Ce mardi, on fête le premier jour de l’année chinoise. Il coïncide avec le début de la fête du printemps qui va durer quinze jours. Sa date dans notre propre calendrier varie chaque année car le calendrier chinois est luni-solaire (il est basé sur les mois lunaires mais des mois intercalaires sont ajoutés de temps en temps pour rester en phase avec l’année solaire).
Beaucoup de traditions sont liées à ce début d’année. La semaine passée a déjà eu lieu le « petit Nouvel An ». On a déposé de la nourriture devant le dieu du foyer placé dans la cuisine pour qu’il ne rapporte à l’Empereur de Jade, le maître du ciel, que les bonnes actions accomplies par la famille pendant l’année passée et pas les mauvaises. Puis, le portrait du dieu a été brûlé et il s’est envolé vers l’Empereur.
On a aussi pris soin de disposer dans la maison des souhaits écrits sur papier rouge pour que la nouvelle année les voit se réaliser.
Le passage d’une année à l’autre lui-même a lieu pendant la nuit car Le mot « année », « nian » est censé provenir du nom d’un monstre qui venait hanter les villages une nuit par an et obligeait les habitants à veiller enfermés chez eux.
Ainsi chaque Nouvel An est marqué par un réveillon pendant lequel on sert des plats aux noms évocateurs de bonne fortune. Le dessert coutumier, est le « niangao ». « Gao », gâteau, étant homophone du verbe signifiant « grandir », le manger est censé garantir une bonne croissance dans tous les domaines. On veille ensuite toute la nuit car ce serait un gage de longue vie. Les plus âgés offrent des enveloppes rouges avec de l’argent aux plus jeunes qui font des vœux en leur faveur. Vers 11 heures ou minuit, les enfants allument une chaîne de pétards.
Le lendemain matin, le plus tôt possible toujours pour avoir le plus de chance possible, on va au temple puis sur les tombes de la famille. On rend ensuite visite à ses proches et à ses connaissances les plus importantes. Dans certaines grandes villes hors de Chine des parades sont organisées. La première le fut à San Francisco dans la deuxième moitié du XIXe siècle. On y réalise les fameuses danses du lion et du dragon qui représentent à la fois la noblesse, le courage et, bien sûr, la chance.
Chaque année est associée à l’un des signes du zodiaque chinois ainsi qu’à l’un des cinq éléments : aujourd’hui c’est l’année du cochon et de la terre qui commence.
Ci-dessous :
– Danse du lion, Paris, 2014 ©Pascal Vu