Bon, le 14 juillet, la prise de la Bastille, c’est un incontournable.
Dans Petit Miracle avec Griffo au dessin, Denis de La Barre, mon mignon petit démon, assiste à la prise de la prison royale depuis sa cellule de luxe :
Catégorie : Histoire contemporaine
La Mort de Marat
Je prends prétexte de l’anniversaire de l’assassinat de Marat, le 13 juillet 1793, par Charlotte Corday, pour poster le fameux tableau de Jacques Louis David.
Le peintre, révolutionnaire convaincu et proche de Robespierre, admire Marat et le connaît personnellement. Il est même l’un des derniers à l’avoir vu vivant et c’est lui qui organise ses funérailles.
Il représente ici le journaliste mourant sereinement, une lettre de Charlotte Corday encore en main. On le voit prenant un de ses bains curatifs au souffre (pour apaiser un grave eczéma ?), la tête enveloppée d’un tissu imbibé de vinaigre pour apaiser ses migraines.
Par ce tableau, David transforme l’ « Ami du peuple » en véritable martyr de la Révolution. Il idéalise sa mort, lui donne valeur de symbole et la place directement à côté de celle des héros de l’Antiquité qu’il illustrait avant 1789.
ci-dessous :
Jacques-Louis David, La Mort de Marat (1793), musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
Nikola Tesla
Le 10 juillet 1856 naissait dans l’Empire d’Autriche un scientifique très cher à la culture populaire: Nikola Tesla.
Naturalisé américain, ce sont ses travaux dans les domaines de la mécanique et surtout de l’électricité qui l’ont rendu célèbre.
Après avoir travaillé un temps avec Thomas Edison et s’être fâché avec lui au point de démissionner en 1885, Tesla tenta de développer lui-même les brevets qu’il avait déposés. Après quelques échecs, il rejoignit George Westinghouse, le grand rival d’Edison, qui finança à son tour ses découvertes. Ils se firent les tenants du courant alternatif contre Edison, fervent défenseur du courant continu.
Pour contrer leurs avancées dans l’esprit du public, ce dernier développa une chaise électrique utilisant le courant alternatif. Il espérait convaincre ainsi que celui-ci était très dangereux.
Mais, il échoua et, finalement, en 1893, Westinghouse fut chargé de construire tout le réseau électrique des Etats-Unis. Le courant alternatif avait vaincu. Hélas Westinghouse, comme Edison, était au bord de la faillite. Tesla dut abandonner l’espoir de royalties à la hauteur de son succès et lui vendit tous ses droits et brevets.
Par la suite, Tesla continua à inventer. Il fut à l’origine de plus de 300 brevets mais mourut tout de même dans la pauvreté en janvier 1943.
Sa créativité débridée, tout comme son sens de la mise en scène, l’avait rendu très populaire à son époque. Il tomba ensuite dans l’oubli avant de devenir un personnage récurrent dans les récits steampunks. Ils exaltent ses inventions et en font parfois un véritable « savant fou ».
Dans le Prestige (1995), le romancier Christopher Priest imagine ainsi que Tesla invente une machine permettant à un magicien de se téléporter. Mais la machine a un défaut et crée une copie de son utilisateur…
En 2003, Tesla devient même une marque quand Martin Eberhard et Marc Tarpenning, qui seront rejoints l’année suivante par Elon Musk, donne son nom à leur entreprise de voitures électriques.
Désormais, quand on tape « tesla « sur un moteur de recherche, c’est l’image d’une grosse berline électrique qui apparaît. L’invention a dépassé l’inventeur en quelque sorte.
Bill Watterson
Goldorak
Aujourd’hui, c’est minute nostalgie obligatoire pour toute ma génération :
Le 3 juillet 1978, Récré A2 diffusait pour la première fois un épisode de Goldorak, Yūfō Robo Gurendaizā.
L’anime japonais réalisé par Toei Animation 3 ans plus tôt d’après le manga de Gō Nagai connaîtra un tel succès en France que certains commentateurs diront même qu’il a atteint le 100% d’audience !
Alors tous en chœur avec Noam : Générique de Goldorak
Les émeutes de Stonewall ou les origines de la Gay pride
Ces jours-ci ont lieu en France et à l’étranger les Marches des Fiertés ou Gay prides. Elles visent bien sûr à donner de la visibilité aux combats des personnes homosexuelles, bisexuelles, trans… pour que chacun puisse disposer des mêmes droits quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre.

La première Gay Pride eut lieu à New York en juin 1970 : c’était la Christopher Street Liberation Parade. Elle commémorait les « émeutes de Stonewall » qui avaient eu lieu tout juste un an auparavant.

La nuit du 28 juin 1969, des policiers avaient effectué une violente descente au Stonewall Inn dans Christopher Street, une rue de Greenwich Village. Ce bar, un des rares a accueillir les homosexuels, était connu pour abriter spécialement les transsexuels, les prostitués, les sans-abris et beaucoup de marginaux…
Les raids policiers contre eux étaient monnaie courante. La société américaine pourtant agitée par de nombreuses luttes sociales et culturelles (mouvement des droits civiques, contre-culture…) restait très homophobe. À New York, il était par exemple interdit de servir de l’alcool à un homosexuel, de danser entre hommes et/ou de s’habiller en femme. C’était considéré comme des attentats à la pudeur.

Le 28 juin 1969, ce n’était donc a priori qu’une descente de police de plus. Mais, cette nuit-là, les clients du bar résistèrent pour la première fois aux forces de l’ordre. L’agitation gagna très vite le reste du quartier. Plus de 2000 personnes finirent par affronter 400 policiers, leur lancer des bouteilles, des pierres… L’émeute dura au total 5 jours et finit par attirer les journalistes.

Le 4 juillet suivant, jour de fête nationale américaine, Craig Rodwell, un libraire qui avait créé la première librairie proposant des auteurs gays dans Christopher Street, participa à Washington au défilé habituel de commémoration de l’Indépendance. Constatant à cette occasion que les couples homosexuels « trop voyants » étaient priés de se séparer par l’association même qui essayait de les intégrer positivement au défilé, Rodwell décida d’organiser une marche commémorative des événements du Stonewall Inn où chacun pourrait se montrer à sa guise.
L’année suivante, après un long combat juridique pour rendre la manifestation légale, quelques centaines de gays et de lesbiennes, purent défiler dans Christopher Street. Leurs slogans étaient « come out », « Gay pride »… Le mouvement était né, soutenu par le tout jeune Gay Liberation Front et la Gay Activist Alliance. C’était le début de l’émancipation pour les homosexuels.
En France, la première vraie marche eut lieu le 4 avril 1981. Le mouvement a connu depuis bien des vicissitudes, mais il est toujours là. Cependant, il y a toujours de nombreux pays dans le monde où la « Gay pride » est interdite.
Aux origines des soldes
Il n’y a pas que la coupe du monde dans la vie, il y a le début des soldes aussi.
Elles ont été inventées dans les années 1830 au magasin parisien « Le petit Saint Thomas » par Simon Mannoury. Mais c’est Aristide Boucicaut, un de ses anciens employés, qui les popularise en 1873 au Bon Marché, le grand magasin qui existe toujours dans le 7e arrondissement de Paris.
En janvier, alors que les clients ont déserté les rayons après les fêtes de fin d’année, il décide de casser les prix sur le linge… blanc comme la neige en train de tomber. Le « mois du blanc » est né. Les soldes deviennent une institution commerciale.
Ancient Earth
Votre maison était-elle sous l’eau ou en haut d’une montagne il y a 600 millions d’années ? L’ Amérique existait-elle il y a 250 millions d’années ? Auriez-vous pu profiter des plages de Bali il y a 20 millions d’années ?
Ancient Earth vous montre tout ça et le reste de l’évolution de notre planète d’il y a 750 millions d’années à nos jours.
C’est par ici c’est assez magique 🙂 : Ancient Earth
La première femme dans l’espace
Le 19 juin 1963 à 11h11, la Soviétique Valentina Terechkova, la première femme à aller dans l’espace, revenait sur Terre après avoir effectué 48 orbites autour de notre planète en 2 jours 22 heures et 41 minutes.
Jeune ouvrière dans le textile, elle avait été choisie parmi 500 candidates et avait subi un entraînement poussé à l’instar de ces collègues masculins. Cependant son intégration au programme spatial relevait plus de la propagande que d’une réelle volonté d’avoir des femmes cosmonautes.
En effet, Svetlana Savitskaïa ne renouvela l’exploit de Valentina Terechkova que 19 ans plus tard ! Quant à la première Américaine, Sally Ride, sa fusée ne décolla qu’en 1983.
A ce jour, seules 60 femme sont allées dans l’espace sur environ 500 personnes…
Fête des pères
Aujourd’hui, c’est la fête des pères en France.
Elle tire ses origines de la tradition catholique de célébrer saint Joseph, l’époux de la Vierge Marie et le père nourricier du Christ. Apparu dès le Ve siècle de notre ère en Égypte, le culte de ce saint se développa en Europe à la fin du Moyen-Âge avant de connaître son apogée au XIXe siècle.
Un peu plus tard, en 1910, apparut la première fête des pères laïque aux États-Unis. Sonora Smart Dodd, qui en fut à l’origine, souhaitait rendre hommage à son propre père qui avait élevé seul ses 6 enfants après la mort de sa femme. Une vingtaine d’années plus tard, l’habitude se répandit d’offrir des cadeaux pour l’occasion.
En France, cela inspira le fabricant de briquets Flaminaire qui souhaitait promouvoir un nouveau briquet à gaz. Il lança donc la fête des père le troisième dimanche de juin 1950 avec ce slogan : « Nos papas nous l’ont dit, pour la fête des pères, ils désirent tous un Flaminaire ».
Deux ans plus tard, la fête des pères devint officielle, pour faire pendant à celle des mères.
Elle a peu changé depuis et reste tout à la fois très familiale et commerciale.
(mais on ne doit plus beaucoup offrir de briquets de nos jours…)
Ci-dessous quelques publicités pour des briquets Flaminaires