La rencontre de Titus et des jeunes Bretonnes se poursuit cette semaine avec la page 7 du tome 16 d’Alix senator, L’Atlantide. Et on dirait bien que le mystère s’épaissit encore…
Les dessins sont toujours de Thierry Démarez et les couleurs de Jean-Jacques Chagnaud. L’album sortira le 27 août prochain aux éditions Casterman.
Voici les différentes étapes de réalisation de la planche :
Le sénateur Alix et les siens continuent de découvrir la Bretagne cette semaine avec Titus qui rencontre de jeunes habitantes de la région de Stonehenge, page 6 du tome 16, L‘Atlantide.
Voici un petit making of de la planche. Les dessins sont de Thierry Démarez et les couleurs de Jean-Jacques Chagnaud.
L’album sortira le 27 août prochain aux éditions Casterman.
Et pour lire les six premières pages dans la continuité :
Le tome 16 d’Alix senator est bouclé et doit être imprimé ces jours-ci mais je n’aurai l’album entre les mains sans doute qu’à la fin de l’été, peu de temps avant sa sortie le 27 août. Encore trois mois à attendre ! Être autrice demande toujours beaucoup de patience. En me disant cela hier, j’ai repensé à L’Allegoria della Pazienza peinte vers 1552 par Giorgio Vasari.
Vous la voyez ci-dessous à gauche. Dans un paysage glacé, une jeune femme grelotte de froid à côté d’une horloge à eau qui érode lentement une pierre. On imagine le temps que l’opération va prendre. La pierre est d’ailleurs marquée de l’inscription « diuturna tolerantia », « patience inébranlable ».
C’est une citation latine sortant sans doute du traité De Inventione de l’orateur stoïcien romain Cicéron pour qui la patience est une composante essentielle du courage. La jeune femme pourrait partir, rien ne la retient. Pourtant elle reste là, à attendre, malgré l’inconfort de sa situation. Patience vient d’ailleurs du latin « patientia » souffrance, endurance.
Dans une autre version de l’allégorie, celle conservée au palais Pitti (ci-dessus à droite) et qui a peut-être été peinte par le même Vasari en 1551, la Patience est enchaînée à la pierre et c’est sa chaîne que l’eau dissout très lentement. Ses mains ne sont pas entravées, elle pourrait peut-être se libérer des fers sans attendre. Pourtant, elle ne le fait pas. Elle choisit là encore d’attendre. La patience pour Vasari et ses modèles antiques est avant tout calme et maîtrise de soi, deux grandes qualités du sage.
(Pour mes amis amateurs de SF, en poussant l’idée stoïcienne de patience à son extrême, on arrive à l’épreuve du gom jabbar subie par Paul Atréide censée prouver son humanité.)
Je vous montrais hier un extrait d’une page du prochain Alix senator se déroulant à Stonehenge. Cela m’a donné envie de vous montrer cette aquarelle du peintre romantique William Turner, intitulée tout simplement Stonehenge. Peinte vers 1827-28, elle appartient à la série des Picturesque Views in England and Wales et est conservée au Salisbury Museum.
On y voit le monument avant que ses pierres soient toutes redressées comme aujourd’hui. Au-dessus, un éclair blanc tombe d’un ciel de feu et d’ambre vers le centre des trilithes (1) comme si un dieu en colère voulait y frapper la terre. Cette impression de déchainement de violence est renforcée par le troupeau de moutons du premier plan. La plupart des animaux sont allongés sur le sol, comme morts foudroyés.
Ces motifs renvoient directement à la réputation de monument païen et de lieu de sacrifice qu’avait Stonehenge dans la première moitié du XIXe siècle. L’idée de préhistoire n’existait pas encore et pour Turner et ses contemporains, les constructions mégalithiques avaient été élevées par les peuples celtes pour que leurs druides y conduisent leurs terribles cérémonies sanglantes.
En fait, Stonehenge a été élevé entre 3000 et 1100 avant notre ère, du néolithique à l’âge du bronze donc, par des populations très mal connues et pour un usage encore plus mal connu. Mais ceci est une autre histoire.
(1)Trilithe : structure composée de trois pierres ayant un caractère monumental
Les aventures de notre sénateur préféré continuent cette semaine avec la page 5 du tome 16, L‘Atlantide, et la visite d’un lieu tout aussi magique que mystérieux : le cercle de pierres de Stonehenge.
Voici les différentes étapes de la fabrication de cette page :
Les dessins sont toujours de Thierry Démarez et les couleurs de Jean-Jacques Chagnaud. L’album sortira le 27 août prochain aux éditions Casterman.
La preview des premières pages du tome 16 d’Alix senator continue avec la n°4. Le voyage de notre sénateur préféré vers l’Atlantide continue avec une première escale en Bretagne.
L’album paraîtra le 27 août prochain aux éditions Casterman, avec toujours Thierry Démarez au dessin et Jean-Jacques Chagnaud à la couleur.
Après le making of des deux premières pages du tome 16 d’Alix senator, voici celui de la page 3. Le voyage vers l’Atlantide commence bien, même si certains passagers ne vont pas être de tout repos… 🙂
L’album paraîtra à la rentrée prochaine aux éditions Casterman, avec toujours Thierry Démarez au dessin et Jean-Jacques Chagnaud à la couleur.
Un de mes petits plaisirs, quand je prépare les cahiers premium d’ Alix Senator, c’est de ressortir les usuels de latin que j’utilisais en prépa et à l’École des Chartes, pour écrire les sous-titres latins des différentes parties. Ça va, je ne suis pas trop rouillée.
(Mais merci à Julie Gallego de vérifier ce que je fais 🙂 )
Jusqu’à la sortie L’Atlantide, le tome 16 d’Alix senator à la rentrée prochaine, je vais prépublier régulièrement des pages de l’album sur ce site.
Après la page 1, en début de ce mois, voici donc les différentes étapes de la page 2 du story-board, le brouillon de la page au rendu final, mis en couleurs et lettré. Le voyage d’Alix débute sous les meilleurs auspices comme vous voyez.
C’est mardi, c’est scenarii… et pages historiques.
Parallèlement aux récits que je vous concocte, j’écris en ce moment le cahier premium qui va accompagner le tome 16 d’ Alix Senator, L’Atlantide : Les Romains et le mer, mythes et réalités. Vous pourrez retrouver l’édition premium en même temps que la classique fin août prochain.
En attendant, je vous montre cette belle mosaïque retrouvée à Sousses, dans l’est de la Tunisie actuelle. Elle date du milieu du IIe siècle de notre ère et représente le grand dieu Océan.
Seule sa tête est visible car son corps est constitué de l’immensité des eaux qui entourent les terres des hommes, eaux qui s’écoulent aussi de sa bouche. Sa barbe et ses cheveux sont hirsutes car Océan n’est pas un dieu civilisé: il fait plutôt partie de la Nature sauvage. D’ailleurs, de nombreuses pattes de homards sortent de sa tête, comme des cornes ornent les cranes de certains dieux terrestres. Il a gardé un côté animal indompté, comme le savent bien tous les marins qui osent, dans l’Antiquité, s’aventurer dans ses vagues souvent très dangereuses.