Alix senator 10 : la couverture

Petit cadeau de fin d’année : voici la couverture du tome 10 d’ Alix Senator, la Forêt carnivore, qui sortira le 8 avril prochain. Un tome très particulier puisque notre sénateur préféré revient en Gaule sur les traces de son passé.

Les hippopotames de Pablo Escobar

Ou comment un baron de la drogue a introduit une nouvelle espèce animale en Colombie.

En faisant une petite recherche sur les hippopotames, je suis tombée ce matin sur cette curieuse histoire.
Si vous avez vu la série « Narco », vous savez qu’Escobar a fait aménager un zoo dans son hacienda colombienne dans les années 80. Il y a fait amener 4 hippopotames… pour que l’odeur de leurs excréments trompent le nez des chiens à la recherche de cocaïne. L’histoire ne dit pas si ça a marché. Mais en 1993, le trafiquant est abattu par la police et son zoo démantelé comme son cartel.
Ses complices sont envoyés en prison et ses animaux dans d’autres zoos colombiens. Mais personne ne veut des hippopotames. Trop lourds, trop couteux à déplacer et à nourrir, ils sont abandonnés à leur triste sort… Ils n’ont jamais connu la liberté et ne peuvent rejoindre aucun troupeau existant car il n’en existe tout simplement pas en Amérique du Sud. C’est seulement en Afrique qu’on trouve encore de nos jours des hippopotames vivants dans la nature.
Ceux d’Escobar se retrouvent donc seuls dans leur lac, artificiel mais proche du rio Nare. Loin de se laisser dépérir, ils profitent de leur toute nouvelle liberté pour partir à l’exploration de ce bras d’eau et finissent par s’y installer… et s’y reproduire. Après tout, le climat est tropical, la nourriture abondante et les prédateurs inexistants dans la région. Un vrai petit paradis.
De nos jours, on compte entre 60 et 80 individus. Ils sont devenus les mascottes du village voisin. Mais ils commencent aussi sérieusement à perturber l’environnement qui s’est moins bien adapté à leur présence que l’inverse, d’autant qu’ils continuent à étendre leur territoire aux dépens des espèces préexistantes.
Le mieux serait sans doute que ces animaux soient déplacés dans un parc créé spécialement pour eux. Mais inutile de dire que si le gouvernement colombien n’avait pas les moyens de s’occuper de 4 individus en 93, il les a encore moins de prendre en charge tout un troupeau aujourd’hui. Les hippopotames d’Escobar ne sont pas prêts de quitter de leur verte vallée.

Ci-dessous :
Vanessa, une femelle rejetée par le troupeau et recueillie dans l’ancienne hacienda d’Escobar transformée en parc national (avec l’ancienne maison du narco devenue le « Musée Escobar » !).

Ce qui est vrai dans Astérix

Vu dans le magasine Pilote, version Pocket (!) grâce à Xavier Mauméjean (merci) : “ce qu’il y a de vrai dans Astérix”. Décidément, je n’ai rien inventé avec les vrais/faux sur Alix Senator, j’ai juste modernisé le concept en passant du journal au site internet.

 

 

 

Liu Cixin en Bande Dessinée

Je peux enfin vous l’avouer : j’ai le grand plaisir de faire partie du casting international qui a adapté des nouvelles du grand auteur de science-fiction chinois Liu Cixin en Bande Dessinée, sous l’égide attentionnée de Corinne Bertrand et des éditions chinoises FT Culture.

Cette aventure inédite a été l’occasion de collaborer à nouveau avec Steven Dupré, mon complice du Club des prédateurs, ainsi qu’avec Patrick Van Oppen et Cyril Saint-Blancat aux couleurs. Notre album, pardon notre “roman graphique” comme dit l’annonce, devrait paraître au printemps prochain non seulement en Chine mais aussi en France aux Éditions Delcourt.

Voir aussi :

ActuSF : Liu Cixin bientôt édité chez Delcourt

Rosie the riveter

Il n’y a pas longtemps Denis, Fabrice et moi sommes allés voir l’exposition Norman Rockwell dans Le Mémorial de Caen. Jusqu’ici vous avez échappé aux statuts sur ce grand illustrateur américain, mais c’est fini, vous allez y avoir droit.

L’original de « Rosie the riveter », « Rosie la riveteuse » en français n’était pas exposé, pourtant c’est une des plus célèbres couvertures du Saturday Evening Post de Rockwell.
Elle fut publiée en mai 1943 et représente une héroïne de la culture pop de la Seconde Guerre Mondiale. Rosie était alors le symbole des femmes qui remplaçaient les hommes partis au front dans les usines américaines, spécialement les usines d’armement. Ici, la riveteuse piétine même « Mein kampf » le livre d’Hitler.

Plusieurs commentateurs en ont profité pour donner une signification quasi religieuse à son geste et l’ont rapprochée des vierges saintes piétinant le dragon/le mal. Il faut dire que, pour la position de la jeune femme, Rockwell s’est inspiré de celle du prophète Isaïe peint par Michel Ange dans la Sainte-Chapelle.

Mais d’autres interprétations ont vu le jour plus récemment. Rosie participe désormais à la réflexion sur le genre, dans la lignée des théories de Judith Butler (« Trouble dans le genre. Le féminisme et la subversion de l’identité »).

Calvin et Hobbes

Le 18 novembre 1985, apparaissait pour la première fois, « Calvin et Hobbes » un petit garçon et son tigre en peluche… enfin en peluche… habitant la banlieue d’une petite ville du Midwest.
La série de Bill Watterson connut un grand succès immédiat (et bien mérité) jusqu’à être publiée dans plus de 2400 journaux de par le monde. Elle se termina dix ans plus tard, au grand regret de ses fans dont je fais partie.

Steamboat Willie

En novembre 1928, naissait officiellement la souris la plus célèbre du monde : Mickey, dans le court métrage animé : « Steamboat Willie ».
En fait, deux autres dessins animés avaient été réalisés auparavant avec Mickey mais celui-ci remporta un énorme succès public et marqua les esprits avec sa bande sonore, une pionnière du genre.

L’histoire est assez simple. Matelot sur le bateau à vapeur Willie, Mickey subit les foudres de son capitaine, Pat Hibulaire, et interprète la chanson « Turkey in the straw » avec Minnie et les animaux du bord.
Si on sait l’animation due à Ub Iwerks, les historiens hésitent toujours quant à l’identité du compositeur de la musique: Wilfred Jackson, Carl W. Stalling ou Bert Lewis qui travaillaient tous les trois dans le domaine à cette époque.

En tout cas, une chose est sûre : Mickey appartient à la Walt Disney Company et pour longtemps. « Steamboat Willie » aurait dû tomber dans le domaine public en 2003, mais une loi de 1998 repoussa de 75 à 99 ans l’échéance de la protection d’une œuvre créée en nom collectif d’entreprise.

Alix senator revient avec le printemps

Je viens de l’apprendre, le prochain Alix Senator paraîtra dès le 8 avril prochain. Enfin, bon, ne comptez pas trop trouver des œufs de Pâques dans “La Forêt carnivore”, ou alors avec de longues dents pointues et bien effilées…

Fantasia

On commémore aujourd’hui de bien tristes événements… Mais j’espère qu’il reste tout de même encore une place pour l’humour et la joie sur nos réseaux.
Le 13 novembre 1940, sortait en salle le “Fantasia” de Disney. Et je ne connais pas grand chose de plus réjouissant que sa “Danse des heures” illustrée par la performance des hippopotames et des crocodiles.
Il s’agissait à l’origine d’un ballet tiré de l’opéra “La Gioconda” d’Amilcare Ponchielli, réorchestré et dirigé par Leopold Stokowski à la tête de l’Orchestre de Philadelphie.

A voir ici : https://www.dailymotion.com/video/xgueqb

Rodin et le cannibale

Né le 12 novembre 1840, le célèbre sculpteur Auguste Rodin réalisa vers 1882 cette statue d’ « Ugolin et ses enfants » toujours conservée aujourd’hui dans son musée.

« Ugolin » est inspiré d’Ugolin della Gherardesca, un noble du XIIIe siècle à la sinistre réputation de traître et même de cannibale.
Après avoir trahi plusieurs fois ses alliés pendant les guerres qui ravageaient la péninsule italienne, Ugolin parvint à prendre le pouvoir à Pise. Il le garda en terrorisant ses habitants et en exterminant de façon cruelle ceux qui lui résistaient. Heureusement, un complot mené par Ruggeri Ubaldini, l’archevêque de la ville, finit par avoir raison de lui.
Mais le religieux était au moins aussi cruel que son adversaire vaincu: il le fit enfermer dans une tour avec ses fils et ses petit-fils puis les laissa lentement mourir de faim. La légende dit qu’Ugolin aurait été le dernier à mourir après avoir dévoré les cadavres des siens.

Dante en fit plus tard un personnage de sa Divine Comédie : il le rencontre dans le neuvième et dernier cercle de l’Enfer. Là, pris jusqu’au cou dans les eaux gelées du fleuve Cocyte, Ugolin dévore pour l’éternité la tête de l’archevêque qui l’a condamné à mort.