Le 22 avril 404 avant notre ère, Athènes capitulait devant les troupes spartiates après sa défaite lors de la bataille navale d’Aigos potamos (« rivière de la chèvre »).
Lysandre, le général victorieux, avait non seulement détruit la flotte athénienne, empêchant la ville de se ravitailler efficacement, mais aussi fait massacrer ses 3 000 captifs originaires de l’Attique.
Il fit ensuite détruire les murailles d’Athènes et imposa à la cité un nouveau gouvernement favorable à Sparte : les Trente Tyrans, qui instaurèrent un régime de terreur.
C’était la fin des 27 ans de guerre du Péloponèse et le début de la domination spartiate sur le Grèce. Elle s’acheva en 371 avant notre ère, à la bataille de Leuctre, remportée par les Thébains qui massacrèrent à leur tour l’élite des guerriers spartiates.
Ci-dessous, des Spartiates affrontent des Romains dans Alix Senator, tome 4, avec Thierry Démarez aux éditions Casterman.
Aujourd’hui est un jour sacré pour tous les amoureux de la Rome antique. Selon la légende, c’est le 21 avril 753 avant Jésus-Christ, que Romulus fonda la Ville.
On raconte que, tandis qu’il en traçait les limites avec une charrue, son frère Remus se moqua de ces remparts encore symboliques en sautant par dessus. Furieux, Romulus le tua, réalisant une sorte de sacrifice humain qui allait assurer lasacralité de son tracé.
Plus tard, son geste inspira aussi un adage romain qui allait avoir beaucoup de succès en Italie et ailleurs : insociabile regnum (« Le pouvoir ne se partage pas »).
Ci-dessous, tout droit sortie du fin fond de mes archives, une photo de ma première rencontre avec la Louve allaitant Romulus et Remus, au Capitole, en 2004.
Match nul aujourd’hui entre Milou et Totoro. Ils s’y sont mis à deux pour me ramener le tome d’Alix Senator en latin. Pour vous, il arrivera le 16 mai dans toutes les bonnes librairies de l’empire et d’ailleurs avec le tome 7 de la série.
Milou est jaloux aujourd’hui : Totoro a été plus rapide que lui pour me ramener les deux versions du prochain Alix Senator qui viennent tout juste d’arriver à Bayeux.
Ça donne toujours autant d’émotions de voir de nouveaux albums pour la première fois en vrai.
Comme les Megalensia se terminent aujourd’hui, j’en profite pour vous montrer en avant-première une visite secrète de l’impératrice Livie dans le temple de Cybèle qui a lieu dans le prochain tome d’Alix senator.
La déesse a son propre temple sur le Palatin dès 191 avant notre ère. Il est fermé au public sauf pendant ses fêtes.
On apporte alors à Cybèle du moretum, du fromage aux herbes.
Pendant ce temps, ses galles, qui ont l’interdiction de sortir du sanctuaire le reste de l’année, dansent dans les rues et font la quête pour l’entretien du temple devant lequel on joue des pièces de théâtre.
Des courses de char ont lieu aussi dans le Grand Cirque après une procession mettant en scène Cybèle et les autres dieux.
Et, à la fin des cérémonies, le 10 avril, la statue de la déesse est solennellement lavée dans le fleuve Arno et on lui demande si elle veut bien à revenir à Rome pour une nouvelle année. Heureusement, elle a toujours dit “oui”.
Du 4 au 10 avril, avaient lieu à Rome les Megalesia, les fêtes de la grande déesse Cybèle, chère au cœur de Khephren, le fils du sénateur Alix.
Elles commémorent l’arrivée de la divinité en Italie pendant la guerre contre Carthage. Des prodiges se produisent alors et, inquiet, le Sénat consulte les Livres Sibyllins, des recueils d’oracles. Ils prédisent la victoire de Rome seulement si elle reçoit dans ses murs la Mère, tombée du ciel à Pessinonte en Asie Mineure sous la forme d’une pierre noire.
Surpris, les Romains interrogent l’oracle de Delphes qui ajoute que la déesse doit être accueillie par l’homme le meilleur de la Ville. Elle arrive donc à Ostie et Publius Scipio Nasica, un général, est choisi pour la faire descendre du bateau. La pierre est installée ensuite dans le temple de la Victoire et Scipion remporte peu de temps après la grande victoire de Zama contre Hannibal. La Grande Mère a défait le Baal carthaginois.
Cybèle, statue de 50 avant Jésus-Christ environ, conservée au Getty Museum.
Khephren, fasciné par des statues de Cybèle dans le temple de la déesse, à Pessinonte.
Alix senator, tome 5, dessin de Thierry Démarez, éditions Casterman.
Il y a 1567 ans, les armées d’Attila avaient un gros coup de chance. La muraille sud de la ville de Metz (Divodurum Mediomatricorum) qu’ils essayaient en vain de prendre depuis trois semaines s’écroulait toute seule devant eux !
Enervés par l’attente, les guerriers huns entrèrent aussitôt dans la cité et massacrèrent toute la population. L’invasion de la Gaule commençait.
Ci-dessous, les ruines d’une cité de l’Orbis galactique romain après le passage d’Attila dans le Fléau des Dieux, avec Aleksa Gajic, aux éditions Soleil.
Aujourd’hui, Akira Toriyama fête ses 63 ans. Pour ma génération, c’est l’immortel auteur de Dragon Ball, un manga fleuve de 7 770 pages créé en seulement 11 ans de 1984 à 1995 et qui s’est écoulé depuis à plus de 230 millions d’exemplaires. Des chiffres qui font rêver.
Dès 1986, Dragon ball a été décliné en dessin animé. C’est comme ça que j’ai découvert Son Goku, le petit garçon à queue de singe, et tous les personnages délirants qui l’entourent.
Ça a été dur d’en choisir un seul pour illustrer ce statut. Mais, comme c’était Pâques il n’y a pas longtemps et que j’aime bien les lapins, j’ai choisi Toninjinka, Toto le lapin chez nous.
Ce méchant improbable est le chef d’un féroce gang criminel et peut transformer tout ce qu’il touche… en carotte ! Pour le mettre hors d’état de nuire, Son Goku doit l’envoyer sur la lune, une allusion à l’ancien mythe japonais du lapin lunaire.
Après la couverture du tome 1 d’Alix senator en latin et celle de l’édition classique du tome 7, voici celle de l’édition premium de La Puissance et l’éternité. Elle sera pourvue, comme tous les tomes précédents d’un cahier supplémentaire illustré entre autres avec des croquis inédits de Thierry Démarez : Voyage aux Enfers, de Rome à la Campanie.
La crucifixion du Christ par Fabrice Neaud (Trois Christs, éditions Soleil)
Beaucoup d’entre vous profiteront ces jours-ci d’un week-end prolongé et d’un « lundi de Pâques » férié. Cette fête est une des plus importantes du calendrier chrétien avec Noël. Les fidèles vont commémorer aujourd’hui, vendredi saint, la crucifixion du Christ et surtout, dimanche prochain, sa résurrection. On retrouve là un motif commun à beaucoup de religions orientales. Osiris et Attis meurent aussi avant de ressusciter par exemple. Surtout, tous sont promesse de vie éternelle pour leurs fidèles.
Le nom « Pâques » vient de l’hébreux biblique « pesaḥ » car la mort du Christ est censée avoir eu lieu pendant la Pâque juive à Jérusalem. Cette fête commémore, elle, le fait que leur Dieu ait sauvé les Juifs de la dixième plaie qu’il envoya sur l’Égypte (la mort de tous les premiers nés). Il leur ordonna de sacrifier un agneau et de répandre son sang sur les montants de leurs portes, afin que les puissances venant emporter les premiers nés épargnent leur maison.
Dans la fête chrétienne, le Christ endosse symboliquement le rôle de l’agneau sacrifié pour sauver toute l’humanité cette fois.
Une représentation fantastique de la crucifixion du Christ par Denis Bajram, dans Trois Christs (éditions Soleil)