Ce 24 août, se termine la période du hajj, le pèlerinage aux lieux saints qui constitue le cinquième pilier de l’Islam. Il est obligatoire de l’accomplir une fois dans sa vie pour tout fidèle Musulman qui en a la possibilité physique et financière.
Le hajj naît bien sûr dans les versets du Coran mais l’idée de faire un pèlerinage à la Mecque est antérieure à l’Islam. Elle est adoptée très tôt par Mahomet qui voulait ancrer la nouvelle religion en Arabie et l’aurait lui-même accompli dès 629 (l’an 7 de l’hégire). Trois ans plus tard, lors de son « pèlerinage d’adieu », les grands moments du hajj sont déjà fixés.
Le pèlerinage se déroule sur cinq jours. Il comporte de multiples rites, piliers et devoirs comme faire les sept rondes autour de la Kaaba le premier jour, faire la prière de midi sur la montagne ‘Arafat le deuxième jour, lapider les trois piliers représentant Iblis (le diable) le troisième jour, se couper les cheveux le dernier jour…
Selon la foi musulmane, le pèlerin expie ses péchés par ces rituels et en obtient la rémission. De retour chez lui, il peut se faire appeler du titre prestigieux de « hajj ».
De nos jours, plusieurs millions de personnes se pressent chaque année à la Mecque. C’est devenu un enjeu à la fois économique et politique. Le pèlerinage est la deuxième source de revenu de l’Arabie saoudite après le pétrole et, lors des périodes de tension, il arrive au Guide suprême iranien de contester la gestion des lieux saints par le royaume du golfe.
Plus prosaïquement, le hajj se déroule dans des lieux peu adaptés à une telle foule. Cela cause parfois de graves problèmes sanitaires voire des bousculades incontrôlables. En 2003, 8 273 personnes sont morte du SRAS tandis qu’en 2015 plusieurs centaines voire plusieurs milliers de fidèles auraient péri dans un mouvement de foule. Mais cela n’entame en rien la ferveur des pèlerins qui sont chaque année plus nombreux à vouloir venir à la Mecque.
Ci-dessous : la mosquée al-Harâm, où se trouve la Kaaba, pendant le hajj.