Tous les jours ou presque, je poste sur les réseaux sociaux des images et/ou des anecdotes qui m’ont fait réagir sans mériter un vrai article sur ce site. Alors je les rassemble pour les publier ensemble quand j’en ai l’occasion. Si vous n’avez pas envie d’attendre, vous pouvez aller voir mes murs Instagram et Facebook : tout est visible par tous.
Voici les dernières publications de ce genre.
– Parfois, j’aimerais être une super-vilaine, genre Lestat croisé avec le monstre du Loch Ness. J’ai déjà trouvé mon repaire en Irlande. Bon, il y a des travaux à prévoir, mais le potentiel est énorme.
Photo prise par @bokehm0n du château McDermott dans le comté de Roscommon
– L’hallucination du 14 ocotbre
Toxicité maternelle, entendue sur France Culture et citée de mémoire.
L’écrivain Georges Simenon avait un frère engagé dans le mouvement pro-nazi belge Rex. Il fut même volontaire auprès de la Waffen-SS Wallonie.
Quand il mourut en 1947, leur mère dit simplement à George : « j’aurais préféré que tu meures à sa place. »
– Quand tu relis tranquillement le début de Sandman un samedi soir d’octobre et que tu tombes nez à nez avec César et la Pythie…
Enfin, pour les amateurs de Neil Gaiman et Mike Dringenberg, vous savez que César n’est pas vraiment César ni la Pythie la Pythie: il s’agit d’un rêve de John Dee, le Dr Destiny, ennemi de Sandman qui lui a volé son rubis.
Mais le fait que César ait rêvé de violer sa mère est sinon attesté historiquement, du moins fait partie de la légende du dictateur. L’historien grec Plutarque raconte précisément que César « rêva qu’il s’unissait sexuellement avec sa mère » le veille de franchir le Rubicon, c’est-à-dire d’entrée sur le territoire de Rome avec son armée, chose totalement interdite et même tabou. Ici violer sa mère, c’est donc s’emparer par la force de Rome, la mère de tous les citoyens de la ville. Un rêve qui se voulait prémonitoire.
Mais, malheureusement pour César, Rome s’est défendue.
Je suis joie. ☺️🤩
C’est officiel : j’aurai le plaisir, l’honneur et l’avantage d’avoir une grande exposition au festival des Utopiales de Nantes cette année.
Un très grand merci à toute l’équipe qui m’a fait confiance et tout spécialement à Gilles Francescano, le commissaire de choc à l’origine de cette exposition.
Photo de Frederic A. Lucas dans le domaine public.
Le premier est celui d’une tortue de Floride de 40 cm environ.
Le second appartient à un archelon, une tortue marine disparue depuis 80,5 millions d’années. Elle vivait dans la mer recouvrant l’Amérique centrale et celle du Nord. Le plus grand specimen, trouvé dans les années 70, faisait 4 m de long. Celui que je vous montre, plus petit, a été photographié en 1902 dans le Musée de l’université de Yale.
Écrire par temps froid et humide. Érasme avait déjà tout compris.
Le grand humaniste par Hans Holbein le Jeune, en 1523 (tableau conservé au Kunstmuseum Basel) et par Quentin Metsys, en 1517 (tableau conservé à la Galleria Nazionale d’Arte Antica).
Le tome 14 d’Alix Senator sortira l’an prochain. mais Thierry Démarez et moi avons déjà commencé le tome 15. Il a fini la première séquence et j’ai fait le pré-lettrage pour qu’on puisse lire l’album au fur et à mesure de notre avancée.
Amies et amis alixophiles, le prochain tome des aventures du jeune Alix, La Reine des Amazones, que je suis en train de commettre avec Chrys Millien au dessin et Jean-Jacques Chagnaud à la couleur ne sortira pas cet automne.
Il n’est pas encore terminé et, pour ne pas risquer de gâcher l’album en allant trop vite sur la fin, sa sortie a été reportée par Casterman au printemps prochain. Il vous faudra donc attendre quelques mois de plus avant de découvrir les Amazones et leurs terrible reine, mais ce sera pour la bonne cause.
Daniel dans la fosse aux lions, peint en 1872 par Briton Rivière et conservé au Musée de Liverpool.
Ou comment un homme attaché et sans défense domine (du regard ?) toute une horde de fauves.
Daniel est un des grands prophètes de l’Ancien Testament. Déporté à Babylone, il est si sage qu’il devient le conseiller du roi Nabuchodonosor (oui, ce nom existe réellement). Il interprète ses rêves et a toute sa confiance jusqu’à la chute de la ville devant les Mèdes et les Perses.
Leur souverain, Darius, utilise aussi les talents de prophète de Daniel, mais son entourage voit d’un mauvais œil leur relation privilégiée. Daniel finit par tomber en disgrâce et il est condamné à être jeté dans la fosse aux lions du palais.
Heureusement, son Dieu est avec lui. Il survit glorieusement à l’épreuve et retrouve la faveur royale.
Gustave Guillaumet est un peintre orientaliste du XIXe siècle. Il a fait de longs séjours en Algérie où il a vécu avec les Algériens et comme eux, un cas très rare à son époque.
Depuis 1830 et la prise d’Alger, le pays est colonisé par la France qui le « pacifie ».
Aux violences militaires, s’ajoute entre 1866 et 1868 une intense famine qui vient frapper des populations déjà affaiblies par des épidémies. Un tiers des Algériens meurt en trois ans.
Si la sécheresse est la cause première de cette épouvantable catastrophe, elle est due aussi à l’appauvrissement des paysans dont les terres ont été confisquées et à la déstructuration globale de la société algérienne par la colonisation.
Guillaumet est le seul orientaliste à témoigner de cette tragédie. Exposée au Salon de 1869, sa toile est boudée par la critique qui y voit une suite de clichés romantiques.
L’actualité récente me donne envie de vous montrer ce tableau d’Elisabeth Vigée-Lebrun aux thèmes finalement bien contemporains : La Paix ramenant l’Abondance, peint en 1780 et conservé au Musée du Louvre.
Quand Élisabeth Vigée Le Brun réalise cette toile, elle va à l’encontre de toutes les conventions sociales de son époque.
Au XVIIIe siècle, les femmes peintres sont cantonnées à la réalisation de portraits et de natures mortes. Représenter un sujet historique ou mythologique est réservé aux hommes tout comme la peinture de nu. Or, ici, Elisabeth Vigée Le Brun fait les deux à la fois. Elle peint des allégories et ose montrer le sein dénudé de l’Abondance.
« Circonstance aggravante », elle peint ce tableau pour sa réception à l’Académie royale de peinture et demande à y être admise comme peintre d’Histoire. Son entrée dans cette institution suscite de fortes oppositions : c’est une femme et, en plus, l’épouse d’un commerçant (un marchand de tableau). Il faut l’intervention de la reine Marie-Antoinette, dont Elisabeth Vigée-Lebrun est le peintre officielle, pour qu’elle soit finalement acceptée à l’Académie.
Mais elle n’aura jamais le titre de peintre d’Histoire.
Ô joie ! Je viens de recevoir le Tezucomi 2 paru aux Éditions Delcourt en juin 2021 dans lequel se trouve l’histoire réalisée avec Brice Cossu et publiée d’abord au Japon.
Le Lapin de la Lune est un hommage au Bouddha d’Osamu Tezuka mais aussi une variation sur une légende populaire au Japon : un lapin ferait des mochis sur la lune et c’est son ombre que nous voyons sur elle quand elle est pleine (et pas de simples cratères beaucoup moins poétiques).
Si vous regardez de près les deux pages de BD, vous verrez qu’elles sont muettes. Toute l’histoire se passe de dialogue. C’était une façon pour Brice et moi de pouvoir être lu partout dans le monde sans avoir à se poser la question de la traduction.
C’était aussi une manière de marquer notre hommage à Tezuka. La séquence d’ouverture de son Bouddha dans laquelle il évoque déjà la légende du lapin lunaire est également muette (et aussi tragique que poétique).