La Mort Saint-Innocent

Pour contraster avec les belles déesses d’hier et faire un clin d’œil à ceux d’entre vous qui avaient aimé le transi de René de Chalon, voici la Mort Saint-Innocent.

Cette sympathique statue d’1,20 mètre se trouve actuellement au Musée des monuments français. J’aurais aimé m’en servir dans un prochain Jhen mais elle est trop récente : elle a été sculptée et placée au cimetière des Innocents, le fameux charnier du centre de Paris, vers 1530.

Son auteur est inconnu malheureusement. Le bras levé est de son restaurateur du XIXe siècle. Comme je vous le disais à propos de l’Adam de Notre Dame il y a quelques jours, on n’hésitait pas à l’époque à « inventer » et « modifier » les œuvres qu’on voulait restaurer.

Pour les curieux, une longue inscription donne la parole à la Mort sur le bouclier :

« Il n’est vivant tant soit plein d’art
Ne de force pour resistance
Que je ne frappe de mon dard
Pour bailler aux vers leur pitance
Priez Dieu pour les trepasses »