en vendirent plus de 400 000 exemplaires.

En 1952, Tezuka créa Astro Boy qui fit rêver des générations d’enfants tout autour du monde :

Pour répondre aux impératifs de productivité du manga, Tezuka alla s’installer à Tokyo en 1953 à la villa Tokiwa. Il s’y entoura de toute une équipe de dessinateurs qui l’assistaient dans ses planches: ils cherchaient la documentation, faisaient les décors, les trames…

Huit ans plus tard, Tezuka fonda des studios d’animation : Mushi production. Cette indépendance lui permit d’innover autant qu’il le voulait et de développer des courts métrages expérimentaux comme Tableaux d’une exposition en 1966. Parallèlement, Tezuka adapta ses manga en dessins animés. Astro Boy devint en 1963 la première série animée à diffusion hebdomadaire. Deux ans plus tard, Le Roi Léo fut une des premières séries en couleurs.
Malheureusement, les studios Mushi firent faillit en 1973. Tezuka dut fonder une nouvelle société : Tezuka Productions.

Il continua à dessiner jusqu’à sa mort le 9 février 1989 à Tokyo. « Dieu du manga », il reçut des funérailles nationales.

Au total, Tezuka et ses studios réalisèrent plus de 700 œuvres originales, plus de 170 000 pages dessinées et environ 70 séries animées, longs et courts métrages d’animation.
Ils abordèrent un grand nombre de thèmes historiques, fantastiques et même religieux (La Vie de Bouddha). Ils publièrent autant pour le jeune public que pour les adultes. L’Histoire des 3 Adolfs ou Ayako sont autant de fictions dramatiques sur les errements des hommes pendant et après la Seconde Guerre Mondiale.

Plus de 120 millions mangas ont été vendus depuis la mort de Tezuka.

Hors du Japon, ses œuvres connurent également un grand succès, même si les réticences, si ce n’est les oppositions furent nombreuses. Disney s’opposa ainsi longtemps à la diffusion des séries animées du mangaka par crainte de la concurrence qu’elles représentaient pour ses propres productions.
En France, les séries animées Astro mais aussi Princesse Saphir et Le Roi Léo furent diffusées seulement dans les années 80. Quelques mangas furent aussi publiés à cette époque mais dans une indifférence assez générale. Il fallut attendre les années 2000 pour que les traductions se multiplient et connaissent une diffusion plus importante.

Un mystérieux paquet du Japon

Milou vient de me rapporter un mystérieux paquet en provenance du Japon !

Une incursion dans le manga

Je peux enfin vous en parler, grâce à Frederic Toutlemonde se concrétise une envie qui me tenaille depuis j’ai découvert le manga : écrire pour la BD japonaise.

Ces derniers mois, j’ai en effet scénarisé un hommage à Osamu Tezuka sous la forme d’une courte variation sur son œuvre majeure (qui est aussi une de mes préférées) : La Vie de Bouddha. Elle est en train d’être dessinée par mon talentueux camarade de l’Atelier virtuel, Brice Cossu et paraîtra au Japon dans le magasine Tezucomi de cet été.

Bref, je suis bonheur et joie.