Aujourd’hui, c’est la saint Joseph : les catholiques fêtent l’époux de la vierge Marie et le père nourricier du Christ. Ce personnage qui apparaît tardivement dans les Évangiles de Matthieu et de Luc fut longtemps jugé très secondaire par l’Eglise (voire embarrassant: quelles ont été exactement ses relations avec la Vierge ?).
Ce n’est qu’au XVIe et surtout XVIIe siècle que son culte prend de l’ampleur. Et c’est pourquoi je vous en parle aujourd’hui : Georges de La Tour, que j’aime tant, lui a dédié deux de ses tableaux :
– L’Apparition de l’ange à Joseph, vers 1640, conservé aux Musée des Beaux Arts de Nantes. On y voit l’ange Gabriel sous la forme d’un enfant avertir Joseph en rêve que sa femme attend un enfant conçu par l’Esprit saint et destiné à laver le monde de ses péchés.
– Saint Joseph charpentier, vers 1645, conservé au Louvre. Joseph, censé exercé le métier de charpentier, perce un trou dans un morceau de bois sous les yeux de Jésus enfant qui l’éclaire déjà de sa bougie, comme il est censé devenir plus tard la « lumière du monde ».
Revu ce soir avec toujours autant de plaisir : “Merlin l’enchanteur” (1963).
Il y a une scène que j’avais oubliée mais qui a beaucoup plus de sel aujourd’hui que la première fois que j’ai regardé ce dessin animé dans les années 80. Merlin poursuit l’éducation d’Arthur en lui donnant une information révolutionnaire, quelque chose que tous les autres hommes ignorent encore et qui lui donnera donc un grand avantage sur eux : la Terre n’est pas plate mais ronde !
Une information qui redevient révolutionnaire de nos jours !
Du 14 mars 1978 au 13 février 1979, TV Asahi diffusait pour la première fois, Uchūkaizoku Kyaputen Hārokku, notre « Albator, le corsaire de l’espace », ou « Albator 78 » pour les intimes. Le dessin animé allait arriver chez nous un an après en janvier 1980 dans Récré A2.
Je vous épargne la musique du générique, mais j’ai eu du mal à résister…
Aujourd’hui c’est l’anniversaire d’un de mes peintres préférés : Georges de la Tour. Il est né chez moi, en Lorraine en 1593. Il a peint de nombreuses scènes religieuses ou inspirées de la vie quotidienne, le tout dans la continuité du Caravage.
S’il a rencontré très vite le succès, La Tour a aussi connu les malheurs de la guerre de Trente Ans. Sa maison détruite, il a dû fuir à Paris avec sa femme. La paix revenue, ils rentrèrent dans la région mais quelques années plus tard, une grave épidémie les emporta tous les deux.
Longtemps oublié avec ses œuvres attribuées à d’autres, La Tour ne fut redécouvert qu’au vingtième siècle.
Voici quelques-uns de ses tableaux :
Le Nouveau-né, Musée des Beaux-Arts de Rennes.
Le Tricheur à l’as de carreau, vers 1636-1638, Musée du Louvre
La Madeleine à la veilleuse, vers 1642-1644, Musée du Louvre.
La Diseuse de bonne aventure, années 1630, Metropolitan Museum of Art, New York
Marcellus, le fils d’Octavie et neveu d’Auguste mourut en 23 avant Jésus-Christ à 19 ans. Je ne pourrai donc jamais l’utiliser dans Alix Senator. Et c’est bien dommage !
Pour compenser, je vous présente sa statue réalisée sans doute à la demande de son oncle pour son monument funéraire par le sculpteur grec Cléoménès l’Athénien. Il reprend le type classique d’un “Hermès orateur”, Hermès le messager des dieux, le dieu des marchands, des voleurs et un des plus beaux parleurs de l’Olympe.
En général, on montre cette statue de face mais je me demande si je ne préfère pas l’autre côté…
Pour les curieux, “callipyge” veut dire “aux belles fesses” ((καλός / kalόs = « bon, beau », πυγή / pugế = « fesse »))
ou « Le vice s’est abattu (sur Rome) et venge l’univers vaincu ». C’est cette sentence de Juvénal, un poète satirique latin, qu’a voulu illustrer le peintre Thomas Couture dans son œuvre monumentale : « Les Romains de la décadence » en 1847, conservée aujourd’hui au Musée d’Orsay.
Caractéristique du courant académique de cette époque ces « femmes nues dans des attitudes voluptueuses » (dixit l’historien Henri-Irénée Marrou) remportèrent un franc succès à leur époque. Une partie de la critique y vit la réconciliation des styles classique et romantique, ancien et moderne, mais d’autres commentateurs eurent la dent très dure avec le peintre. Il fut jugé pas à la hauteur de son sujet : « l’immense lâcheté et l’immense débauche de la vieille Rome » (Edmond Texier), suivant le fantasme que l’on se faisait à l’époque de la chute de l’empire antique.
C’était oublier que Couture était un Républicain anticlérical qui critiquait surtout la Monarchie de Juillet au pouvoir en France depuis le sacre de Louis-Philippe 1er en 1830. Entre 1846 et 1847, plusieurs des éminents soutiens du roi avaient été pris dans des scandales de corruption allant de la simple malversation à la pédophilie. D’ailleurs, comme chacun sait que de la décadence à la chute, il n’y a qu’un pas, la « révolution de Février » provoqua dès 1848 l’abdication de Louis-Philippe et l’avénement de la Deuxième République.
Ô joie ! “Les Spectres de Rome”, les neuvièmes aventures d’ Alix Senator seront dans toutes les bonnes librairies dès le 21 août prochain. J’ai déjà hâte d’avoir ce nouvel album en main.
Le 6 mars 12 avant notre ère, Auguste devenait pontifex maximus (“le plus grand prêtre”) de la religion romaine. C’était le dernier pouvoir important dans l’Etat romain qui lui échappait encore. Il est alors vraiment “empereur” au sens où nous l’entendons. La République est définitivement terminée.
C’est pour cela que j’ai choisi cette date symbolique pour commencer Alix senator. Rome entre dans une nouvelle ère, Alix aussi !
Le 5 mars 1959 nait à Kokura, le futur mangaka Tsukasa Hōjō. Même si vous ne l’avez pas lu, vous avez forcément vu les dessins animés tirés de ses œuvres si vous avez été ado dans les années 80/90.
De 1981 à 1985, il a réalisé sa première série à succès Cat’s eye qui met en scène les tenancières d’un café, le Cat’s eye, qui se transforment en redoutables voleuses après la fermeture. Voleuses pour la bonne cause, bien sûr, puisqu’elles ne s’emparent que des œuvres d’art produites par leur père mystérieusement disparu, dans l’espoir de le retrouver un jour.
Ce manga terminé, Tsukasa Hōjō commencea une autre comédie: City hunter (Nicky Larson dans la version française de l’adaptation animée). 35 volumes ont été réalisés de 1986 à 1992. Ryô Saeba, notre « Nicky Larson », sorte de détective/garde du corps/mercenaire vient en aide aux jeunes femmes qui lui plaisent… un peu trop au goût de sa partenaire, Kaori. Bien sûr, ils sont amoureux l’un de l’autre et bien sûr, aucun d’eux ne l’avouera avant la fin de la série.
Depuis Tsukasa Hōjō a réalisé Angel heart, une série parallèle à City hunter, F.Compo, une comédie familiale et de nombreuses histoires courtes.