Le 12 octobre 1960 au Hibiya Public Hall à Tokyo, Otoya Yamaguchi, un ultranationaliste de 17 ans, assassine Inejirō Asanuma, le président du Parti socialiste japonais, avec un wakizashi – un petit sabre japonais traditionnel – pendant un débat télévisé.
C’est le début du déclin du Parti socialiste japonais qui finit par disparaître en 1996.
Yamaguchi, lui, se suicide en prison le 2 novembre, en se pendant avec ses draps après avoir écrit « vive l’empereur ! » et « si j’avais sept vies à donner pour mon pays ! » sur le mur de sa cellule avec du dentifrice.
Cette photo a été prise par Yasushi Nagao, photographe du journal Mainichi shinbun, un des plus grands quotidiens japonais. Elle a remporté le prix Pulitzer en 1961.
Voici une photo prise le 23 mars 1895 d’une partie des joueuses du « British Ladies ‘Football Club », l’une des premières équipes de football féminin.
Malgré les quolibets voire les violences sexistes, elles continuèrent à jouer pendant deux ans, mais des matchs d’exhibition seulement (et la tête toujours couverte d’un bonnet, on ne transige pas avec la pudeur, même si elles ont eu le droit de faire du sport sans corset, une révolution…). Elles firent ensuite un bref retour en 1902-1903 et le football féminin retomba dans l’oubli.
Il ne revint qu’à l’occasion de la Première Guerre Mondiale,quand le jour de Noël 1916, eut lieu le premier match enregistré entre des équipes féminines d’ouvrières d’usine à Ulverston, Cumbria.
Ci-dessus : Hélène Bertaux travaillant au modèle de la fontaine Herbet, photographiée par Étienne Carjat en 1864, photo conservée à la Bibliothèque nationale de France.
Hélène Bertaux (1825-1909) est une sculptrice qui, non contente de faire une brillante carrière au XIXe siècle, s’engagea pour la reconnaissance de la place des femmes artistes dans la société française.
En 1873, alors que l’Ecole des Beaux-Arts était interdite aux femmes, elle ouvrit un atelier de dessin et de modelage qui leur était destiné. En 1880, elle ouvrit aussi un immeuble d’ateliers pour femmes artistes.
L’année suivante, elle créa l’UFPS, l’Union des femmes peintres et sculpteurs, dont elle devint le première présidente jusqu’en 1894. Le but de cette association était de permettre aux femmes d’obtenir un véritable statut d’artiste et de créer des liens entre les créatrices. L’Union valorisait aussi leur travail en organisant chaque année un salon qui mêlait artistes installées et débutantes.
Mais le grand combat d’Hélène Bertaux commença en 1889 quand elle se mit à militer pour l’entrée des femmes aux Beaux-Arts et leur participation aux concours comme celui du Grand Prix de Rome. Elle obtint satisfaction en plusieurs temps : les femmes furent pleinement admises aux Beaux-Arts en 1900 et purent participer au Prix de Rome à partir de 1903.
Je n’ai rien posté sur ce site cette semaine. J’ai eu le Covid à Angoulême et je m’en remets seulement. Mais j’ai fait tout de même quelques posts Facebook/Instagram.
Je vous en montre des résumés ci-dessous mais n’oubliez pas que vous pouvez me rejoindre directement sur mes pages sur les réseaux : tous mes posts sont lisibles par tous.
– Mâchoire de baleine photographiée par Eugène Trutat (1840-1910) et conservée au museum de Toulouse.
– Armure personnelle datant de la Première Guerre mondiale, avec capuchon en acier, gilet en plaques d’acier, gantelet-poignard en acier et paire de lunettes pare-éclats (avec de très minces fentes pour la vue).
Photo conservée par l’Imperial War Museum, Royaume-Uni.
– Minamoto no Raiko combattant un tsuchigumo, un esprit ayant pris la forme d’une araignée géante.
Détail d’un emaki, un rouleau japonais peint, du XVIe ou XVIIe siècle copiant une œuvre plus ancienne à l’auteur inconnu.
Cette magnifique carte de « La terre carrée et stationnaire » dessinée par le prof. Orlando Ferguson en 1893, m’a donné envie de vous parler du mythe de la terre plate ce soir.
On croit souvent qu’il était très répandu chez les savants du Moyen-Âge. Mais, en réalité, pratiquement tous les érudits de l’époque voyaient la terre comme une sphère, dans la lignée des scientifiques grecs antiques dont le savoir en la matière avait été conservé.
Cette idée d’un « platisme » médiéval est apparue au XVIIe siècle, mais elle a connu son plus grand développement au XIXe siècle dans le contexte des polémiques entourant la toute nouvelle théorie de l’évolution et l’essor général du rationalisme scientifique. Celui-ci se conjuguait alors souvent avec l’anticléricalisme. On faisait alors de l’Église le prototype de la force obscurantiste et du Moyen-Âge, la période pendant laquelle elle eut le plus d’influence sur la société occidentale, le temps de toutes les erreurs et des croyances les plus absurdes.
De manière paradoxale, c’est justement au XIXe siècle que naquit la version moderne de la théorie de la terre plate. Samuel Rowbotham, un des précurseurs de la Flat Earth Society actuelle, développa entre 1849 et 1881 la théorie selon laquelle la terre était plate, centrée sur le pôle nord et ceinte d’un mur de glace. Les astres étaient suspendus au-dessus d’elle, à seulement quelques milliers de kilomètres.
Ce sont ces idées qui sont reprises dans la carte du professeur Ferguson de 1893. Il les relie à des citations bibliques. Platisme et créationnisme sont alors déjà liés. Ils le sont encore souvent aujourd’hui.
Bref, les savants chrétiens du Moyen-Âge seraient bien surpris.
Je viens de tomber par hasard sur des photos stéréo particulièrement appréciées/étudiées par Brian May, vous savez l’astrophysicien qui jouait de la guitare dans le groupe Queen quand il était jeune, oui, lui. Bref, ces clichés m’ont aussi particulièrement intéressée.
Vous connaissez mon goût pour les vanités et les représentations de la mort en tous genres si vous me suivez depuis un moment. Eh bien, il s’agit des Diableries, des photos de François Lamiche de sculptures représentant la vie en Enfer réalisées en argile par Louis Habert, Louis-Edmond Cougny et Pierre Hennetier.
Créées à partir de 1860, elles sont une satire de la vie sous le Second Empire. Je vous en montre quelques-unes ci-dessous (en version non-stéréo).
Dans le tome 12 d’Alix senator, le voyage d’Alix et de ses compagnons commence au temple d’Isis situé sur l’île de Philae, près de la première cataracte du Nil.
Dans l’Antiquité, ce temple était le principal sanctuaire de la déesse Isis. Je vous en parle sur le site Alixsenator.com, ici : Philae
Le temple que l’on peut encore voir aujourd’hui fut édifié à partir du IVe siècle avant notre ère. Auguste y fit bâtir un portique fermant son esplanade. Du côté ouest, les fenêtres du sanctuaire donnaient directement sur l’île voisine de Biggeh où Alix découvre le fémur d’Osiris.
De très nombreux fidèles venaient pour vénérer le couple divin, notamment de Nubie. C’était si important que, quand le culte d’Isis fut interdit dans l’empire romain pendant la période chrétienne, il continua d’être célébré à Philae exclusivement pour les Nubiens.
Hélas, après la construction du premier barrage d’Assouan en 1894, les eaux du lac de retenue commencèrent à recouvrir l’île dix mois sur douze. Puis, dans les années 60, avec l’édification du second barrage, les restes du sanctuaire furent inondés toute l’année. Pour les sauver, ils furent démontés et réinstallés en 1974 sur l’île d’Aguilkia, trois cent mètres au nord de celle de Philae.
Le kiosque de Trajan sur l’île de Philae inondée, photo trouvée sur
https://www.egypttoursportal.co.uk/
L’entrée du temple de Philae inondée, photo trouvée sur
https://www.egypttoursportal.co.uk/
Philae inondée, photo trouvée sur
https://www.egypttoursportal.co.uk/
Philae inondée, photo trouvée sur
https://www.egypttoursportal.co.uk/
La mine de diamants à ciel ouvert Oudatchnaïa (littéralement « gisement chanceux ») située en Yakoutie, au nord-est de la Sibérie, juste sous le cercle arctique.
Elle est exploitée depuis 1955 et fait plus de 600 mètres de profondeur aujourd’hui !
Ses réserves ont été estimées au total à 225,8 millions de carats et sa production annuelle serait de plus de 10 millions de carats de diamants.
« J’aime le pouvoir car il donne ses chances à l’impossible. »
Caligula (31 août 12 – 24 janvier 41).
« Simplement, je me suis senti tout d’un coup un besoin d’impossible. […] Les choses, telles qu’elles sont, ne me semblent pas satisfaisantes. […] Ce monde, tel qu’il est fait, n’est pas supportable. J’ai donc besoin de la lune, ou du bonheur, ou de l’immortalité, de quelque chose qui soit dément peut-être, mais qui ne soit pas de ce monde. »
Caligula, dans l’acte I de la pièce éponyme d’Albert Camus, 1944, Gallimard.
Ces Bouddhas étaient trois statues géantes situées dans une vallée au nord ouest de Kaboul, en Afghanistan. Là, passait autrefois la route de la soie qui reliait la Chine et l’Inde à l’Occident.
On ignore la date exacte de la réalisation des Bouddhas. Le plus grand faisait 53 mètres de haut. Tous avaient été sculptés directement dans une falaise de grès, en haut-relief – c’est-à-dire adossés au fond de la niche de laquelle ils avaient été excavés. Ils étaient richement décorés et les détails de leurs physionomies étaient accentués par l’ajout d’une couche de stuc peinte.
De nombreuses cellules de moines entouraient les statues. Elle furent occupées au moins jusqu’à la fin du VIIe siècle de notre ère quand l’Islam arriva dans la région de Bâmiyan. Par la suite, les statues subirent les vicissitudes de l’Histoire : après de premières tentatives de destructions par les Musulmans au VIIIe siècle, elles furent criblées de balles voir de boulets de canon par les Britanniques essayant de s’emparer de la vallée depuis leur colonie indienne.
Les Bouddhas furent finalement détruites en 2001 après avoir été décrétées idolâtres par le mollah Omar, chef des Talibans.
Mais le patrimoine afghan de la vallée n’a peut-être pas totalement disparu : en 2008, des archéologues découvrirent un Bouddha couché de 19 mètres enseveli sous les alluvions. Qui sait ce qu’on découvrira encore quand la paix sera à nouveau revenue dans la région ? Il ne faut jamais désespérer.