Du 22 février au 22 septembre se tiendra au Musée Saint-Raymond de Toulouse une exposition sur l’Antiquité dans la culture pop à laquelle Thierry Démarez et moi avons le plaisir de participer avec Alix Senator : Age of classics.
Le samedi 23 février, je serai donc au musée pour une rencontre de 15 à 18h avec Jean-Claude Golvin, Clarke et, bien sûr Denis Bajram.
Je peux enfin vous en parler, grâce à Frederic Toutlemonde se concrétise une envie qui me tenaille depuis j’ai découvert le manga : écrire pour la BD japonaise.
Ces derniers mois, j’ai en effet scénarisé un hommage à Osamu Tezuka sous la forme d’une courte variation sur son œuvre majeure (qui est aussi une de mes préférées) : La Vie de Bouddha. Elle est en train d’être dessinée par mon talentueux camarade de l’Atelier virtuel, Brice Cossu et paraîtra au Japon dans le magasine Tezucomi de cet été.
Milou m’a ramené ce matin cette édition italienne des tomes 4 et 5 d’Alix Senator.
Je me demande s’il ne s’est pas empâté depuis qu’il n’a plus à s’occuper des colis pour le comité de sélection d’Angoulême. Je devrais peut-être le mettre au régime ?
Après Angoulême, retour au bureau et à mon sénateur préféré. “Les Spectres de Rome” , le titre du tome 9 d’Alix Senator est bien sûr un clin d’œil à l’album de Jacques Martin ” Le Spectre de Carthage”.
(Vous noterez la couleur verte du cahier qui évoque celle desdits “spectres” : tout est pensé )
Après les Saturnales, Rome sous Auguste célébrait les Opalia, les fêtes de Ops, la déesse de l’Abondance et l’épouse du dieu cannibale Saturne. Ce sont ses enfants qu’il a dévorés un par un.
Selon la coutume romaine, on lui assimila plusieurs déesses orientales, la Grecque Rhéa, et surtout, une divinité orientale que les lecteurs d’ Alix Senator connaissent bien : Cybèle, la terrible déesse de Pessinonte, qui rend fou Khephren.
Historiquement, Livie, l’épouse d’Auguste, avait un faible certain pour la Grande Mère. Elle s’est même fait représenter plusieurs fois avec ses attributs comme sur la statue ci-dessous.
Alors, dans la série, quand Alix affronte la cruelle déesse et ses prêtres eunuques, c’est finalement toujours Livie qu’il combat, mais Livie sous sa forme la plus dangereuse, la plus monstrueuse.
Ci-dessous :
– Statue de Livie représentée en Ops avec sa gerbe de blé et sa corne d’abondance, début du 1er siècle de notre ère, musée du Louvre.
– Planche montrant Livie rendant visite aux galles, les prêtres de Cybèles, dans son temple du Palatin, juste à côté de la demeure impériale, Alix senator, tome 7, éditions Casterman.
Je ne pouvais quand même pas passer à côté d’un personnage aussi ambivalent et riche que le dieu Saturne. Il n’est pas encore apparu dans Alix Senator mais c’est un personnage très important du Fléau des dieux, la série d’Antiquité galactique que j’ai réalisée avec Aleksa Gajic, il y a quelques années.
Saturne joue avec les nerfs des autres dieux (qui l’ont bien cherché)
Saturne détruit en partie la planète Rome.
Saturne est précipité dans un trou noir, notre version du Tartare grec.
Le grand jour est enfin arrivé : vous pouvez retrouver La Cité des poisons, le tome 8 d’ Alix Senator dans toutes les bonnes librairies de l’empire.
“Malgré son deuil, Alix est envoyé par Auguste dans la cité de Pétra, la capitale cachée du royaume de Nabatène. Le cynique ministre Syllaios rêve de renverser son souverain décadent et veut entraîner Rome dans son complot. Mais la reine Hagirû entend bien rallier plutôt le sénateur à la cause royale. Pour le pouvoir, ils seront prêts à tout : dilapider des trésors, s’allier aux terribles guerriers d’Arabie… et utiliser les plus terrifiants poisons.”