Quelques photos prises ce matin dans Bayeux. Le centre ville était quasiment désert. Il ne manque que le crissement de la neige sous mes pas.
L’actualité
Le Cairn de Gavrinis, inspiration d’Alix senator
Alix senator 15 : première page
L’Atelier virtuel fait son émission
Depuis de longues années Denis et moi nous partageons un Atelier virtuel avec une vingtaine de collègues. Grace au logiciel Discord, nous nous retrouvons en ligne pour papoter pendant nos longues journées de dessin, mais aussi pour partager notre travail sur écran ou via webcam. Le tout est assaisonné de blagues idiotes mais aussi de discussions très sérieuses sur nos métiers et nos pratiques artistiques.
Nous avons réalisé qu’il pourrait être intéressant de montrer au grand public ce qui reste caché d’habitude derrière les murs virtuels de notre atelier que ce soit quand nous écrivons, dessinons ou colorisons. Nous avons donc ouvert une chaîne Twitch, pour vous permettre d‘assister en direct à des moments de création.
Mais notre chaîne va accueillir bien d’autres choses. En particulier, nous avons décidé de partager avec vous une partie de nos discussions professionnelles. En effet, à l’Atelier, nous avons un point de vue sur la Bande Dessinée et la création parfois bien différent de ce qu’on peut entendre habituellement. Sans penser détenir la vérité, nous espérons ainsi nourrir le débat d’idées.
Discussions & débats
Les autres vidéos :
https://www.ateliervirtuel.fr/videos/discussions/
Rencontres dessinées
Les autres vidéos :
https://www.ateliervirtuel.fr/videos/rencontres-dessinees/
Le site web : https://www.ateliervirtuel.fr/
La chaine Twitch : https://www.twitch.tv/ateliervirtuel
Notre Instagram : https://www.instagram.com/ateliervirtuel.fr/
Notre Facebook : https://www.facebook.com/AtelierVirtuelBD
Festival des Utopiales
Bélizaire et les enfants Frey
En 1837, Frederick Frey, un banquier de la Nouvelle Orléans d’origine allemande, demanda au peintre Jacques Amans de faire le portrait de ses trois enfants Léontine, Elizabeth et Frederick Jr avec leur esclave, le jeune Bélizaire.
Celui-ci avait été acheté à l’âge de 6 ans avec sa mère, Sally, qui devint la cuisinière des Frey. On ignore qui était son père. En 1856, Bélizaire fut revendu pour 1 200 $ à un planteur de canne dont il devint, à son tour, le serviteur et le cuisinier. On perd sa trace cinq ans plus tard, au début de la guerre de Sécession. On ne sait s’il vit l’abolition de l’esclavage en 1865.
Si je vous en parle aujourd’hui, c’est, parce qu’au-delà de son destin, tragiquement représentatif de son époque, Bélizaire est à peu près le seul esclave, clairement identifié, dont le portrait soit parvenu jusqu’à nous. Et encore, cela faillit bien ne pas arriver.
Le tableau resta longtemps dans la famille de la femme de Frederick Frey. A une date inconnue, des repeints furent ajoutés sur le jeune esclave et le firent disparaître. Seule une ombre marquait encore sa silhouette. On ne sait pas si les propriétaires d’alors avaient honte que leurs parents aient été esclavagistes ou, au contraire, avait honte que leurs parents aient été représentés avec Bélizaire.
Quoi qu’il en soit, il fallut attendre 2005 pour que le tableau, revendus plusieurs fois, soit nettoyé et que la figure de l’adolescent réapparaisse. Il ne fut identifié qu’en 2021.
La toile se trouve à présent au Metropolitan Museum of Art qui lui rend toute son importance historique.
La papesse Jeanne
Je ne sais pas pourquoi mais nous avons beaucoup de parlé de « sidération » et d’ « effet de sidération » aujourd’hui à la maison. Alors, ce soir, pendant que je m’adonnais aux joies de l’intertextualité sur internet, je me suis soudainement rappelée une scène réputée avoir « sidéré » le Moyen-Âge.
La voici :
Le pape met au monde un enfant… Ou plutôt la papesse Jeanne met au monde un enfant.
Selon la légende, Jeanne, une jeune fille née à Mayence au IXe siècle, se serait déguisée en homme et aurait pris le nom de Johannes Anglicus (Jean l’Anglais) pour aller étudier en Angleterre puis à Athènes, patrie de la philosophie. Elle serait ensuite allée à Rome où elle aurait fini par entrer à la Curie, l’administration qui entoure le souverain pontife. Devenue cardinal, elle aurait été élue pape par acclamation populaire, les Romains admirant sa piété et son grand savoir. Hélas, quelques années plus tard, elle aurait accouché en public pendant la procession de la Fête-Dieu. Le peuple, passé sa première sidération, aurait été outré d’avoir été trompé et l’aurait alors lapidée (à moins qu’elle ne soit morte en couches ou simplement déposée comme inapte à assurer davantage ses fonctions pontificales).
Bien sûr, tout cela est faux et Jeanne n’a jamais existé : la liste des papes est bien connue et la légende elle-même comporte de nombreux anachronismes. Il n’y a pas d’université en Angleterre au IXe siècle par exemple. Mais, le personnage, apparu semble-t-il au XIIIe siècle, connut une grande prospérité littéraire, d’abord chez les divers ennemis de la papauté (une institution qui a pu commettre une telle erreur et mettre une femme à sa tête est forcément corrompue et indigne de diriger les Chrétiens, n’est-ce pas 🙂 ), puis chez de nombreux auteurs séduits par le caractère à la fois romanesque et tragique de la vie de la papesse.
Interview sur la vieille Anglaise
Envie d’en savoir plus sur les coulisses de La vieille Anglaise et le Continent ? Je vous parle sur le site Lecteurs.com.
C’est par ici : Interview de Valérie Mangin
Qui était le vrai Arminius ?
Le tome 14 d’Alix senator sort aujourd’hui. Pour l’accompagner, je vous propose une vidéo sur le destin d’Arminius, le jeune garçon que rencontre le sénateur en Germanie. Il a vraiment existé et il est devenu, quelques années plus tard, la terreur des Romains !