L’actualité

Cléopâtre

Le 12 juin 1963 sortait dans les salles Cléopâtre, l’ « épopée intime » de Joseph L. Mankiewicz.

L’énorme peplum de plus de 4 heures coûta plus de 35 millions de dollars de l’époque (soit près de 300 millions de dollars actuels). Il faillit bien couler la Fox qui le produisait.

Il coûta également sa santé à Elizabeth Taylor dont les journaux annoncèrent même la mort. Cela n’empêcha pas la jeune femme d’être la première actrice à obtenir un cachet d’un million de dollars et surtout de tomber amoureuse de son partenaire, Richard Burton. Ils quittèrent tous les deux leur conjoint pour vivre une relation tumultueuse d’une quinzaine d’années. Elle fit presque couler autant d’encre que celle d’Antoine et Cléopâtre.

En 1964, le film reçut 4 oscars techniques mais les premières critiques furent très mauvaises. Elizabeth Taylor en particulier fut la cible de beaucoup de moqueries.
Personne n’aurait parié à l’époque que le film deviendrait un classique et serait encore diffusé de nos jours.

Photos : © Comme au cinéma

Publié le Catégories Cinéma, Éphéméride, Histoire antique
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Le sergent Garcia est Néron

Parce que c’est lundi et qu’il faut commencer la semaine en beauté:
le sergent Garcia et le gouverneur de Californie s’aperçoivent qu’ils sont tous les deux déguisés en Néron au bal costumé donné par Zor… pardon don Diego de la Vega dans Mascarade pour un meurtre (Zorro, saison 2, épisode 35, oui, 1959, c’était l’époque où les saisons des séries pouvaient avoir 39 épisodes !)

1984 et l’instrumentalisation de l’Histoire

Le 10 juin 1949 est paru 1984, la fameuse dystopie de George Orwell. Trente ans après une guerre nucléaire ayant opposé l’Est et l’Ouest, la Grande Bretagne est sous la coupe d’un régime dictatorial fortement inspiré du stalinisme. Orwell voulait alors mettre en garde la gauche britannique, dont il faisait lui-même partie, contre toute bienveillance envers Staline au fait du pouvoir en URSS.
Si le roman est surtout connu pour sa description d’une société de surveillance avec les célèbres affiches « Big Brother is watching you ! » et les télévisions-caméras présentes dans tous les foyers, 1984 offre aussi une vision terrifiante de la manière dont l’Histoire par être « révisée » par le totalitarisme pour servir sa propagande.

Le héros, Winston Smith, travaille au ministère de la Vérité. Il modifie les archives pour que leur contenu corresponde à la version officielle du Parti. Ainsi quand l’Océania, le bloc issus de la guerre nucléaire auquel appartient l’Angleterre, déclare la guerre à l’Estasia – la Chine et le Japon en gros -, Winston et ses collègues sont chargés d’effacer toute trace de leur ancienne alliance.
De même, le Parti fait aussi disparaître ceux qui le gênent et charge ses archivistes de modifier leur passé pour en faire des traîtres.

La doctrine du Parti qui sous-tend ces actions est celle de la « mutabilité du passé ». Ce dernier n’est pas une réalité intangible mais un simple souvenir dans les mémoires. Il suffit donc au Parti d’imposer sa vérité aux gens et de leur faire oublier la réalité qu’ils connaissaient ainsi que le fait même qu’ils l’ont oubliée pour que le passé en tant que tel soit changé.
Et si jamais quelqu’un résiste et persiste à savoir ce qui est réellement arrivé, c’est lui que tous prennent pour un menteur voire un fou.
C’est ce qui arrive à Winston, incapable de croire aux vérités qu’il est censé propager après avoir effacé lui-même les événements réels déplaisants pour les dirigeants de l’Océania. Et c’est cela qui cause sa perte.

Bien sûr, on n’en est pas encore là… Mais cela donne à réfléchir à une époque où les fake news sont souvent prises pour des vérités et où le relativisme touche même les faits les plus scientifiques.

Vestalia

Du 7 au 15 juin avaient lieu à Rome les vestalia, les fêtes en l’honneur de la déesse Vesta, maîtresse du feu sacré de Rome.

Les cérémonies se déroulaient dans son temple où on ouvrait le « penus Vestae », le sanctuaire, habituellement dissimulé derrière un rideau. Là, se trouvaient tous les objets sacrés liés au culte et surtout les Pénates, les gardiens archaïques du foyer, du peuple romain.

Les matrones y entraient pieds nus et cheveux dénoués pour y demande la bénédiction de la déesse pour elles et leurs familles. Elles apportaient en échange de multiples offrandes dont le foetus d’un veau retiré directement du ventre de sa mère (bon appétit !)
Le dernier jours, le penus était refermé et le temple solennellement nettoyé et purifié.

A partir du IIè siècle avant Jésus-Christ, les vestalia devinrent aussi la fête des boulangers, des meuniers et même des ânes (eh oui 🙂 ) qui fabriquaient ou transportaient la farine destinée aux sacrifices religieux.

 

Le théâtre antique d’Amiens

Juste à côté de la halle Freyssinet où a eu lieu le festival de bande dessinée d’Amiens, se trouve le chantier archéologique d’une partie du théâtre romain d’Amiens à l’époque où la capitale picarde s’appelait encore Samarobriva Ambianorum.

Situé à la lisière de la cité, cet impressionnant bâtiment avait été construit sur le site d’entrepôts ou peut-être d’une caserne incendiée vers l’an 120 de notre ère. Ses gradins de bois se déroulaient sur environ 120/140 m de diamètre et ils pouvaient accueillir plus de 5 000 spectateurs.
Le théâtre fut utilisé jusqu’à la grave crise du IIIè siècle pendant laquelle tout le quartier fut abandonné. Il servit de décharge puis de nécropole.
On voit encore aujourd’hui des traces des différentes utilisations du site : murs des entrepôts, du théâtre, tombe et bien sûr, caves des maisons de l’époque moderne.

Les fouilles seront terminées dans quelques mois et laisseront la place au chantier de construction d’un immeuble.
Malheureusement, les restes antiques ne pourront pas être conservés et seront alors détruits (ça, je ne m’y ferai jamais…)

Merci encore à Josabeth Millereux-Le Béchennec, l’archéologue du chantier, de me l’avoir fait visiter. Ça a été passionnant.

Voici quelques photos du site et une reconstitution du monument par Jean-Claude Golvin.

Pour en voir d’autres d’Amiens, Alexandrie ou ailleurs, je vous recommande d’ailleurs chaudement son site :
http://jeanclaudegolvin.com/samarobriva-ambianorum-amiens/

Retour d’Amiens

Un très grand merci à Pascal Mériaux, ses équipes et tous les bénévoles de l’Association On a marché sur la bulle de nous avoir accueillis à Amiens ce week-end. Nous avons passé de très bons moments avec eux et des collègues pas vus depuis longtemps.

Le festival disposait en plus cette année d’un tout nouveau lieu très impressionnant : la gigantesque halle Freyssinet. Elle a permis de mixer espaces de dédicaces, ateliers et expositions. Denis et moi participions à celle sur les vaisseaux spatiaux créée par Anne-Sophie de Franceschi et Giani Grando (un tout grand merci à eux aussi).

Voici quelques photos de quelques expositions choisies arbitrairement parce que voilà 🙂

 

La mort de Jeanne d’Arc

Damned ! J’ai raté l’anniversaire de la mort de Jeanne d’Arc hier.

C’est donc le 30 mai 1431 qu’elle fut sortie de sa prison, emmenée place du Vieux-Marché à Rouen et liée à son bûcher.

Plusieurs témoins racontèrent que sa mitre d’infamie ou la pancarte décrivant ses « crimes » masquait son visage. Il n’en fallut pas plus pour que naisse une des fake news les plus populaires du Moyen-Âge: Jeanne avait survécu, une autre avait été exécutée à sa place.

En fait, Jeanne fut même brûlée trois fois de suite. Elle mourut dès la première crémation non à cause du feu mais du monoxyde carbone qui s’en dégageait. Cela aurait pu suffire mais, pour éviter que ne se développe un culte autour de ses reliques, ses bourreaux souhaitèrent que son corps soit entièrement détruit. Son bûcher fut donc rallumé encore deux fois.

Je suis restée plus positive dans le Moi, Jeanne d’Arc écrit avec Jeanne Puchol. Notre sorcière bien aimée accomplit le destin qu’elle s’était choisi en montant sur le bûcher et, en mourant, elle rejoint les anciens dieux.
Ci-dessous, une dernières pages de cet album aux éditions Ronds dans l’O de Marie Moinard.

Alix senator, troisième des ventes cette semaine

Je ne ferai pas comme si de rien n’était : le tome 7 d’Alix senator démarre très bien et ça fait toujours plaisir.

Merci à tous ! Alix Senator est une grande aventure qui nous tient très à cœur à Thierry Démarez et moi et c’est bien grâce à vous que nous pouvons la poursuivre ! 🙂

Ci-dessous, le classement des meilleures vente BD de la semaine sur le site BDzoom : http://bdzoom.com/…/zoom-sur-les-meilleures-ventes-de-bd-d…/

 

Alix senator : Résultats du concours

Un très grand merci aux 125 d’entre vous qui ont partagé le statut annonçant ce petit concours.

Les gagnants des trois affiches Alix Senator sont :
– John Blacksad
– Garulfo MagCed
– Séverine Tarantino

Donnez-moi vos adresses physiques via la page Contact de ce site internet.

Je vous enverrai les affiches signées dès mon retour du Festival d’Amiens.

Quant aux autres, ne désespérez pas et ne sacrifiez pas votre ordi aux dieux infernaux en me maudissant moi et mes descendants jusqu’à la septième génération : je referai un petit jeu dès que l’occasion se représentera, promis !