Pour le podcast de mon passage de dimanche après-midi dans Personnages en personne, l’émission de Charles Dantzig sur France Culture, c’est par ici :
Alix ou la Vanité de la victoire
SIte officiel de Valérie Mangin, scénariste de Bande Dessinée
Pour le podcast de mon passage de dimanche après-midi dans Personnages en personne, l’émission de Charles Dantzig sur France Culture, c’est par ici :
Alix ou la Vanité de la victoire
Après m’avoir courageusement apporté mon carton d’exemplaires d’auteur, Milou découvre avec autant de plaisir que moi le collectif Traces de la Grande Guerre ( Éditions de la Gouttière) et plus particulièrement Guerre éternelle, le 8 pages réalisé avec les autres membres de l’Atelier virtuel : Denis Bajram, Malo Kerfriden, Thibaud De Rochebrune, Ronan Toulhoat, Julien Carette, Stef Djet, Nicolas Siner, Christelle Robin, Alexis Sentenac, Brice Cossu, Johann Corgié, Yoann Guillo.
Dimanche prochain, le 18 novembre de 15h à 15h30, je serai l’invitée de Charles Dantzig dans son émission Personnages en personne sur France Culture.
Je vous y parlerai de mon héros antique préféré, dans les deux versions Alix et Alix Senator.
On commémore ce 11 novembre l’armistice de la Première Guerre Mondiale.
S’il y a bien un monument aux morts qui symbolise pour moi toute l’horreur sans fin de la guerre, c’est bien celui de Trévière près de chez nous. Et encore les photos ne suffisent pas à rendre le saisissement que l’on éprouve devant l’affreuse mutilation de la statue.
« Le monument aux morts de Trévières est un des plus émouvants de Normandie. Sculpté en 1920 par le sculpteur local Edmond de Laheudrie (1861-1946), il fut endommagé au cours de la Seconde Guerre mondiale par un éclat d’obus qui arracha la partie inférieure du visage de la statue. Cette femme, qui à l’origine représentait la victoire, est devenue symbole des gueules cassées de la guerre 14-18. »
Photo © Serge Philippe Lecourt
La poignée de main entre Philippe Pétain et Adolf Hitler le 24 octobre 1940 à Montoire.
Dans le discours radiodiffusé qui suivit l’entrevue, le maréchal affirma entrer de son plein gré, « dans l’honneur », « dans la voie de la collaboration. »
Au moins 76 000 Juifs parmi lesquels 11 000 enfants, non réclamés au départ par les Allemands, ont été déportés de France sous l’Occupation, à 80 % après avoir été arrêtés par la police française du maréchal. Un tiers avait la nationalité française. Seuls 3 % survécurent aux déportations dans les camps de concentration.
Sans compter toutes les autres victimes.
Pétain fut ensuite frappé d’indignité nationale par arrêt du 15 août 1945. Il fut condamné à la confiscation de ses biens et à la peine de mort.
Sa peine fut commuée en emprisonnement à perpétuité par le général de Gaulle, alors chef du Gouvernement provisoire de la République française.
Vous n’espériez pas y échapper, n’est-ce pas ?
Ce mois-ci, les Très Riches Heures du duc de Berry représentent une scène de glandée. Le paysan donne des coups de bâton dans les branches des chênes pour faire tomber les glands et nourrir son troupeau de cochons qui, abattu et salé, le nourrira tout l’hiver.
En général, cette activité est autorisée par le seigneur qui possède le bois de la Saint-Rémi, le 1er octobre, à la Saint-André, le 30 novembre.
Le paysage vallonné qui se trouve à l’arrière-plan est parfois rapproché de celui de la Savoie. Cette illustration n’aurait alors pas été réalisée par les frères Limbourg pour le duc de Berry mais par leur successeur, Jean Colombe, alors au service de Charles 1er de Savoie.
Dans les Très Riches Heures, vous pouvez découvrir aussi :
les autres mois : janvier, février, mars, avril, mai, juillet, août, septembre, octobre, novembre , décembre
une fête chrétienne illustrée dans le livre : l’Ascension
un étonnant « homme zodiacal »
Le 30 octobre 1938, Orson Wells racontait « La Guerre des mondes » sur le réseau radiophonique CBS et faisait souffler un vent de panique sur l’Amérique… enfin presque.
Wells n’en était pas à son premier forfait. Il avait déjà adapté sur les ondes « L’Île au trésor », « Jane Eyre », « Jules César », « Le Tour du monde en quatre-vingts jours » à la satisfaction de tous. Mais c’est la première fois qu’il se lançait dans un sujet de science-fiction.
Accaparé par le « Danton » qu’il répétait au théâtre, Wells laissa les scénaristes-adaptateurs de la « Guerre des mondes » travailler quasi-seuls. Le projet les intéressait peu et les premiers enregistrements furent très moyens. Wells décida alors de basculer l’histoire dans le présent et de rompre avec l’unité de lieu du roman.
Le 30 octobre, se faisant passer pour un présentateur de CBS qui interrompait le programme, Wells entama la dramatique radio et… terrorisa toute la côte ouest des États-Unis.
Enfin, pas tant que ça en réalité. Peu d’auditeurs écoutaient CBS ce soir-là. Il y avait des émissions très populaires à la même heure sur d’autres stations de radio. Et surtout, très peu d’auditeurs prirent l’émission au sérieux. Les prétendues scènes de paniques relatées par quelques journaux le lendemain furent sans doute inventées tout comme les soi-disant émeutes ou vagues de crises cardiaques. On est à un moment où le succès grandissant de la radio effrayait la presse et où tout semblait bon pour mettre en garde le public contre ce nouveau média envahissant.
Peu de gens prirent d’ailleurs ces nouvelles au sérieux à l’époque. Il fallut que, deux ans plus tard, un sociologue s’en empare et les « adapte » un peu pour étayer une théorie sur la psychologie des masses pour que tous se mettent à adhérer à la peur des Martiens. La légende était née. Elle ne fera que s’amplifier par la suite. Et Wells ne fera rien pour l’arrêter au contraire et elle fera beaucoup pour sa célébrité.
Ci-dessous, la une du New York times et une photo du jeune Orson Wells (© Costa/Leemage).
Le 29 octobre 1959, apparait pour la première fois, le personnage d’Astérix.
René Goscinny et Albert Uderzo collaborent depuis le début des années 50, mais aucun de leurs projets n’a encore rencontré le succès.
En 1959, ils sont contacté par François Clauteaux, un publicitaire, qui veut lancer un journal pour la jeunesse : Pilote. Il leur demande de remplir les pages BD du magasine avec Jean-Michel Charlier.
Uderzo et Goscinny pensent d’abord adapter « le Roman de Renart », un ensemble d’histoires du Moyen-Âge mettant en scène des animaux, mais Raymond Poïvet, un ami dessinateur qui travaille pour le journal Vaillant, leur apprend que celui-ci a déjà publié une adaptation du Roman par Jean Trubert.
Les deux auteurs doivent repenser leur projet alors que le n°1 de Pilote doit sortir seulement deux mois plus tard. Goscinny pense alors à réaliser une BD sur le « folklore français ». Uderzo commence à énumérer les grandes périodes de l’Histoire de France et les deux hommes se rendent compte que celle des Gaulois est encore inexploitée.
Ensuite, comme le dit Goscinny : « Le personnage (d’Astérix) a été inventé en deux heures par Uderzo et moi, dans un éclat de rire ! ». Uderzo lui donne un compagnon « bas de poitrine » et le tour est joué.
« Astérix le Gaulois » apparaît donc dans le n°1 de Pilote en octobre 1959. 300 000 exemplaires du journal seront écoulés et la série connaîtra plus tard un grand succès auprès des lecteurs.
Aujourd’hui 370 millions d’albums d’Astérix ont été vendus en 111 langues. La série a été déclinée en dessins animés, films, feuilletons radiophoniques, disques, jeux, parc de loisir…
Ci-dessous la couverture du Pilote du 1er avril 1965 :
Après la couverture de l’édition classique du tome 8 d’ Alix Senator , voici celle de l’édition premium, toujours avec notre sénateur préféré sur son fier destrier.
Je vous montre aussi la première page du supplément sur Pétra, la cité cachée du désert.
C’est toujours avec Thierry Démarez aux croquis et toujours aux éditions Casterman.