Bob l’éponge et Neptune

J’avoue que j’étais passée à côté de Bob l’éponge au moment de sa sortie. Je suis en plein rattrapage grâce à Netflix. Cette accumulation de bêtise hilarante s’en prend à tout y compris à la mythologie ! Voici Bob l’éponge transformé en dieu romain par Neptune après l’avoir vaincu dans un concours d’hamburgers au crabe dans la Spatule de Neptune (saison 1, épisode 19)

Publié le Catégories Dessin animé, Histoire antique
Partager LinkedIn

Cléopâtre

Le 12 juin 1963 sortait dans les salles Cléopâtre, l’ « épopée intime » de Joseph L. Mankiewicz.

L’énorme peplum de plus de 4 heures coûta plus de 35 millions de dollars de l’époque (soit près de 300 millions de dollars actuels). Il faillit bien couler la Fox qui le produisait.

Il coûta également sa santé à Elizabeth Taylor dont les journaux annoncèrent même la mort. Cela n’empêcha pas la jeune femme d’être la première actrice à obtenir un cachet d’un million de dollars et surtout de tomber amoureuse de son partenaire, Richard Burton. Ils quittèrent tous les deux leur conjoint pour vivre une relation tumultueuse d’une quinzaine d’années. Elle fit presque couler autant d’encre que celle d’Antoine et Cléopâtre.

En 1964, le film reçut 4 oscars techniques mais les premières critiques furent très mauvaises. Elizabeth Taylor en particulier fut la cible de beaucoup de moqueries.
Personne n’aurait parié à l’époque que le film deviendrait un classique et serait encore diffusé de nos jours.

Photos : © Comme au cinéma

Le sergent Garcia est Néron

Parce que c’est lundi et qu’il faut commencer la semaine en beauté:
le sergent Garcia et le gouverneur de Californie s’aperçoivent qu’ils sont tous les deux déguisés en Néron au bal costumé donné par Zor… pardon don Diego de la Vega dans Mascarade pour un meurtre (Zorro, saison 2, épisode 35, oui, 1959, c’était l’époque où les saisons des séries pouvaient avoir 39 épisodes !)

Vestalia

Du 7 au 15 juin avaient lieu à Rome les vestalia, les fêtes en l’honneur de la déesse Vesta, maîtresse du feu sacré de Rome.

Les cérémonies se déroulaient dans son temple où on ouvrait le « penus Vestae », le sanctuaire, habituellement dissimulé derrière un rideau. Là, se trouvaient tous les objets sacrés liés au culte et surtout les Pénates, les gardiens archaïques du foyer, du peuple romain.

Les matrones y entraient pieds nus et cheveux dénoués pour y demande la bénédiction de la déesse pour elles et leurs familles. Elles apportaient en échange de multiples offrandes dont le foetus d’un veau retiré directement du ventre de sa mère (bon appétit !)
Le dernier jours, le penus était refermé et le temple solennellement nettoyé et purifié.

A partir du IIè siècle avant Jésus-Christ, les vestalia devinrent aussi la fête des boulangers, des meuniers et même des ânes (eh oui 🙂 ) qui fabriquaient ou transportaient la farine destinée aux sacrifices religieux.

 

Le théâtre antique d’Amiens

Juste à côté de la halle Freyssinet où a eu lieu le festival de bande dessinée d’Amiens, se trouve le chantier archéologique d’une partie du théâtre romain d’Amiens à l’époque où la capitale picarde s’appelait encore Samarobriva Ambianorum.

Situé à la lisière de la cité, cet impressionnant bâtiment avait été construit sur le site d’entrepôts ou peut-être d’une caserne incendiée vers l’an 120 de notre ère. Ses gradins de bois se déroulaient sur environ 120/140 m de diamètre et ils pouvaient accueillir plus de 5 000 spectateurs.
Le théâtre fut utilisé jusqu’à la grave crise du IIIè siècle pendant laquelle tout le quartier fut abandonné. Il servit de décharge puis de nécropole.
On voit encore aujourd’hui des traces des différentes utilisations du site : murs des entrepôts, du théâtre, tombe et bien sûr, caves des maisons de l’époque moderne.

Les fouilles seront terminées dans quelques mois et laisseront la place au chantier de construction d’un immeuble.
Malheureusement, les restes antiques ne pourront pas être conservés et seront alors détruits (ça, je ne m’y ferai jamais…)

Merci encore à Josabeth Millereux-Le Béchennec, l’archéologue du chantier, de me l’avoir fait visiter. Ça a été passionnant.

Voici quelques photos du site et une reconstitution du monument par Jean-Claude Golvin.

Pour en voir d’autres d’Amiens, Alexandrie ou ailleurs, je vous recommande d’ailleurs chaudement son site :
http://jeanclaudegolvin.com/samarobriva-ambianorum-amiens/

La Fête des mères

Aujourd’hui, dernier dimanche de mai, nous célébrons en France la fête des mères.
C’était il y a 15 jours chez nos amis belges.

De telles célébrations existent depuis l’Antiquité : le 1er mars, on fêtait à Rome les Matronalia. C’était l’occasion d’offrir des cadeaux aux « matrones » et de célébrer l’anniversaire de la consécration du temple de leur protectrice, la déesse Junon.
C’était aussi une manière de rappeler, que tous les féministes s’accrochent à leur siège, que les premières matrones romaines, les Sabines enlevées et épousées de force par les Romains, avaient pris fait et cause pour ceux-ci. Elles les avaient finalement réconciliés avec leurs pères qui leur avaient déclaré la guerre.

Mais la fête des mères telle que nous la connaissons est apparue seulement au début du 20e siècle chez nous et aux États-Unis. En France, c’est le 10 juin 1906, qu’a lieu dans le village d’Artas une première cérémonie en l’honneur des mères de familles nombreuses. D’autres suivent ailleurs dans le pays.

En 1929, la journée des mères est officiellement adoptée dans le cadre de la politique nataliste suivant la Première Guerre Mondiale. Avec le maréchal Pétain, elle prend en 1942 une connotation encore beaucoup plus idéologique: la mère de famille est exaltée comme « l’inspiratrice de la civilisation chrétienne » de la France et la porteuse de toutes ses valeurs fondamentales.

Après guerre, la fête des mères est conservée mais redevient ce qu’elle était au début du siècle: une fête familiale et nataliste. Elle est bientôt rejointe par la fête des pères et celle des grand-mères.
Aujourd’hui, elle est célébrée dans plus de 130 pays.

Ci-dessous : un très zoli collier de nouilles 🙂

Visitez Rome avec Alix Senator

Vous voulez tout savoir sur la capitale d’Auguste et le lieu des exploits de notre sénateur préféré ? Alors le dossier très complet et très bien illustré proposé les éditions Magnard en téléchargement gratuit sur leur site est fait pour vous :

http://110953.site.magnard.fr/…/presentation-apprendre-le-l…

Il a été réalisé par mon amie Annie Collognat, comme Aquilae cruoris, la V.O. du tome 1 ainsi que le manuel de latin de 3è de Magnard, année où Auguste est au programme.

Ci-dessous, Alix en V.O. et la page du dossier d’Annie sur le mausolée d’Auguste où Alix est enfermé dans le tome 7.

Le temple d’Isis à Pompéi

Il n’y a pas que la déesse orientale Cybèle qui est adorée en en Italie. L’Égyptienne Isis est aussi bien présente. Elle possède un temple à Pompéi, juste à côté du théâtre. Des cérémonies s’y déroulent tous les jours comme celle où l’on présente solennellement la statue hellénisée de la déesse à ses fidèles qui prient longuement devant elle.
Evidemment, ce n’est pas le repaire d’agents secrets impériaux que je décris dans le tome 7 d’Alix senator mais je n’ai pas pu résister au plaisir de donner aux galles des ennemis dignes d’eux.

Pour aller plus loin : http://www.alixsenator.com/encyclopedie.lieux.html?voir=55

 

 

La Pentecôte

Les Chrétiens célébraient dimanche dernier la Pentecôte, du grec ancien « pentêkostề hêméra », le cinquantième jour. Cette fête se situe donc toujours le septième dimanche ou le quarante-neuvième jour après Pâques.
Elle commémore la descente du Saint-Esprit sur les disciples du Christ. Selon les Actes des Apôtres, une langue de feu se posa sur leur tête et ils reçurent le don de pouvoir s’exprimer dans d’autres langues que la leur. Il ne leur restait plus qu’à se répandre dans le monde pour lui apporter la promesse du salut universel.
L’Eglise était née.

Ci-dessous La Pentecôte dans le Livre d’heures de Béatrice de Rieux, vers 1390, bibliothèque Les Champs Libres, Rennes.

Les tunnels romains

Les tunnels qui permettent au sénateur Alix et à ses compagnons de gagner le lac Averne depuis Cumes à la fin du tome 7 ne sont pas une invention de ma part.

Il s’agit de 2 des 4 grands tunnels routiers construits par les Romains dans la région : la « crypta romana » et la « grotta di Cocceio » du nom de leur architecte, l’affranchi Lucius Cocceius Auctus.

Elles furent construites à l’initiative d’Agrippa, le gendre d’Auguste, qui voulait faire du lac Averne un port militaire. Les tunnels étaient alors destinés à relier la nouvelle base navale au port de Cumes. Plus tard, Agrippa installa finalement ses navires au cap Misène et les tunnels furent abandonnés.

Une autre construction du même genre relie Naples à Pouzzoles, la “crypta neapolitana”. Ses dimensions sont impressionnantes : 705 m de long, 4,5 m de large et 5 m de haut. À l’entrée, se trouve un énorme tombeau dont on a souvent fait celui du poète Virgile.

Plus tard, Séjan, le ministre favori de l’empereur Tibère, fit construire un dernier tunnel entre Coroglio et le rivage méditerranéen.

Pour aller plus loin : Encyclopédie Alix senator

Ci-dessous quelques photos de la crypta romana et de la crypta neapolitana.