J’ai la joie de pouvoir scénariser une quatrième aventure du jeune Alix. Après l’avoir emmené en Crète, en Grèce et en Égypte je vais le ramener en Italie dans L’Hydre de Pompéi.
Le dessin sera toujours assuré par Chrys Millien et l’album devrait paraître en mars 2027 chez Casterman, si les dieux de Rome sont avec nous.
En voici les premiers strips; l’Hydre est déjà là, en menace presque tranquille…
Chères amies, chers amis, j’aurai le plaisir de participer aux prochaines Utopiales, le grand festival de Nantes.
Vous pourrez me retrouver le vendredi 31 octobre :
– en dédicace de 11h30 à 12h30 à l’espace Librairie.
– en table ronde :
• De 10h30 à 11h30 à l’Espace CIC Ouest : Singulière Antiquité
Lorsque les échanges étaient complexes, rares, entre les sociétés, ils étaient aussi la rencontre entre des cultures singulières, des imaginaires parfois étranges l’un pour l’autre. Cette pluralité des expériences humaines nourrit tant d’œuvres, y compris de science-fiction, où l’espace oblige à retrouver le temps long entre les communautés. Comment l’étude de l’antiquité continue-t-elle à nous enrichir ?
Avec Camille Mouflier, Fabrizio Dori et Laurence Suhner. Modération : Sylvie Lainé
• De 13h45 à 14h45 à l’Espace CIC Ouest : Jésus comme personnage de fiction
La SF et l’Imaginaire ont de tout temps adoré s’emparer de figures historiques pour en remodeler le parcours. Qu’en est-il de Jésus ? De Herbert à Farmer en passant par Moorcock,
regardons le sort que la SF réserve au messie de la chrétienté.
Avec Philippe Battaglia et Andreas Eschbach. Modération: Xavier Mauméjean
De la tempête (Benjamin) au déluge, il n’y a qu’un pas. Voici donc Le Déluge, peint en 1911 par Léon Commerre et exposé au Musée des Beaux-Arts de Nantes.
Si le mythe du déluge, une inondation catastrophique au point de détruire l’humanité ou presque, est présent dans de nombreuses cultures, il est surtout connu chez nous par sa version présente dans le récit biblique de le Genèse. Dieu, en colère contre sa création, décide de tout noyer à l’exception de Noé, de sa famille et d’un couple de chaque espèce animale. Tous trouvent refuge dans une arche géante et survivent finalement pour repeupler la terre après la descente des eaux.
Mais Commerre n’a pas cherché à illustrer la survie des rares élus mais les victimes du cataclysme aux prises avec l’extrême violence de celui-ci. Son style académique tardif lui permet de rendre tangible le déferlement de la pluie comme l’horreur des derniers instants d’un groupe d’hommes, de femmes et d’enfants. Tous sont déjà aussi blêmes que les cadavres qui les entourent et aussi terrifiés que les animaux qui les ont rejoints sur leur pauvre bout de rocher. Entourés d’eaux noires, éclairés par une lumière ultra-dramatique, tragiquement nus, ils ne le savent pas encore, mais ils sont déjà en Enfer et y entrainent le spectateur avec eux.
Ce samedi 25 octobre, Denis Bajram et moi ferons une petite visite rapide au festival Quai des Bulles de Saint-Malo. Nous dédicacerons le tome 2 de Tanis avec Stéphane Perger de 12h à 13h30 sur le stand Dupuis. Ne manquez pas cette séance car ce sera sans doute la dernière fois cette année que vous pourrez nous croiser en même temps tous les trois.
Et on en profitera pour féliciter l’ami Nicolas Barral pour sa belle affiche 🙂
On le sait les vols dans les musées sont trop courants… Le tableau que je vous montre aujourd’hui, L’Escamoteur de Jérôme Bosch, peint entre 1475 et 1505, fut ainsi escamoté le 13 décembre 1978 du Musée municipal de Saint-Germain-en-Laye, par un groupe d’hommes dans lequel figuraient deux des futurs fondateurs du groupe Action Directe.
L’œuvre fut retrouvée moins de deux mois plus tard. Mais le musée dut fermer ses portes et le tableau n’est plus exposé de manière permanente mais bien caché dans un coffre-fort.
C’est assez ironique quand on pense que la toile représente un gogo, hypnotisé par un bateleur au point de cracher des grenouilles (ou de les avaler ? on dirait avaler des couleuvres, nous), en train de se faire voler sa bourse. Le voleur regarde vers le ciel, l’air de rien, mais plusieurs spectateurs comprennent ce qui se passe et se moquent de la victime plutôt que de lui venir en aide. Ainsi, dans ce tableau, bêtise, malhonnêteté et cruauté semblent se partager le monde, une vision des choses qu’on peut encore aisément partager certains jours de notre cher XXIe siècle.
Ce dimanche 19 octobre, huit « bijoux des souverains français » ont été dérobés dans une vitrine du Musée du Louvre.
Aussi étonnant que soit ce vol, ce n’est pas la première fois que des joyaux de la Couronne française disparaissent ainsi dans la nature. Du 11 au 17 septembre 1792, plusieurs dizaines de voleurs (40 ?) menés par un certain Paul Miette avaient réussi à entrer chaque nuit (!) dans le Garde-Meuble de la Couronne, place de la Révolution (de la Concorde aujourd’hui). Ils avaient emporté près de 9 000 (!) pierres précieuses dont le fameux diamant « Régent » représentant à lui seul la moitié de la valeur de la collection. Les brigands étaient déjà passés par une fenêtre du premier étage mais ils s’étaient simplement aidés d’une corde et non d’un monte-charge.
Heureusement pour les bijoux et malheureusement pour les pillards, ils furent rapidement arrêtés. Huit d’entre eux furent reconnus coupables de « conspiration tendant à spolier la République » et condamnés à la guillotine. Mais il fallut deux ans pour retrouver la plupart des pierres. Le « Bleu de France », un gros diamant de cette couleur, réapparut, lui, 20 ans plus tard en Angleterre. C’est aujourd’hui le diamant Hope exposé au Smithsonian Institute (Washington).
Comme le tome 1, le tome 2 de Tanis est accompagné d’un cahier supplémentaire qui décrit les inspirations historiques et mythologiques de l’album.
Après l’Égypte archaïque, nous vous entrainons au Moyen-Orient sur les traces du démoniaque Baal mais aussi des peuples que rencontre notre héroïne et des lieux qu’elle traverse avec ses compagnons de (més)aventures.
Le deuxième tome de Tanis arrive aujourd’hui en librairie, à peine neuf mois après le premier. Comme vous avez pu le voir dans le Journal de Spirou, notre dessinateur, Stéphane Perger, a créé encore une fois un incroyable show visuel, épique et subtil à la fois. Côté histoire, Denis Bajram et moi n’avons pas eu peur de plonger la jeune Tanis dans des émotions inhabituelles dans la bande dessinée d’aventures. Assiste-t-on à la naissance d’une héroïne ? Et est-elle bien celle que l’on croit ?
La bonne nouvelle du jour : le tome 1 de Tanis que j’ai réalisé avec Denis Bajram et Stéphane Perger est nommé pour le 7e Prix Littérature Jeunesse Antiquité pour le collège.
Merci beaucoup à l’Association Arrête ton char pour cette sympathique mise en avant de notre héroïne.