Eartha Mae Kitt est une célèbre chanteuse et actrice américaine qui a connu plusieurs heures de gloire au siècle passé.
Sa vie commence comme un mauvais film : elle nait le 17 janvier 1927 dans une plantation de coton de Caroline du sud, du viol d’une jeune femme noire et cherokee par un homme d’origine allemande ou néerlandaise.
Dès 1943, elle danse dans la troupe de Katherine Dunham, une pionnière de la danse afro-américaine, et fait des tournées dans le monde entier. Mais c’est en 1950 qu’elle rencontre la notoriété en incarnant Hélène de Troie dans Time runs d’Orson Wells. Celui-ci justifie son choix, jugé très iconoclaste à l’époque, d’une artiste « noire » pour incarner la « blonde » Hélène par le fait qu’Eartha Kitt est « the most exciting woman in the world ».
Par la suite, elle enregistre de nombreux titres qui deviennent des classiques comme la chanson de Noël Santa Baby. Elle continue aussi à participer à des comédies musicales à Broadway, à tourner des films (The Mask of the hawk de Sidney Poitier en 1957) et des séries télévisées. En 1967, elle est la Catwoman de Batman.
Parallèlement, Eartha Kitt qui appartient à la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté s’engage contre la guerre du Viet-Nam. En 1968, une intervention dans ce sens lors d’un déjeuner à la Maison Blanche lui vaut d’être mise à l’index aux États-Unis. Elle doit aller poursuivre sa carrière à l’étranger jusqu’en 1974. Cette expérience très dure ne l’empêche pas de s’investir plus tard dans le combat pour les droits LGBT et le mariage des personnes de même sexe, cela jusqu’à sa mort en 2008.
Entretemps, Eartha Kitt renoue avec le grand succès dans les années 80. Sa voix gutturale très particulière lui permet même d’enchaîner les tubes internationaux de 1983 à 86 : Where Is My Man, I Love Men, This Is My Life et I Don’t Care.
Dian Fossey est une primatologue américaine qui a étudié les gorilles au Rwanda des années 60 à 1985.
Née le 16 janvier 1932, Dian Fossey est très jeune attirée par les animaux, mais ses études de vétérinaire ne la mènent nulle part. Déçue, elle se replie sur l’ergothérapie et, son diplôme en poche, s’occupe d’enfants en difficulté dans un hôpital du Kentucky. Pourtant, elle n’oublie pas ses rêves d’enfance : en 1963, elle emprunte l’équivalent de trois ans de son salaire et part six mois en Afrique. Elle y découvre le Rwanda et ses grands singes. C’est le coup de foudre.
Elle revient ensuite le plus souvent possible dans la région et, en 1967, crée le Karisoke Research Center, dans les montagnes des Virunga. Sept ans plus tard, elle obtient son doctorat en zoologie à l’Université de Cambridge. Elle ne cessera plus d’étudier les gorilles jusqu’à sa mort et sera reconnue comme une de leurs plus grandes spécialistes.
La couverture du National geographic de 1970
En janvier 1970, sa photo en couverture du « National geographic », qui finance la fondation qui la soutient, la rend mondialement célèbre. Elle commence à sensibiliser le public sur le sort des grands singes et le danger de leur possible extinction. Le braconnage est alors endémique dans le Parc national où elle travaille. Les bébés gorilles sont enlevés, les parents tués (ils luttent jusqu’à la mort pour conserver leur progéniture) et leurs têtes et leurs mains… vendues comme trophées aux touristes.C’est peut-être cet engagement qui cause la perte de Dian Fossey en décembre 1985 : elle est retrouvée assassinée à coups de machette dans sa hutte. A ce jour, son meurtrier reste inconnu. Le principal suspect, Protais Zigiranyirazo, soupçonné de diriger un trafic de bébés gorilles, est aussi le préfet de la région qui commande l’enquête sur la mort de la primatologue. Il est plus tard considéré comme un des principaux responsable du génocide du Rwanda de 1994.
Sofia Kovalevskaia est une mathématicienne russe qui participe à la Commune de Paris.
Née le 15 janvier 1850, elle suit des cours à l’université allemande de Heidelberg avant de convaincre Karl Weierstrass, le « père de l’analyse moderne » qui travaille surtout sur les fonctions elliptiques, de la prendre comme élève. Comme les femmes ne sont pas admises à la faculté de Berlin où il enseigne, il accepte de lui donner des leçons privées.
Très vite cependant, Sofia Kovalevskaia quitte l’Allemagne pour la France où elle rejoint sa sœur, Anna Jaclard. Toutes deux sont des socialistes et des féministes révolutionnaires. Anna, qui appartient à la section russe de l’Internationale, siège au Comité de vigilance de Montmartre et a co-fondé le journal « La Sociale ».
Après le dramatique échec de la Commune, Sofia retourne aux mathématiques. Elle travaille sur les équations aux dérivées partielles, améliorant un résultat d’Augustin Cauchy et finissant par définir le théorème de Cauchy-Kovalevskaia. Pour les amateurs : le théorème de Cauchy-Kovalevskaia est un théorème d’analyse à plusieurs variables stipulant qu’une équation aux dérivées partielles bien posée admet une solution unique pour un ensemble complet de conditions initiales. (Ne m’en demandez pas plus).
Sofia Kovalevskaia écrit aussi un traité sur les intégrales abéliennes et un autre sur la forme des anneaux de Saturne. Ces travaux lui permettent d’obtenir le titre de docteur de l’université de Göttingen en 1874. Une femme doit alors présenter trois traités de mathématiques différents quand un homme peut se contenter d’un seul. Le sexe de Sofia l’empêche aussi de soutenir ses thèses publiquement et elle est reçue « in absentia ». Bien sûr, elle n’est pas non plus autorisée à enseigner.
De retour en Russie, elle n’y trouve toujours pas de faculté prête à l’embaucher. Après le suicide de son mari, un paléontologue nihiliste comme elle, elle voyage à nouveau, vers la Suède cette fois. En 1884, elle est enfin nommée à l’université de Stockholm. Elle y étudie la rotation d’un corps solide autour d’un point fixe, un vieux problème sur lequel elle jette un regard là encore résolument novateur.
Aujourd’hui, son apport aux mathématiques est unanimement reconnu. Elle a d’ailleurs donné son nom à deux prix de mathématiques : le Prix Sofia Kovalevskaïa décerné en Allemagne à de jeunes scientifiques et le prix Kovalevskaïa qui promeut les femmes scientifiques sciences des pays en développement.
Berthe Morisot est une peintre appartenant au premier groupe des impressionnistes.
Née le 14 janvier 1841, elle se voit offrir des leçons de peinture avec ses deux sœurs pour « faire une surprise » à leur père qui est amateur d’art. Mais les jeunes filles n’apprécient pas du tout le style néo-classique de leur premier professeur. Elles en changent, vont rencontrer des copistes au Louvre, demandent à peindre en plein air et finissent par devenir les élèves de Camille Corot. C’est un néo-classique lui aussi, mais il aime peindre des paysages d’après nature, sur le vif, et travailler ses lumières.
Berthe Morisot vers 1877
Les jeunes filles envoient leurs premiers tableaux au Salon, l’exposition la plus courue de Paris, dès 1864. On les remarque à peine mais Berthe Morisot ne cesse plus de peindre jusqu’à sa mort, au contraire de ses sœurs qui arrêtent après leur mariage ainsi que le veut la bienséance bourgeoise de l’époque.
Femme et enfant au balcon 1872. Ittleson foundation.
Berthe Morisot reste « vieille fille » jusqu’à 33 ans et épouse alors Eugène Manet, le frère d’Édouard, qui l’encourage à poursuivre sa carrière. Ses rapports sont plus compliqués avec l’auteur du « Déjeuner sur l’herbe ». Elle pose de nombreuses fois pour lui et ils s’influencent réciproquement, malgré des propos parfois acerbes de Manet. Il écrit ainsi à l’un de ses amis : « Je suis de votre avis, les demoiselles Morisot sont charmantes, c’est fâcheux qu’elles ne soient pas des hommes. Cependant, elles pourraient, comme femmes, servir la cause de la peinture en épousant chacune un académicien et en mettant la discorde dans le camp de ces gâteux »
Le berceau, 1873. Musée d’Orsay.
Mais Berthe Morisot ne va pas choisir le camp des « gâteux » au contraire. En 1874, elle adhère à la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs fondée par Monet, Pissarro, Sisley et Degas (mais pas Manet qui a refusé de venir). Puis, abandonnant le Salon, elle participe à leur côté à la première exposition des « impressionnistes », comme les appelle le critique Louis Leroy d’après le tableau de Monet « Impression soleil levant ». Berthe Morisot est la seule femme exposée et la presse s’en donne à cœur joie contre elle. Albert Wolf écrit ainsi : « Il y a aussi une femme dans le groupe comme dans toutes les bandes fameuses ; elle s’appelle Berthe Morisot et est curieuse à observer. Chez elle, la grâce féminine se maintient au milieu des débordements d’un esprit en délire. » Furieux, Eugène Manet veut provoquer en duel le journaliste mais sa femme parvient à le retenir.
Jour d’été, 1879. National Gallery, Londres.
Au final, l’exposition est un succès et sept autres ont lieu jusqu’en 1886. Berthe Morisot pousse de plus en plus loin ses audaces esthétiques et finit par être considérée comme une figure de proue de l’impressionnisme. Elle n’en continue pas moins d’expérimenter de nouvelles techniques et de nouvelles thématiques : des nus au fusain, pastel, aquarelle… par exemple.
En mars 1895, elle meurt après avoir réalisé environ 400 œuvres. Cela ne suffit apparemment pas pour en faire une vraie peintre : son certificat de décès indique qu’elle est « sans profession ».
Ou plutôt AL 288 – 1 est née il y a… 3,18 millions d’années dans l’actuelle Éthiopie. C’est une Australopithecus afarensis, une espèce éteinte d’hominidés d’Afrique. Elle ne fait pas partie des ancêtres des Homo sapiens (nous) mais appartient à une branche collatérale.
Ses restes furent découverts le 24 novembre 1974 par une équipe d’une trentaine de chercheurs éthiopiens, américains et français, codirigée par Donald Johanson, Maurice Taieb et Yves Coppens. Constitués de 52 fragments osseux (sur les 203 os du corps humain), ils forment le fossile le plus ancien à être aussi « complet ». Pendant que les savants les répertoriaient, ils écoutaient Lucy in the sky with diamond d’où le surnom donné au petit squelette. Mais les Éthiopiens l’appellent plutôt Dinqnesh : « tu es merveilleuse ».
Mais que sait-on d’elle au final ? Dinqnesh/Lucy mesurait environ 1,10 m et pesait moins de 30 kg. Elle est morte vers 25 ans sans doute en faisant une chute d’une douzaine de mètres. Cela ne doit pas surprendre : si elle pouvait marcher sur ses deux jambes comme nous, Dinqnesh/Lucy était aussi arboricole.
Depuis 1995, des chercheurs remettent en question son sexe. Ils analysent son os pelvien comme étant celui d’un individu mâle (bien que son bassin soit plus « féminin »). Si cela venait à être vérifié, ils proposent d’appeler Lucie, Lucien ou… Lucifer.
Squelette de Lucy, reconstruction du Museum national d’histoire naturelle, Paris.
Lucy, réplique du Senckenberg-Museum, Francfort-sur-le-Main.
Née le 11 janvier 1915, Violette Nozière est l’héroïne d’un fait divers qui prend les proportions d’un véritable fait de société par son retentissement médiatique.
Tout commence en août 1933, en pleine montée du fascisme en Europe sur fond de grave crise économique. Le corps du père de Violette est découvert dans l’appartement familial, tout près de sa mère qui respire encore. Quelques jours plus tard, elle avoue avoir essayé de les empoisonner tous les deux.
Son crime fait immédiatement les gros titres de la presse. Sa personnalité aussi : jeune étudiante de 18 ans issue de la classe moyenne, elle menait en fait une double-vie très peu avouable. Elle volait ses parents et se prostituait pour s’offrir des « toilettes », pouvoir passer ses journées dans les cafés et surtout entretenir son « amant de cœur ».
Chacun se doit de prendre position sur l’affaire et les politiques n’hésitent pas à l’instrumentaliser brutalement. La droite dénonce ainsi en Violette Nozière le prototype d’une jeunesse décadente qui menace l’ordre social en s’attaquant à son fondement par excellence : la famille. La gauche, au contraire, transforme la jeune femme en symbole de la lutte contre les dérives de la société bourgeoise. Les surréalistes en font même leur muse. Dans une chronique dans l’Humanité, Louis Aragon parle d’elle comme d’une victime du patriarcat.
Il faut dire que si Violette reconnaît son entière culpabilité, elle explique son geste par sa haine envers son père qui abusait d’elle depuis plusieurs années. Elle maintient ses accusations, jugées crédibles par les enquêteurs, pendant son procès. Néanmoins, elles n’y sont jamais clairement abordées. Le viol et encore plus l’inceste sont des sujets complètement tabous à cette époque. Même la presse la plus sensationnaliste évite d’employer ces termes.
Dans ce contexte, le procès ne peut déboucher que sur un seul résultat : Violette Nozière est condamnée à la peine de mort pour parricide et empoisonnement, sans aucune circonstance atténuante. Heureusement, on ne guillotine plus les femmes dans les années 30. Sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité. Pétain la réduit plus tard à 12 ans d’enfermement et De Gaulle finit par gracier la jeune femme en 1945, preuve du malaise qu’a provoqué sa première condamnation dans une partie importante de la société.
En 1963, son avocat parvient même à obtenir sa réhabilitation et à la rétablir dans tous ses droits. Détenue modèle qui a renié son ancienne vie et s’est muée en catholique convaincue, Violette Nozière est alors devenue une respectable veuve, mère de 5 enfants, qui gère un hôtel avec sa mère. Elle mourra seulement trois ans plus tard d’un cancer des os, au milieu des siens.
Affiche du film inspiré à Claude Chabrol par l’affaire Violette Nozière en 1977
Linda Susan Boreman devint instantanément célèbre en 1972 sous le nom de Linda Lovelace quand sortit en salle Gorge profonde, le film pornographique de Gérard Damiano dont elle tenait le rôle principal.
Née le 10 janvier 1949 dans le Bronx, elle ne se remit jamais vraiment de cette « performance ». Et pour cause, elle raconta en 1980 dans son autobiographie, Ordeal – Le Supplice -, que son mari, Chuck Traynor, l’avait contrainte à accepter ce rôle après avoir échoué à lui faire mener une carrière de call-girl de luxe. Elle ajoutait qu’il la menaçait d’une arme, la battait et la violait régulièrement avant de conclure « quand vous voyez le film Gorge profonde, vous me voyez en plein viol ».
Linda Lovelace et Chuck Traynor en 1972
On imagine bien que son livre ne fut pas reçu à l’époque comme il le serait aujourd’hui. Si Linda Lovelace reçut le soutien de nombreuses féministes américaine, elle dut aussi faire face à de nombreuses attaques médiatiques. Le réalisateur Hart Williams inventa même pour l’occasion le « Linda syndrome » promis à un grand avenir : le syndrome des anciennes actrices porno qui accusent l’industrie d’exploitation juste pour faire excuser leur carrière.
Née le 9 janvier 1908, Simone de Beauvoir est une des figures les plus connues du féminisme français, même si elle est au centre de beaucoup de controverses.
Elle est issue d’une famille aisée qui connaît de graves difficultés financières pendant son adolescence, au grand désarroi de son père. Elle le décrira plus tard dans Les Mémoires d’une jeune fille rangée : « Quand il déclara : « Vous, mes petites, vous ne vous marierez pas, il faudra travailler », il y avait de l’amertume dans sa voix. Je crus que c’était nous qu’il plaignait ; mais non, dans notre laborieux avenir il lisait sa propre déchéance. »
Devenue adulte, Simone de Beauvoir doit donc travailler. Mais loin de le considérer comme un fardeau dégradant, elle le vit comme une libération et une condition nécessaire à son émancipation personnelle. En 1929, elle et Jean-Paul Sartre qu’elle vient de rencontrer et qui sera toute sa vie son compagnon, se classent aux deux premières places de l’agrégation de philosophie. Simone de Beauvoir enseigne ensuite dans différents lycées.
En 1943, elle est renvoyée de l’Éducation nationale à la suite d’une plainte pour « excitation de mineure à la débauche » qui aboutira finalement à un non-lieu. Pourtant, il est sûr aujourd’hui qu’elle entretenait bien une liaison avec son élève, de même qu’il lui arrivait de présenter d’autres jeunes filles à Sartre avec qui ils formaient des triangles voire des quatuors amoureux. Elle mentira toute sa vie à ce propos, comme sur bien d’autres relevant de son intimité, provoquant de manière posthume la colère de féministes qui se sentiront trompées par leur icône.
Simone de Beauvoir est réintégrée comme professeure en 1945 mais elle n’enseignera plus jamais. Les années qui suivent, elle fonde la revue Les Temps modernes avec d’autres intellectuels de gauche : Sartre bien sûr mais aussi Raymond Aron, Michel Leiris, Maurice Merleau-Ponty, Boris Vian… Elle consacre aussi son temps à l’écriture de romans et d’essais dans lesquels elle s’engage pour le communisme, l’athéisme ou encore l’existentialisme, tout en voyageant beaucoup. Aux États-Unis, elle rencontre l’écrivain Nelson Algren dont elle tombe amoureuse et à qui elle enverra plus de 300 lettres durant les 15 ans que durera leur relation. Il y mettra fin quand il se rendra compte qu’elle ne quittera jamais Sartre pour lui.
La consécration arrive pour Simone de Beauvoir en 1949 avec la publication du Deuxième sexe, son grand essai féministe. Il se vend à plus de 22 000 exemplaires dès la première semaine et provoque un énorme scandale. L’écrivain chrétien François Mauriac écrit aux Temps modernes : « à présent, je sais tout sur le vagin de votre patronne ». Mais l’ouvrage aura une grande influence sur les écrivaines qui suivront, y compris les théoriciennes américaines de Women’s Lib.
Beauvoir y refuse tout essentialisme/déterminisme. Elle déclare qu’aucune femme n’a de destin tracé dès sa naissance. L’infériorisation du « deuxième sexe » est le fait des hommes (sexistes, lâches et parfois cruels) mais aussi des femmes elles-mêmes (passives, soumises et manquant d’ambition). Pour elle, l’émancipation féminine qui passe par l’accès au monde du travail et le droit à l’avortement, ne peut aboutir que si les deux sexes s’unissent pour y parvenir.
Simone de Bauvoir, Claude Lanzmann, un autre de ses compagnons et Jean-Paul Sartre, le 4 mars 1967 à Gizeh, en Egypte. Photo AFP
Cinq ans plus tard, Simone de Beauvoir reçoit le prix Goncourt pour son roman Les Mandarins qui, sous couvert de personnages imaginaires, évoque sa relation avec Algren.
Elle commence ensuite son autobiographie tout en multipliant les engagements féministes. En 1971, elle rédige le Manifeste des 343 puis fonde avec Gisèle Halimi le mouvement Choisir pour appeler à la légalisation de l’avortement. En 1977, elle participe à la création de la revue Questions féministes, puis en 1981 à Nouvelles questions féministes dont elle sera directrice jusqu’à sa mort en 1986.