Ironie de l’Histoire, Auguste meurt le 19 août 14 apr. J.-C., pendant le mois qui porte son nom depuis l’an 8 avant notre ère. Il se trouve alors à Nola, en Campanie, dans la cité de son père. Âgé de 75 ans, il est le seul maître de Rome depuis plusieurs décennies et le premier d’une longue série d’empereurs.
Les historiens antiques ne pouvaient passer à côté de l’événement. Certains, favorables à Livie et à son fils Tibère, le successeur d’Auguste, montrent le vieil empereur mourir dans les bras aimants de son épouse. D’autres, Tacite et Dion Cassius pour ne pas les nommer, reprennent au contraire à leur compte les rumeurs accusant Livie d’avoir empoisonné son mari avec des figues. Il était temps après plus de 50 ans de mariage (!) Auguste aurait eu le tort de vouloir, peut-être, changer d’héritier.
Un autre historien, Suétone, s’est attaché à rapporter les derniers instants de l’empereur : coiffé et maquillé de frais, il aurait demandé à ses amis s’ils avaient apprécié le spectacle de sa vie et, si oui, de l’applaudir, comme s’il n’avait fait, toute sa vie, que jouer la comédie.
Des thématiques que j’exploite avec bonheur dans ma série Alix senator, comme ici dans le tome 3, La Conjuration des rapaces.