La série « Narcos » et Pablo Escobar vous ont tenus en haleine ? Alors vous allez adorer la mentor du fameux trafiquant de drogue, j’ai nommé Griselda Blanco, « La Reine de la coca », la « Madrina », la « Veuve noire »… La pionnière toutes catégories du trafic de cocaïne et du crime organisé à grande échelle.
Née le 15 février 1943 en Colombie, elle s’installe avec sa mère à Medellin dès 1946. Un de ses anciens petits amis racontera plus tard, qu’elle a commencé sa carrière à 11 ans en enlevant et tuant l’enfant de voisins. Mais le cœur de son activité est alors le pickpocket, puis, quand elle atteint 14 ans, la prostitution.
Pendant les années 70-80, elle se marie 3 fois et a 4 fils de ses compagnons. Avec le deuxième, Alberto Bravo, elle émigre à New York où ils développent le trafic de cocaïne. Griselda a découvert sa vocation. Mais, en 1975, elle se fait inculper avec 30 de ses hommes : c’est alors la plus grosse affaire de trafic de cocaïne de l’Histoire américaine. La police ne parvient pourtant pas à l’arrêter à temps : elle repart pour la Colombie, avant de revenir habiter à Miami quelques années plus tard.
Pour installer son commerce, elle a recours aux meurtres de masse et déclenche les « Cocaïne Cowboy Wars » qui vont ensanglanter la Floride pendant les années qui suivent. Cela marche : Griselda va progressivement éliminer les réseaux qui préexistaient à son arrivée. Elle parvient même à élargir sa clientèle à l’ensemble des États-Unis. À cette époque, elle fait venir une tonne et demi de drogue par mois pour un bénéfice d’environ 80 millions de dollars. Mais la médaille a son revers : elle manque de se faire assassiner plusieurs fois à son tour.
Elle va donc s’installer dans un endroit plus tranquille où on ne la connaît pas encore : la Californie. Finalement, ce ne sont pas d’autres trafiquants qui l’arrêtent mais la DEA, la Drug Enforcement Administration. Sa fortune personnelle est alors estimée à 2 000 000 000 $. Pourtant, elle échoue à prendre la fuite cette fois. Elle est condamnée à 60 ans de prison pour trafic de drogue et meurtres. On lui en attribue plus de 200, dont ceux des pères de ses fils. Pour l’anecdote, l’un d’eux, Darío Sepúlveda, l’avait quittée en 1983 en enlevant leur petit Michael Corleone (!). Elle le fit tuer avec ses frères et récupéra son fils. Il est d’ailleurs arrêté à son tour pour trafic de cocaïne en 2012.
Enfermée, en prison de 1985 à son expulsion des États-Unis en 2004, Griselda Blanco continue à gérer ses affaires depuis sa cellule. Elle tente même, mais en vain, de faire enlever le fils de John et Jackie Kennedy. Elle retourne ensuite en Colombie mais rien n’est plus pareil. Ses trois premiers fils que les Américains avaient expulsés dans les années 90, ont été assassinés dès qu’ils ont posé le pied dans le pays.
Griselda elle-même est tuée de deux balles dans la tête à Medellin par des tueurs à moto en septembre 2012. Elle aura quand même survécu presque vingt ans à Pablo Escobar.