La bataille d’Actium

Le 2 septembre 31 avant Jésus-Christ eut lieu la bataille d’Actium. Elle marqua la fin des guerres civiles romaines suivant le meurtre de Jules César et donna à Octavien, le futur Auguste, la victoire décisive sur son grand rival Marc Antoine.

Depuis plusieurs années, les relations des deux hommes étaient très mauvaises. Elles dégénérèrent en 35 quand Antoine triompha à Rome et surtout fit de Césarion, le fils supposé de César et de Cléopâtre, le pharaon Ptolémée XV. Octavien, qui n’était « que » le fils adoptif du dictateur, commença peut-être à craindre que le jeune garçon ne vienne un jour réclamer son héritage romain. En tout cas, il entama une campagne de dénigrement contre Antoine et Cléopâtre auprès du Sénat et de l’opinion publique de la République italienne. Cela fonctionna: Antoine fut déchu de son consulat pour 31 et la guerre déclarée à l’Égypte.

La plupart des troupes d’Antoine stationnaient alors en Grèce mais il ne réussit pas à empêcher l’armée d’Octavien de traverser la mer Adriatique et de le rejoindre. L’affrontement décisif n’eut pourtant pas lieu sur terre mais sur mer. A la tête de la flotte d’Octavien se trouvait le général Marcus Vipsanius Agrippa – celui dont je vous raconte la mort dans le premier Alix senator. Il parvint à isoler Antoine de son ravitaillement venant d’Égypte et de Syrie. Celui-ci chercha alors en vain à affronter Octavien sur terre mais celui-ci ne bougea pas de son camp. Antoine ne parvint pas non plus à desserrer le blocus d’Agrippa.

Il ne lui restait plus qu’à tenter le tout pour le tout. Ses 180 navires lourdement armés, alliés à ceux de Cléopâtre, tentèrent le 2 septembre de forcer la ligne de bataille formée par les 350 navires légers d’Agrippa au large du promontoire d’Actium. L’affaire se présentait mal et les deux amants, plutôt que de se battre, prirent rapidement la fuite sur leurs vaisseaux amiraux, provoquant la débâcle de leurs troupes. Une grande partie se rendit peu après  à Octavien dont Caius Sosius, le principal lieutenant d’Antoine. Quelques temps plus tard, ce furent les forces terrestres de celui-ci qui rallièrent le camp du futur empereur.

Moins d’un an plus tard, ce dernier pénétrait dans Alexandrie et Antoine et Cléopâtre se suicidaient. Auguste n’aurait plus d’opposants sur sa route.

 

 

 

Publié le Catégories Alix Senator, Éphéméride, Histoire antique
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Les très Riches Heures : Septembre

Les Très Riches Heures du duc de Berry reviennent avec le 1er jour du mois.

Sur terre

Septembre est illustré par le thème classique des vendanges. Cette miniature serait postérieure à la mort du duc et daterait des années 1440. En effet, le château représenté est celui de Saumur en Anjou, région viticole dès le Moyen-Âge, qui appartenait à un ennemi du duc et qu’il n’aurait sans doute pas fait représenter de son vivant. Entre le château et les vendangeurs, vous pouvez apercevoir une lice, un espace clos qui servait aux tournois. Justement, en 1446, René d’Anjou, propriétaire du château y aurait fait organiser une joute en l’honneur du roi de France Charles VII.

Au-dessus de la miniature, un ensemble de demi-cercles. Au centre, le Soleil est représenté sous la forme d’Apollon. L’image du dieu reprend une miniature byzantine qui appartenait au duc de Berry et montrait en fait l’empereur Héraclius (mort en 641).

Dans le ciel

Au-dessus de ce demi-disque solaire, sont dessinés 7 autres demi-cercles. En commençant par le plus petit, on a :
– les n° des jours du mois, 30 pour septembre.
– les lettres des premières lunes, une application du nombre d’or astronomique qui sert à faire coïncider les cycles lunaires et solaires.
– des croissants de lune qui rappellent les lettres des premières lunes situées en dessous.
– l’inscription « primaciones lune mensis septembribus dies XXX » : « première lune mois de septembre 30 jours »
– des signes du zodiaque qui débutent selon la position des astres au XV7 siècle: la Vierge et la Balance pour septembre
– le nom des signes du zodiaque montrés en dessous.
– les degrés de longitude contenu dans ces signes du zodiaques selon les astrolabes de la fin du Moyen-Âge.

©Photo. R.M.N. / R.-G. Ojéda

Dans les Très Riches Heures, vous pouvez découvrir aussi :

les autres mois : janvier, février, mars, avril, mai, juillet, août, septembre, octobre, novembre , décembre

une fête chrétienne illustrée dans le livre : l’Ascension

Un étonnant “homme zodiacal”

Mary Shelley

Le 30 août 1797, naît à Londres Mary Wollstonecraft Godwin, la future épouse du poète Percy Bysshe Shelley et surtout l’immortelle autrice de Frankenstein.

Durant l’été 1816, Mary Godwin et Percy Shelley, qui ne sont encore qu’amants, séjournent près du lac Léman avec Claire Clairmont, la fille de la seconde épouse du père de Mary, et lord Byron, dont celle-ci est enceinte. Ils ne sont pas mariés non plus mais tous appartiennent au courant radical promoteur de l’amour libre.

Durant les journées de pluie, ils discutent des expériences du philosophe naturaliste Erasmus Darwin, qui était censé avoir ranimé de la matière morte. Ils s’intéressent aussi au galvanisme (le fait qu’un muscle se contracte quand il est stimulé par un courant électrique) et à la possibilité de faire revivre un mort en lui injectant de l’électricité dans le cerveau. De telles idées vont à l’encontre de la réligiosité de l’époque mais, de même qu’ils ne croient pas au mariage, Mary et ses amis sont des athées convaincus qui croient aux possibilités quasi infinies de la science.

Tous écrivent des contes gothiques et des histoires de fantômes. Mary commence la nouvelle qui deviendra son fameux roman : Frankenstein ou le Prométhée moderne.De retour en Angleterre en septembre, elle continue à écrire. Les mois qui suivent sont parsemés de drames : une des demi-sœurs de Mary se suicide ainsi que l’épouse de Percy. Celui-ci se voit refuser la garde de ses enfants malgré un remariage immédiat avec Mary.
Elle tombe enceinte de son troisième enfant en 1817, mais elle le perdra très jeune, comme les deux premiers, perte dont elle ne se remettra jamais vraiment. C’est donc enceinte, qu’elle termine son roman au début de l’été.

Il est publié anonymement en janvier 1818. L’accueil est très positif globalement, même si le roman gothique et le fantastique sont des genres dévalorisés à l’époque. D’ailleurs, de nombreux critiques pensent que Percy, qui en a fait la préface, en est l’auteur. D’autres, qui connaissent l’identité réelle de « l’auteur » lui reprochent ouvertement d’être une femme qui a renoncé à la « douceur inhérente à son sexe » (the British critic).

Aujourd’hui, on a rendu justice à Mary et « Frankenstein » est considéré comme un pilier de la littérature gothique et du romantisme en général.

Lundi, mardi, mercredi…

Aujourd’hui encore, les jours de la semaine tirent leur nom des anciens dieux greco-romains ou plutôt des corps célestes qui leur étaient associés, sauf le samedi et le dimanche dont je vous reparlerai.

Nous sommes les héritiers directs de la semaine de 7 jours adoptées par les Romains entre le 1er et le 3è siècle de notre ère (auparavant les Romains avaient des cycles de 8 jours). Ils nommèrent chaque journée en fonction du corps céleste qui présidait à son début selon l’astrologie hellénistique.
On a donc à Rome : le jour de la lune = Lunae dies (devenu notre lundi), le jour de Mars = Martis dies (mardi), celui de Mercure = Mercurii dies (mercredi), celui de Jupiter = Jovis dies (jeudi), celui de Vénus = Veneris dies (vendredi), celui de Saturne = Saturni dies et celui du soleil = Sol dies.

De nos jours, notre « samedi » évoque le « Saturni dies » mais dérive aussi lointainement du latin « sabbati dies » : le « jour du shabbat », le jour sacré du repos, dans la religion juive.
Quant à notre « dimanche », il provient du latin « dies Dominicus », le jour du Seigneur des Chrétiens.

Comme nous sommes lundi, voici la déesse Diane, assimilée à la Lune, combattant un monstre marin avec Neptume dans le tome 6 du Dernier Troyen ( dessin Thierry Démarez, Soleil prod.)
Neptune n’était pas une planète observée dans l’Antiquité, pas plus qu’Uranus ou Pluton. Aucune n’a donc donné son nom à un jour de la semaine.

Le Radeau de la Méduse

Le 25 août 1819, Le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault était présenté au Salon de l’académie royale, l’exposition parisienne la plus importante de cette époque.

Appelé alors simplement « Scène de naufrage », le tableau montre les survivants de La Méduse, une frégate qui s’était échouée sur un banc de sable au large du Sénégal trois ans auparavant.
Des 147 personnes qui montèrent au départ sur le radeau, seules quinze étaient encore en vie quand l’Argus, un autre bateau, les retrouva deux semaines plus tard. La faim, la soif, la folie et même le cannibalisme avaient eu raison des autres. D’ailleurs, sur les quinze survivants, cinq succombèrent encore peu après leur arrivée sur la terre ferme.

Dès l’ouverture du Salon, l’horreur du sujet de la Méduse fascina le public. Mais les critiques furent très divisés. Les tenants du classicisme exprimèrent leur désapprobation, voire leur répulsion face à la fois au thème du tableau et à son traitement, trop éloigné des canons de la beauté idéale. D’autres au contraire furent sensibles au fait que Géricault avait traité un sujet politique dans l’air du temps.
En effet, le naufrage de la frégate était dû en grande partie à l’arrogance de son capitaine, un incompétent nommé à ce poste uniquement parce qu’il était un fervent soutien de la monarchie. (En 1816, on est juste deux ans après l’accession au trône de Louis XVIII, et le retour de la royauté après la Révolution et l’Empire). Peindre Le Radeau de la Méduse, c’est donc afficher clairement des opinions libérales, en opposition au retour des Bourbons.

A la fin du Salon, le jury décerna sa médaille d’or à Géricault mais se refusa à acheter le tableau pour le musée du Louvre. Aucun autre acquéreur ne se présenta et la Méduse resta stockée chez un ami du peintre jusqu’à sa mort.

Le hajj

Ce 24 août, se termine la période du hajj, le pèlerinage aux lieux saints qui constitue le cinquième pilier de l’Islam. Il est obligatoire de l’accomplir une fois dans sa vie pour tout fidèle Musulman qui en a la possibilité physique et financière.

Le hajj naît bien sûr dans les versets du Coran mais l’idée de faire un pèlerinage à la Mecque est antérieure à l’Islam. Elle est adoptée très tôt par Mahomet qui voulait ancrer la nouvelle religion en Arabie et l’aurait lui-même accompli dès 629 (l’an 7 de l’hégire). Trois ans plus tard, lors de son « pèlerinage d’adieu », les grands moments du hajj sont déjà fixés.

Le pèlerinage se déroule sur cinq jours. Il comporte de multiples rites, piliers et devoirs comme faire les sept rondes autour de la Kaaba le premier jour, faire la prière de midi sur la montagne ‘Arafat le deuxième jour, lapider les trois piliers représentant Iblis (le diable) le troisième jour, se couper les cheveux le dernier jour…

Selon la foi musulmane, le pèlerin expie ses péchés par ces rituels et en obtient la rémission. De retour chez lui, il peut se faire appeler du titre prestigieux de « hajj ».

De nos jours, plusieurs millions de personnes se pressent chaque année à la Mecque. C’est devenu un enjeu à la fois économique et politique. Le pèlerinage est la deuxième source de revenu de l’Arabie saoudite après le pétrole et, lors des périodes de tension, il arrive au Guide suprême iranien de contester la gestion des lieux saints par le royaume du golfe.

Plus prosaïquement, le hajj se déroule dans des lieux peu adaptés à une telle foule. Cela cause parfois de graves problèmes sanitaires voire des bousculades incontrôlables. En 2003, 8 273 personnes sont morte du SRAS tandis qu’en 2015 plusieurs centaines voire plusieurs milliers de fidèles auraient péri dans un mouvement de foule. Mais cela n’entame en rien la ferveur des pèlerins qui sont chaque année plus nombreux à vouloir venir à la Mecque.

Ci-dessous : la mosquée al-Harâm, où se trouve la Kaaba, pendant le hajj.

L’Aïd el-Kebir

Aujourd’hui, nous sommes le 21 août 2018 pour le calendrier grégorien mais aussi le 10 du mois de dhou al-hijja de l’année hégirienne 1439 selon le calendrier musulman. Autrement dit, aujourd’hui, commence la plus grande fête de l’Islam : l’Aïd el-Kebir. Elle se terminera dans quelques jours, en même temps que le hajj, le pèlerinage aux lieux saints.

L’Aïd el-Kebir célèbre la foi d’Ibrahim (Abraham pour les Juifs et les Chrétiens) qui accepta de sacrifier à Dieu son fils unique Ismaël (Isaac pour les deux autres monothéismes) ainsi que l’acceptation par ce dernier d’être sacrifié. Heureusement, selon la tradition, Dieu envoya l’archange Jibril (Gabriel) qui remplaça le garçon par un mouton.

Pour commémorer cet événement, les Musulmans doivent à leur tour sacrifier un animal, en général un mouton. Un tiers de ses morceaux sont ensuite offerts aux pauvres tandis que la famille consomme le reste.

En Occident, la pratique de l’abattage à domicile est très controversée et parfois instrumentalisée par des groupes hostiles aux Musulmans. En France ou en Belgique, les autorités essaient d’orienter les fidèles vers des abattoirs agréés pour une meilleure sécurité sanitaire. Des militants de la défense des animaux essaient aussi de faire prévaloir un étourdissement préalable de l’animal pour limiter ses souffrances lors de l’égorgement rituel. Certains théologiens de l’Islam autorisent d’ailleurs les fidèles à remplacer le sacrifice par une aumônes aux pauvres. D’autres, des soufis, vont même plus loin en recommandant le végétarisme aux Musulmans.

Ci-dessous :

Illustration de Qisas al-anbiya (L’Histoires des prophètes) de Ishaq Ibn-Ibrahim al-Nishapuri datant de 1595 environ, conservée à la Bibliothèque Nationale de France, Paris

L’Assomption

Le 15 août est férié chez nous en l’honneur de l’Assomption de Marie, une grande fête catholique.

Pour les croyants, la Vierge Marie, la mère du Christ, n’est pas morte comme tout un chacun, mais elle est directement montée au Ciel ou, selon l’expression consacrée, « entrée dans la gloire de Dieu ».

Cet épisode de la vie, si j’ose dire, de Marie ne vient pas du Nouveau testament. Aucun Evangile n’en parle. Les premiers à le faire sont des auteurs ecclésiastiques orientaux du IVè siècle après Jésus-Christ. Trois cents ans plus tard, l’Occident a adopté cette tradition et le pape Théodore institue officiellement la fête correspondante. Elle prend le nom d’Assomption au VIIIè siècle.

La fête a ensuite une importance particulière en France, surtout après 1638. Le roi Louis XIII qui vient enfin d’avoir un fils après 23 ans de mariage (le futur Louis XIV), remercie alors la Vierge de son aide (!) en lui consacrant le royaume et en instaurant des processions tous les 15 août.

Mais la fête n’est définitivement consacrée que le 1er novembre 1950 (!) quand le pape Pie XII proclame que l’Assomption est un dogme, c’est-à-dire une vérité révélée par Dieu rendue simplement explicite par l’Eglise.

Les chrétiens orthodoxes célèbrent aussi la Vierge le 15 août lors d’une fête proche de l’Assomption: la Dormition. Pour eux, Marie a bien été élevée au Ciel comme pour les catholiques, mais pas « directement ». Elle est auparavant morte et a dû être ressuscitée par son fils.

De leur côté, les chrétiens protestants rejettent et l’Assomption et la Dormition. Ces fêtes relèvent pour la plupart de l’idolâtrie : ils reprochent aux catholiques et aux orthodoxe de vouer à la Vierge une adoration qui n’est destinée qu’à Dieu. Ceux qui continuent à fêter le 15 août comme les luthériens ou les anglicans parlent seulement de la « fête de Marie ».

 


Ci-dessous :

  • l’Assomption de la Vierge Marie par Fra Angelico, panneau de reliquaire, 1432 env., Isabelle Stewaer Gardner Museum, Boston.
  • l’Assomption de la Vierge Marie par Philippe de Champaigne, 1671, Musée Thomas henry, Cherbourg -Octeville

 

 

 

Août comme Auguste

Le mois d’août tire son nom de celui de l’empereur Auguste, c’est la contraction d’ « Augustus mensis ».
Il n’est pas le premier à avoir eu cet honneur. Dès 44 avant Jésus-Christ, Marc Antoine avait fait renommer le mois de « quintilis », en « julius », notre juillet, en l’honneur du dictateur mort. César était né pendant ce mois. De plus, les mois précédents de « ianuarius » à « junius » portait « déjà » des noms de divinités.
Il faut dire que César avait été un grand réformateur du calendrier romain. Il avait bien conservé les douze mois républicains mais il avait fixé le début de l’année au 1er janvier (et non plus au 1er mars), instauré le principe des années bissextiles tous les 4 ans et adapté le nombre de jours des mois pour que le calendrier se cale sur l’année solaire de 365,25 jours (365,2422 en fait ce qui amènera une autre réforme de notre calendrier occidental au 16è siècle).
Mais la réforme césarienne fut mal appliquée à Rome. Les pontifes intercalèrent un jour supplémentaire tous les 3 ans au lieu de tous les 4 ans. Auguste dut faire corriger leur erreur en omettant plusieurs années bissextiles. Ce fut l’occasion pour le Sénat de prouver son attachement à l’empereur en donnant son nom au mois de « sextilis » suivant le mois de « julius », comme Auguste avait suivi César. La flatterie était sophistiquée.
D’autres empereurs tentèrent bien de changer aussi le nom des mois : Néron renomma « aprilis » en « neroneus » par exemple. Mais aucune de ces nominations ne leur survécut.
Ci-dessous :
Portrait d’Auguste de Méroé, 29-20 avant J.-C., Bronze, calcite et verre (yeux). Londres, The British Museum © The British Museum.

La canicule, cette petite chienne

Un curieux vient de me demander si le mot « canicule » avait un rapport avec « canis », le chien en latin. Eh bien oui.

« Canicula » est le diminutif féminin de « canis », cela veut dire littéralement « petite chienne ». Depuis le 1er siècle avant Jésus-Christ, les Romains nomment ainsi l’étoile Sirius qui fait partie de la constellation du Grand Chien.

En Europe, « Canicula » se lève et se couche en même temps que le soleil entre le 24 juillet et le 24 août. Les savants de l’Antiquité ont donc fait très tôt le rapprochement entre ces mouvements de l’étoile et la venue des grandes chaleurs.
Pline l’Ancien écrit ainsi dans son Histoire Naturelle : « Quant à la Canicule, qui ignore que, se levant, elle allume l’ardeur du soleil ? Les effets de cet astre sont les plus puissants sur la terre : les mers bouillonnent à son lever, les vins fermentent dans les celliers, les eaux stagnantes s’agitent. Les chiens aussi sont plus exposés à la rage durant tout cet intervalle de temps ; cela n’est pas douteux. »
A la suite des savants, les poètes férus d’astronomie reprennent le motif de la canicule et de ses conséquences néfastes dans leurs vers. Horace parle même de « la rouge Canicule qui fera éclater les muettes statues ».

Pour contrer cette calamité estivale, une seule solution est alors proposée : sacrifier des chiennes rousses lors de la fête de l’Augurium canarium.

Ci-dessous, des chien.ne.s roux.sses qui n’ont rien de romain.e.s mais que j’ai trouvés mignon.ne.s. (La prochaine fois, je fais un article en rapport avec les chatons… ou les pandas…)