La planète Vulcain

Lithographie du système solaire of E. Jones & G.W. Newman, Librairie du Congrès.

Fin mars 1859, l’astronome Urbain Le Verrier, découvreur de Neptune, est face à une énigme : le mouvement de Mercure autour du Soleil diffère légèrement de celui prévu par la mécanique newtonienne qui fait référence à l’époque. Et si une planète encore inconnue existait entre les deux corps célestes et influençait Mercure ? Censée être l’astre le plus chaud et le plus volcanique du système solaire, ce serait la planète… Vulcain.

Surprise, c’est un amateur, Edmond Modeste Lescarbault, médecin à Orgères, qui vient confirmer l’hypothèse de Le Verrier : le docteur a, dit-il, observé une tache noire passant devant le Soleil, autrement dit, le transit d’une nouvelle planète devant notre étoile ! Satisfait d’avoir eu raison, Le Verrier présente la découverte de Lescarbault à l’Académie des Sciences dès janvier 1860.

Malheureusement, Le Verrier et ses successeurs échouent ensuite à observer Vulcain. Des expériences sont menées en vain jusqu’à 1974. Il faut bien se rendre à l’évidence : la planète n’existe pas. Quant aux « anomalies » de mouvement de Mercure, elles n’existent pas non plus : elles sont expliquées dès 1916 par Albert Einstein grâce à la théorie de la relativité générale.

Mais cela n’empêche pas les auteurs de fiction de s’emparer de la planète fantôme. Le Docteur Who y poursuit les Daleks dans un épisode de 1966 et, la même année, Gene Roddenberry donne le nom de Vulcain à la lointaine planète d’origine de l’énigmatique M. Spock.

Image promotionnelle de Leonard Nimoy en M. Spock pour la série originelle Star trek, 1967..

 

Publié le Catégories Éphéméride, Série télévisée
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