Utopiales 2018 : les tables rondes

La semaine passée, j’étais aux Utopiales, l’excellent festival de la science-fiction de Nantes. J’y ai eu le plaisir, l’honneur et l’avantage de participer à deux tables rondes.
Et, ô joie supplémentaire, elles sont à présent disponibles sur le net :

 

– LES DANGERS D’UNE METAPHORE POLITIQUE : LE CORPS SOCIAL

On se souvient de l’apologue d’Ésope, comparant l’état à un corps dont les citoyens seraient les membres et le gouvernement l’estomac. Cette métaphore utilisée par Agrippa aurait préservé la paix civile à Rome. La société est donc vue comme un complexe vivant interdépendant. Mais que signifie ce « corps » ? Que devient-il à l’heure
du numérique ? Les élites ont-elles encore le sentiment d’y appartenir ?

Avec : Valérie Mangin, Norman Spinrad, Vincent Bontems, Colin Pahlisch
Modération : Éric Picholle

– LE MONDE AVEC SECURITE ENFANT

Le mode d’emploi de votre micro-ondes vous enjoint de ne pas mettre bébé à sécher dedans, ni les chatons dans la machine à laver, sans parler des photos abominables qui transforment votre paquet de cigarettes en morgue un peu spéciale. Entre sécurité réelle, prévention, principe de précaution et idiocracy, où va le monde ? Que peut prévoir l’accidentologie ? Qu’en dit la science-fiction ?
Avec : Valérie Mangin, Kij Johnson, John Scalzi
Modération : Jérôme Vincent

Publié le Catégories Rencontre, Salon
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Alix senator 8 : le premium

Après la couverture de l’édition classique du tome 8 d’ Alix Senator , voici celle de l’édition premium, toujours avec notre sénateur préféré sur son fier destrier.
Je vous montre aussi la première page du supplément sur Pétra, la cité cachée du désert.
C’est toujours avec Thierry Démarez aux croquis et toujours aux éditions Casterman.

 

Milou se met à l’alpinisme

Vous avez ci-dessous les cartons de livres que j’ai reçus pour le Comité de sélection du Festival d’Angoulême en trois jours… Si si, en trois jours ! Et encore vous ne voyez pas les pdf.

Depuis début septembre, nous avons reçu environ 250 publications dont un tiers parues avant les vacances et qui auraient donc pu être envoyées bien avant.

C’est assez désolant pour la plupart de ces livres et leurs auteurs : est-ce que leurs éditeurs pensent vraiment qu’on va avoir le simple temps matériel de tous les lire ? Je ne peux que promettre d’au moins tous les feuilleter et d’en lire quelques pages… Et je ne peux qu’espérer qu’en étant sept à faire cela dans le comité, nous ne manquerons pas la perle rare.

Traces de la Grande Guerre

Et voilà, le bébé est né : le collectif Traces de la grande Guerre édité par La Gouttière est arrivé dans toutes les bonnes librairies de France et d’ailleurs ce vendredi.

J’y ai commis Guerre éternelle, une histoire de 8 pages sur les guerres qui ont ravagé sans cesse ma Lorraine natale.
Elle a été illustrée par le reste de l’Atelier virtuel :
Aux dessins : Denis Bajram, Brice Cossu, Julien Carette, Johann Corgié, Stef Djet, Malo Kerfriden, Christelle Robin, Thibaud De Rochebrune, Alexis Sentenac, Nicolas Siner, et Ronan Toulhoat
A la couleur : Yoann Guillo

Caius Octavius

Naissance du futur Auguste

Le 9 des calendes d’octobre 63 avant Jésus-Christ, c’est-à-dire le 23 septembre pour nous, naît dans une modeste propriété du Palatin, le petit Caius Octavius.

Sa famille paternelle n’est pas romaine de souche. Elle vient de Vélitre, dans le Latium. Le bébé porte le même nom que son père, un sénateur de fraîche date – comme Alix — qui a réussi à épouser Atia Balba Caesonia, la fille d’une noble famille romaine. Quelques jours plus tard d’ailleurs, l’oncle de la jeune femme, l’ambitieux pontife Jules César, va s’affirmer dans le champ politique comme le premier représentant du parti des « populares », des réformistes qui tombent parfois dans la populisme. Il ne sait pas encore qu’il adoptera son petit-neveu une vingtaine d’années plus tard ni que celui-ci réalisera son rêve de domination en devenant Auguste, le premier empereur romain.

Rencontre avec Livie

Entre temps, un autre 23 septembre, celui de 39 av. J.-C., Caius Octavius, a rencontré la femme de sa vie : Livia Drusilla. A priori, ils n’ont pas grand chose en commun. Elle appartient à la plus haute aristocratie romaine et elle a pris encore récemment le parti de Marc Antoine, le meilleur ennemi d’Octavien. De plus, ils sont mariés tous les deux. Mais aucun de ces « détails » ne va les arrêter. Coup de foudre, coup politique ou les deux, Octavien répudie son épouse dès octobre, le jour même où elle accouche de leur fille Julia, et épouse Livie en janvier suivant. Elle est encore enceinte de son précédent mari. L’enfant naît en avril et la plaisanterie se répand dans Rome que les gens bénis de la Fortune peuvent avoir un enfant en trois mois… L’avenir leur donnera plus que tort: Livie et Auguste n’auront jamais d’enfants ensemble.


Ci-dessous :
– Buste d’Octavien jeune, musée archéologique national d’Aquilée. © Wolfgang Sauber
– Statue de Livie représentée en Ops, la déesse romaine de la fertilité. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
– Livie et Auguste dans Alix senator, dessin de Thierry Démarez, éditions Casterman