Je sais, je vous ai déjà parlé de cette femme peintre du 17è siècle. Mais comme c’était son anniversaire hier (elle est née le 8 juillet 1593) et que c’est, en quelque sorte, la patronne des autrices de BD, je ne résiste pas au plaisir de reposter un de ses tableaux.
Voici Judith décapitant Holopherne réalisé en 1620 et aujourd’hui conservé dans la Galerie des Offices à Florence.
“Bis repetita placent” après tout.
Catégorie : Éphéméride
Bill Watterson
Aujourd’hui Bill Watterson, l’immense créateur de Calvin et Hobbes, fête ses 60 ans.
Il débuta sa carrière comme caricaturiste politique au Cincinnati Post en 1980 mais en fut renvoyé au bout de 6 mois. Les 5 années qui suivirent, tous ses dessins furent même refusés par les journaux…
Ce n’est qu’en 1985 qu’Universal Press Syndicate accepta un strip d’un tout nouveau genre racontant les aventures humoristiques d’un petit garçon et de son tigre en peluche sarcastique.
Le succès fut immédiat. Dès 1986, Calvin et Hobbes fut diffusé dans plusieurs centaines de publications. Dans les années 90, plus de 2 400 journaux les proposèrent à leurs lecteurs. Depuis, plus de 45 millions d’albums ont été vendus dans 40 langues.
En 1996, Bill Watterson arrêta sa série, pensant en avoir fait le tour.
Il se consacre depuis à la peinture et à sa famille, fuyant apparitions publiques et exposition médiatique.
Goldorak
Aujourd’hui, c’est minute nostalgie obligatoire pour toute ma génération :
Le 3 juillet 1978, Récré A2 diffusait pour la première fois un épisode de Goldorak, Yūfō Robo Gurendaizā.
L’anime japonais réalisé par Toei Animation 3 ans plus tôt d’après le manga de Gō Nagai connaîtra un tel succès en France que certains commentateurs diront même qu’il a atteint le 100% d’audience !
Alors tous en chœur avec Noam : Générique de Goldorak
Saint Cybard ?
Tous les ans, nous allons au festival d’Angoulême, tous les ans nous passons par le quartier Saint-Cybard et tous les ans je me demande, “mais enfin qui c’est ce Cybard ?” avant de l’oublier pendant un an…
Eh bien la réponse est enfin venue à moi sous la forme de l’éphéméride du mois de juillet qui m’a appris qu’hier on fêtait ce mystérieux personnage.
Cybard, ou plutôt Eparchus de son nom latin, est le saint patron d’Angoulême. Il vécut au VIè siècle. Moine, il fonda l’abbaye qui portait son nom. Surtout, il resta reclus pendant 44 ans dans la grotte sous le rempart de la ville dont je vous mets la photo en dessous. Pour les locaux, c’est juste à côté du Jardin Vert.
Une situation pas tellement différente de celle des auteurs de BD qui passent toute leur vie dans leur atelier finalement.

Les Très Riches Heures : Juillet
Puisque nous sommes le 1er juillet, voici la page correspondant à ce mois dans Les Très Riches heures du duc de Berry.
Un livre d’heure est un ouvrage permettant à son propriétaire de connaître les différentes prières quotidiennes. Il comprend aussi souvent un calendrier avec tous les rites et cérémonies annuels.
Jean de Berry (1340 – 1416) commanda les illustrations du sien aux frères Paul, Jean et Herman de Limbourg vers 1410-1411. Inachevé à leur mort à tous, il ne fut terminé que vers 1485-1486.
Ici, sont représentés les travaux de juillet : la tonte des moutons et la moisson. A l’arrière-plan, derrière la rivière Boivre, on peut voir le château de Poitiers. Incendié par les Anglais (on est en pleine guerre de 100 ans), il avait été reconstruit pour le duc par l’architecte Guy de Dammartin vers 1378-1380.

Dans les Très Riches Heures, vous pouvez découvrir aussi :
les autres mois : janvier, février, mars, avril, mai, juillet, août, septembre, octobre, novembre , décembre
une fête chrétienne illustrée dans le livre : l’Ascension
Un étonnant “homme zodiacal”
Les émeutes de Stonewall ou les origines de la Gay pride
Ces jours-ci ont lieu en France et à l’étranger les Marches des Fiertés ou Gay prides. Elles visent bien sûr à donner de la visibilité aux combats des personnes homosexuelles, bisexuelles, trans… pour que chacun puisse disposer des mêmes droits quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre.
La première Gay Pride eut lieu à New York en juin 1970 : c’était la Christopher Street Liberation Parade. Elle commémorait les « émeutes de Stonewall » qui avaient eu lieu tout juste un an auparavant.
La nuit du 28 juin 1969, des policiers avaient effectué une violente descente au Stonewall Inn dans Christopher Street, une rue de Greenwich Village. Ce bar, un des rares a accueillir les homosexuels, était connu pour abriter spécialement les transsexuels, les prostitués, les sans-abris et beaucoup de marginaux…
Les raids policiers contre eux étaient monnaie courante. La société américaine pourtant agitée par de nombreuses luttes sociales et culturelles (mouvement des droits civiques, contre-culture…) restait très homophobe. A New York, il était par exemple interdit de servir de l’alcool à un homosexuel, de danser entre hommes et/ou de s’habiller en femme. C’était considéré comme des attentats à la pudeur.
Le 28 juin 1969, ce n’était donc a priori qu’une descente de police de plus. Mais, cette nuit-là, les clients du bar résistèrent pour la première fois aux forces de l’ordre. L’agitation gagna très vite le reste du quartier. Plus de 2000 personnes finirent par affronter 400 policiers, leur lancer des bouteilles, des pierres… L’émeute dura au total 5 jours et finit par attirer les journalistes.
Le 4 juillet suivant, jour de fête nationale américaine, Craig Rodwell, un libraire qui avait créé la première librairie proposant des auteurs gays dans Christopher Street, participa à Washington au défilé habituel de commémoration de l’Indépendance. Constatant à cette occasion que les couples homosexuels « trop voyants » étaient priés de se séparer par l’association même qui essayait de les intégrer positivement au défilé, Rodwell décida d’organiser une marche commémorative des événements du Stonewall Inn où chacun pourrait se montrer à sa guise.
L’année suivante, après un long combat juridique pour rendre la manifestation légale, quelques centaines de gays et de lesbiennes, purent défiler dans Christopher Street. Leurs slogans étaient « come out », « Gay pride »… Le mouvement était né, soutenu par le tout jeune Gay Liberation Front et la Gay Activist Alliance.
C’était le début de l’émancipation pour les homosexuels.
En France, la première vraie marche eut lieu le 4 avril 1981. Le mouvement a connu depuis bien des vicissitudes mais il est toujours là. Cependant, il y a toujours de nombreux pays dans le monde où la « Gay pride » est interdite. Ainsi en Russie où en 2006 encore 77% de la population se disait hostile à la marche et où nationalistes et ultra-orthodoxes s’en prennent toujours violemment aux homosexuels.
La première femme dans l’espace
Le 19 juin 1963 à 11h11, la Soviétique Valentina Terechkova, la première femme à aller dans l’espace, revenait sur Terre après avoir effectué 48 orbites autour de notre planète en 2 jours 22 heures et 41 minutes.
Jeune ouvrière dans le textile, elle avait été choisie parmi 500 candidates et avait subi un entraînement poussé à l’instar de ces collègues masculins. Cependant son intégration au programme spatial relevait plus de la propagande que d’une réelle volonté d’avoir des femmes cosmonautes.
En effet, Svetlana Savitskaïa ne renouvela l’exploit de Valentina Terechkova que 19 ans plus tard ! Quant à la première Américaine, Sally Ride, sa fusée ne décolla qu’en 1983.
A ce jour, seules 60 femme sont allées dans l’espace sur environ 500 personnes…
Fête des pères
Aujourd’hui, c’est la fête des pères en France.
Elle tire ses origines de la tradition catholique de célébrer saint Joseph, l’époux de la Vierge Marie et le père nourricier du Christ. Apparu dès le Ve siècle de notre ère en Égypte, le culte de ce saint se développa en Europe à la fin du Moyen-Âge avant de connaître son apogée au XIXe siècle.
Un peu plus tard, en 1910, apparut la première fête des pères laïque aux États-Unis. Sonora Smart Dodd, qui en fut à l’origine, souhaitait rendre hommage à son propre père qui avait élevé seul ses 6 enfants après la mort de sa femme. Une vingtaine d’années plus tard, l’habitude se répandit d’offrir des cadeaux pour l’occasion.
En France, cela inspira le fabricant de briquets Flaminaire qui souhaitait promouvoir un nouveau briquet à gaz. Il lança donc la fête des père le troisième dimanche de juin 1950 avec ce slogan : « Nos papas nous l’ont dit, pour la fête des pères, ils désirent tous un Flaminaire ».
Deux ans plus tard, la fête des pères devint officielle, pour faire pendant à celle des mères.
Elle a peu changé depuis et reste tout à la fois très familiale et commerciale.
(mais on ne doit plus beaucoup offrir de briquets de nos jours…)
Ci-dessous quelques publicités pour des briquets Flaminaires
L’ Aïd el-Fitr
Les Musulmans célèbrent aujourd’hui l’Aïd el-Fitr. Il s’agit de la fête marquant la rupture du jeûne et la fin du Ramadan.
Ce matin, ils se sont réunis dans les mosquées pour dire une prière particulière ou salat al aïd, et écouter le sermon d’un imam. Puis, ils ont pu rejoindre leurs proches pour leur présenter leurs vœux.
S’ils ne l’ont pas encore fait, il ne leur reste plus qu’à verser « l’aumône de rupture du jeûne » ou zakât al-fitr qui doit les purifier des péchés commis pendant le Ramadan. Cette année, elle a été fixée à 7 € par personne.
Ci-dessous, quelques gâteaux algériens offerts le matin l’Aïd el-Fitr
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Jean Roba