Denis et moi serons ce samedi 20 septembre près d’Angers pour le festival Topette, coorganisé par Pat Perna, notre camarade de l’Atelier virtuel. Cette fête BD de village promet d’être très conviviale, les dédicaces étant facultatives. Nous aurons donc tout le temps de papoter avec les visiteurs et de signer nos livres en goûtant les bières et les vins locaux. Nous y retrouverons les autres copains de l’Atelier, Malo Kerfriden et Benjamin Benéteau, ainsi qu’une petite dizaine d’autres auteurs et autrices.
Bref, nous vous attendons nombreux pour fêter ces derniers jours de l’été dans la douceur angevine !
LIEU
Chaudefonds-sur-Layon
Brasserie La Gloutte
PROGRAMME
10 h
Ouverture
11 h
Autour du tonneau #1 : Reprendre des personnages mythiques
Discussion avec V. Mangin, D. Bajram & B. Benéteau
12 h – 15 h
Quiz et Battles d’artistes
15 h
Autour du tonneau #1 : La justice en BD
Discussion avec J. Salmon-Fabiani, P. Perna & M. Kerfriden
16 h – 18 h 30
Quiz & battles
18 h 30
Spectacle dessiné
par O. Supiot & R. Petitsigne
21 h
Bosko : rock cajun & zydeco
22 h
DJ set
Toute la journée :
Stand sérigraphie – Atelier La Piraterie (Chaudefonds)
Tatouage – Thème Peau (Chalonnes)
BD – Librairie Au repaire des Héros (Angers)
Rencontres avec les auteurices, discussions, rigolades…
L’agréable balade du week-end. Nous sommes allés nous promener en forêt de Cerisy, dans la Manche. Nous en avons profité pour visiter la charmante abbatiale de l’ancienne abbaye Saint-Vigor.
Elle a été fondée dès le VIᵉ siècle de notre ère par Vigor, un évêque de Bayeux qui sera canonisé. Il a fait élever les premiers bâtiments sur des terres données en remerciement après son combat victorieux contre… un dragon.
Détruite par les Vikings, l’abbaye est relevée par Robert le Magnifique, père de Guillaume le Conquérant, au XIᵉ siècle. Elle reste un important centre économique et culturel jusqu’à la Révolution.
À cette date, elle est confisquée comme les autres biens de l’Église puis vendu à un artificier qui la démolit en grande partie pour en vendre les pierres. Elles servent à construire des routes et élever des maisons.
Restée debout, l’abbatiale est classée au titre des monuments historiques en 1840 et elle mérite toujours le détour.
Dans la famille Alix Senator, il y a les albums classiques, les prémiums et les Coulisses pour tout connaître sur la réalisation de la série par Thierry Démarez, Jean-Jacques Chagnaud et moi.
Un premier exemplaire du tome 3 sur les albums 8 à 11, De Pétra à Khorsabad, vient d’arriver à la maison pour validation.
Eh bien c’est validé ! et avec grand plaisir ! Vous pourrez retrouver le livre chez CedMag Éditions en janvier prochain.
PS: pour les retardataires, les tomes 1 et 2 des Coulisses sont toujours disponibles sur le site de l’éditeur : Coulisses d’Alix senator
C’est le grand jour ! Le tome 16 d’Alix senatorL’Atlantide sort en librairie aujourd’hui en version classique et premium avec un cahier supplémentaire sur les Romains et la mer.
Quelles nouvelle aventures attendent notre sénateur au Nord du monde ? Quels démons et quelles merveilles va-t-il découvrir au cœur de la mystérieuse Atlantide ?
Résumé de présentation :
À bord de leur bateau, le Pythéas, Alix et les siens se dirigent vers l’Atlantide, tout au nord du monde.
Entre les monstres marins et les populations autochtones hostiles, leur voyage est loin d’être de tout repos. Ils finissent par en oublier qu’un danger bien plus terrible les menace aussi : les statues d’orichalque des dieux atlantes qu’ils ramènent chez elles n’ont rien perdu de leurs terrifiants pouvoirs et pourraient bien rendre fous même les plus sensés d’entre eux. »
Ironie de l’Histoire, Auguste meurt le 19 août 14 apr. J.-C., pendant le mois qui porte son nom depuis l’an 8 avant notre ère. Il se trouve alors à Nola, en Campanie, dans la cité de son père. Âgé de 75 ans, il est le seul maître de Rome depuis plusieurs décennies et le premier d’une longue série d’empereurs.
Les historiens antiques ne pouvaient passer à côté de l’événement. Certains, favorables à Livie et à son fils Tibère, le successeur d’Auguste, montrent le vieil empereur mourir dans les bras aimants de son épouse. D’autres, Tacite et Dion Cassius pour ne pas les nommer, reprennent au contraire à leur compte les rumeurs accusant Livie d’avoir empoisonné son mari avec des figues. Il était temps après plus de 50 ans de mariage (!) Auguste aurait eu le tort de vouloir, peut-être, changer d’héritier.
Un autre historien, Suétone, s’est attaché à rapporter les derniers instants de l’empereur : coiffé et maquillé de frais, il aurait demandé à ses amis s’ils avaient apprécié le spectacle de sa vie et, si oui, de l’applaudir, comme s’il n’avait fait, toute sa vie, que jouer la comédie.
Des thématiques que j’exploite avec bonheur dans ma série Alix senator, comme ici dans le tome 3, La Conjuration des rapaces.
Survenue le 12 août 30 avant notre ère, la mort de Cléopâtre est sans doute un des événements les plus célèbres de l’Antiquité et un de ceux qui a le plus inspiré auteurs et artistes.
La Mort de Cléopâtre par Jean-André Rixens, 1874, Musée des Augustins, Toulouse.
Selon les historiens grecs et romains (qui ne l’aimaient pas), la reine se serait suicidée soit en utilisant une épingle à cheveux, soit en ingérant un de ses propres poisons, soit, plus romantique, en se faisant mordre par un aspic, c’est-à-dire un ouraeus, un cobra égyptien, symbole de royauté pharaonique. C’est, bien sûr, cette dernière version qui est devenue la plus célèbre. Aujourd’hui, on se demande si cette mort ne fut pas, en fait, un suicide forcé orchestré par le futur empereur Auguste.
En tout cas, c’est suite à sa défaite devant les troupes d’Octave et à leur invasion de l’Égypte que la reine met fin à ses jours, bientôt suivie par son amant, Marc Antoine. Cléopâtre échappe ainsi au triste sort réservé traditionnellement par les Romains aux vaincus : figurer enchaîner comme un esclave au triomphe de son vainqueur dans les rues de Rome.
C’est la fin de l’indépendance de l’Égypte qui devient une province de la République italienne finissante. Octave, débarrassé de ses derniers rivaux, va pouvoir devenir Auguste, le premier empereur romain.
Pour continuer sur la canicule, puisqu’elle continue ces jours-ci pour beaucoup d’entre vous, voici deux des tableaux qui la symbolisent le mieux. Deux tableaux ou plutôt un et sa réinterprétation.
Voici :
La Méridienne ou Les quatre heures de la journée : midi réalisée au pastel par Jean-François Millet en 1866 et conservée au Museum of Fine Arts de Boston
La Méridienne ou La Sieste peinte par Vincent van Gogh en 1889-1890 et conservée au Musée d’Orsay.
Alors que Millet s’inspire des paysans de Barbizon qu’il voit tous les jours et de leurs travaux des champs, van Gogh s’inspire, lui, de Millet.
Il l’admire et le considère comme un des peintres des plus modernes de son époque. Pour ce tableau, il parle à son frère Théo de traduire dans la langue des couleurs les impressions de clair-obscur de Millet.
Ainsi, si van Gogh reprend quasiment à l’identique la composition de son prédécesseur, il fonde, lui, son tableau sur le contraste intense de bleus et de jaunes, des couleurs complémentaires. Finalement, ses paysans paraissent toujours agressés par la violente lumière de l’été dont rien ne vient les protéger au contraire de ceux de Millet qui semblent jouir dans l’ombre d’un sommeil apaisé.
Les canicules se répètent mais les explications latines restent toujours valables.
« Canicule » vient donc du latin « Canis », le chien, ou plutôt de « Canicula », le nom donné par les Romains à l’étoile Sirius, la plus brillante de la constellation du Grand Chien.
« Canis Major, Lepus, Columba Noachi et Cela Sculptoris », planche 30 du Miroir d’Uranie, un jeu de cartes célestes accompagné d’un traité familier d’astronomie… de Jehoshaphat Aspin, édité à Londres en 1825.
En Italie, « Canicula » se lève et se couche avec le soleil entre le 24 juillet et le 24 août, la période le plus chaude de l’année et celle où surgissent le plus de… canicules. Savants et poètes s’en sont très vite rendus compte et ont associé l’étoile et les vagues de chaleur.
Pline l’Ancien nous dit dans son Histoire naturelle : « Quant à la Canicule, qui ignore que, se levant, elle allume l’ardeur du soleil ? Les effets de cet astre sont les plus puissants sur la terre : les mers bouillonnent à son lever, les vins fermentent dans les celliers, les eaux stagnantes s’agitent. Les chiens aussi sont plus exposés à la rage durant tout cet intervalle de temps ; cela n’est pas douteux. »
Horace parle, lui, dans ses Satires de « la rouge Canicule qui fera éclater les muettes statues ».
Que faire devant tant de malheurs annoncés ? Des sacrifices, bien sûr. Au début de l’été, lors de l’augurium canarium, on immolait donc des chiens roux à Canicula dans l’espoir qu’elle épargne moissons, hommes et animaux.
Le Journal de Spirou a lancé Radio Fantasio pour offrir à ses lecteurs l’occasion de découvrir ses petits (et grands) secrets. Le deuxième numéro est consacrée à Tanis, la nouvelle héroïne que j’ai créée avec Denis Bajram, au co-scénario, et Stéphane Perger au dessin. Nous sommes tous les trois interviewés par Paul Satis et on vous dit tout (ou presque)
De quoi accompagner la lecture du tome 2 de Tanis publié en ce moment même dans le Journal de Spirou, ou attendre sa parution en album Dupuis le 10 octobre prochain.
Cette semaine, le sénateur Alix et de ses compagnons rencontrent un monstre marin sur la page 12 du tome 16 de la série, L’Atlantide. Alors qu’ils parcourent des mers étranges, le danger devient plus prégnant et une angoisse sourde commence à monter.
Ceci est le dernière page que je vais vous montrer. Le reste sera à découvrir en librairie dès le 27 août prochain.
L’album paraîtra aux éditions Casterman. Les dessins sont toujours de Thierry Démarez et les couleurs de Jean-Jacques Chagnaud.