La plupart d’entre vous ne connaissent sans doute pas le nom de cette jeune femme au destin tragique. Pourtant, c’est une des plus grandes sportives françaises de la décennie 2000-2010. Il faut dire que son domaine de prédilection, le snowboard, est peu médiatisé et que le sport féminin en général ne l’est guère plus, même si cela a tendance à s’arranger. Il a représenté entre 16 et 20 % du volume horaire de diffusion de retransmissions sportives en 2016, contre 14 % en 2014 et 7 % en 2012, selon le CSA.
Mais revenons à Karine Ruby. Elle est née le 4 janvier 1978 en Haute-Savoie et, surtout, a remporté le slalom géant en snowboard aux Jeux olympiques de Nagano en 1998 avant de finir deuxième lors des Jeux suivants à Salt Lake City.
Elle a aussi gagné 6 médailles d’or et 4 d’argent aux championnats du monde de snowboard en slalom parallèle, slalom géant et cross entre 1996 et 2005 ainsi que 67 victoires en Coupe du monde et 19 globes de cristal (trophée donné à la gagnante du classement général de cette même Coupe du monde).
Mais les carrières sportives sont souvent très courtes : Karine Ruby dut se retirer des compétitions dès 2006 après s’être blessée au genou en 2004 et avoir enduré une double fracture des vertèbres dorsales en 2005.
Elle devint ensuite guide de haute-montagne dans le massif du Mont-Blanc. Mais sa passion pour la montagne finit malheureusement par lui couter la vie. Le 29 mai 2009, à seulement 31 ans, elle chuta avec deux autres alpinistes d’une vingtaine de mètres dans une crevasse du Glacier du géant.
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