Caius Octavius

Naissance du futur Auguste

Le 9 des calendes d’octobre 63 avant Jésus-Christ, c’est-à-dire le 23 septembre pour nous, naît dans une modeste propriété du Palatin, le petit Caius Octavius.

Sa famille paternelle n’est pas romaine de souche. Elle vient de Vélitre, dans le Latium. Le bébé porte le même nom que son père, un sénateur de fraîche date – comme Alix — qui a réussi à épouser Atia Balba Caesonia, la fille d’une noble famille romaine. Quelques jours plus tard d’ailleurs, l’oncle de la jeune femme, l’ambitieux pontife Jules César, va s’affirmer dans le champ politique comme le premier représentant du parti des « populares », des réformistes qui tombent parfois dans la populisme. Il ne sait pas encore qu’il adoptera son petit-neveu une vingtaine d’années plus tard ni que celui-ci réalisera son rêve de domination en devenant Auguste, le premier empereur romain.

Rencontre avec Livie

Entre temps, un autre 23 septembre, celui de 39 av. J.-C., Caius Octavius, a rencontré la femme de sa vie : Livia Drusilla. A priori, ils n’ont pas grand chose en commun. Elle appartient à la plus haute aristocratie romaine et elle a pris encore récemment le parti de Marc Antoine, le meilleur ennemi d’Octavien. De plus, ils sont mariés tous les deux. Mais aucun de ces « détails » ne va les arrêter. Coup de foudre, coup politique ou les deux, Octavien répudie son épouse dès octobre, le jour même où elle accouche de leur fille Julia, et épouse Livie en janvier suivant. Elle est encore enceinte de son précédent mari. L’enfant naît en avril et la plaisanterie se répand dans Rome que les gens bénis de la Fortune peuvent avoir un enfant en trois mois… L’avenir leur donnera plus que tort: Livie et Auguste n’auront jamais d’enfants ensemble.


Ci-dessous :
– Buste d’Octavien jeune, musée archéologique national d’Aquilée. © Wolfgang Sauber
– Statue de Livie représentée en Ops, la déesse romaine de la fertilité. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
– Livie et Auguste dans Alix senator, dessin de Thierry Démarez, éditions Casterman

 

 

Voodoo child

Le 18 septembre 1970, Jimi Hendrix était retrouvé mort dans sa chambre du Samarkand Hotel de Londres. Il avait sans doute succombé à une asphyxie après une overdose de barbituriques mélangés à de l’alcool.

Ce triste anniversaire est surtout pour moi l’occasion de publier ici quelques pages de « Voodoo child:The Illustrated Legend of Jimi Hendrix » de Martin I. Green, illustré par le génial Bill Sienkiewicz en 1995.Eux-mêmes décrivent cet album hommage comme « not so much outright biography as speculative fantasy »

Joyeux anniversaire Alix

Si vous suivez cette page, vous savez déjà qu’Alix fête ses 70 ans cette année, mais c’est précisément le 16 septembre 1948 qu’était publiée la première planche d’Alix l’Intrépide dans le Journal Tintin n°38.

Pour l’anecdote, Jacques Martin avait proposé cette première planche inspirée du film Ben Hur au Journal comme une démonstration de ce qu’il pouvait faire. N’ayant pas eu de retour, il retourna à ses activités habituelles. Seulement, il finit bien par recevoir un coup de fil lui réclamant la suite… à laquelle il n’avait jamais réfléchie. Il dut donc improviser les séquences suivantes de l’album. Par la suite, il écrivit, bien sûr, ses scénarios avant de commencer les planches.

Anniversaire Alix à Bruxelles : les images

Les jours derniers, j’étais à Bruxelles pour la Fête de la BD et surtout l’anniversaire de mon sénateur préféré (70 ans déjà !). L’exposition réalisée à Angoulême s’est pour l’occasion déplacée dans le somptueux écrin du Musée Art et Histoire de Bruxelles où vous pouvez la voir jusqu’au 16 janvier prochain. Parallèlement, vous pouvez aussi aller découvrir les planches du dernier album de la série réalisées par David B et Giorgio Albertini jusqu’au 14 octobre au Centre Belge de la Bande dessinée.

Voici un petit reportage photo sur tous ces événements :

 

 

Vous avez dit barbares ?

La Normandie existait avant les Vikings et Guillaume le Conquérant, si si je vous assure.

Je suis allée hier voir une jolie exposition qui le prouve au Musée de Normandie de Caen : « Vous avez dit barbares ? ». On y découvre de très nombreux objets datant du Vè au VIIIè siècle, de l’arrivée des peuples « barbares » en Gaule (406) à la fin de l’époque mérovingienne. Les représentations de Mithra côtoient les armes, les objets de la vie quotidienne et les bijoux (je vous recommande les boucles de ceinture par exemple, je serais bien repartie avec l’une d’elles)… Et ne vous laissez pas arrêter par l’affiche: l’expo concernent aussi bien la vie des hommes que celle des femmes.
Le billet ouvre aussi l’entrée des collections permanentes du musée. Je vous recommande la salle sur la Normandie avant les Romains et ses magnifiques casques en bronze.

Kiku no sekku, le festival des chrysanthèmes

Le neuvième jour du neuvième mois, on célèbre au Japon le festival des chrysanthèmes ou « fleurs d’or ».

Ces fleurs, tout comme la fête en leur honneur, sont originaires de Chine. Là-bas, le nombre 9 est particulièrement valorisé car 3 est le nombre porte-bonheur et, comme vous le savez, 3 X 3 = 9. Le neuvième jour du neuvième mois est donc une date particulièrement favorable.

Les chrysanthèmes arrivèrent au Japon au IVè siècle avant Jésus-Christ. Elles furent d’abord utilisées en médecine pour combattre fièvres et inflammations. Puis, on s’attacha de plus en plus à leur beauté. La famille impériale s’y intéressa et, au début du XIIIè siècle, l’empereur Go-Toba fit même du chrysanthème à seize pétales stylisé, le kikumon, son symbole. Il faut dire que le chrysanthème était alors un symbole solaire et que l’empereur était censé être un descendant direct de la déesse du soleil Amaterasu.

La culture de la fleur se développa ensuite sous l’ère Edo (1603-1868), à partir de Kyôto, la capitale impériale. Le festival lui-même fut célébré pour la première fois au XVIIè siècle. La cour commença alors à mettre en scène des expositions de chrysanthèmes le jour traditionnellement dédié à la célébration du Soleil, au début de la saison froide. La culture des chrysanthèmes devint un véritable passe-temps pour les aristocrates puis pour toutes les couches de la population.

Dans le dernier quart du XVIIIè siècle, le goût pour ces fleurs amena la création de « kiku ningyo », poupées chrysanthèmes, représentant des personnages traditionnels de taille réelle avec des habits de petites fleurs.

Aujourd’hui, on célèbre toujours le jour des fleurs d’or en en exposant partout sur les balcons et dans les lieux publics. On mange aussi des gâteaux de chrysanthème (une boulette faite de pétales mélangés à des fleurs de riz) et on boit de l’alcool de fleurs. On peut aussi poser un morceau de coton sur des chrysanthèmes la veille de la fête et, le lendemain matin, se laver avec ce coton mouillé de rosée. La fleur a toujours la réputation de prodiguer vigueur et longue vie à ceux qui la consomment.


– Carte postale de 1910 environ montrant des geishas à Osaka durant le festival des chrysanthèmes
– Chrysanthème, 2012, ©ZhuoYing

Star Trek

« Espace, frontière de l’infini, vers laquelle voyage notre vaisseau spatial l’Enterprise. Sa mission de cinq ans : explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d’autres civilisations et au mépris du danger, avancer vers l’inconnu. »

Le 8 septembre 1966, passait sur NBC le premier épisode d’une série de science-fiction dont bien peu de monde aurait parié à l’époque qu’on en parlerait encore en 2018.

Si « Star Trek » fédéra immédiatement un groupe de fans très enthousiastes, elle ne fut pas vraiment populaire dans les années 60. On pensa même à l’arrêter au bout de deux saisons et il fallut toute l’énergie de son public (restreint) pour qu’une troisième saison soit programmée. La série s’arrêta finalement le 3 juin 1969.

Pourtant, l’engouement des fans ne baissa pas au contraire, si bien qu’en 1977, après le succès de Star Wars, Paramount décida de produire le premier film de l’univers (« Star Trek, le film »). Il sortit deux ans plus tard en salle. Le succès fut immédiat, permettant la production d’un deuxième long métrage (« la Colère de Khan ») et d’une deuxième série, la mythique « Star trek : the next generation »

L’intérêt pour Star trek ne s’est pas démenti depuis. Aujourd’hui l’univers compte sept séries télévisées (731 épisodes au total !), treize films et je ne compte même pas les innombrables bandes dessinées, romans, jeux vidéo…

 

Les très Riches Heures : Septembre

Les Très Riches Heures du duc de Berry reviennent avec le 1er jour du mois.

Sur terre

Septembre est illustré par le thème classique des vendanges. Cette miniature serait postérieure à la mort du duc et daterait des années 1440. En effet, le château représenté est celui de Saumur en Anjou, région viticole dès le Moyen-Âge, qui appartenait à un ennemi du duc et qu’il n’aurait sans doute pas fait représenter de son vivant. Entre le château et les vendangeurs, vous pouvez apercevoir une lice, un espace clos qui servait aux tournois. Justement, en 1446, René d’Anjou, propriétaire du château y aurait fait organiser une joute en l’honneur du roi de France Charles VII.

Au-dessus de la miniature, un ensemble de demi-cercles. Au centre, le Soleil est représenté sous la forme d’Apollon. L’image du dieu reprend une miniature byzantine qui appartenait au duc de Berry et montrait en fait l’empereur Héraclius (mort en 641).

Dans le ciel

Au-dessus de ce demi-disque solaire, sont dessinés 7 autres demi-cercles. En commençant par le plus petit, on a :
– les n° des jours du mois, 30 pour septembre.
– les lettres des premières lunes, une application du nombre d’or astronomique qui sert à faire coïncider les cycles lunaires et solaires.
– des croissants de lune qui rappellent les lettres des premières lunes situées en dessous.
– l’inscription « primaciones lune mensis septembribus dies XXX » : « première lune mois de septembre 30 jours »
– des signes du zodiaque qui débutent selon la position des astres au XV7 siècle: la Vierge et la Balance pour septembre
– le nom des signes du zodiaque montrés en dessous.
– les degrés de longitude contenu dans ces signes du zodiaques selon les astrolabes de la fin du Moyen-Âge.

©Photo. R.M.N. / R.-G. Ojéda

Dans les Très Riches Heures, vous pouvez découvrir aussi :

les autres mois : janvier, février, mars, avril, mai, juillet, août, septembre, octobre, novembre , décembre

une fête chrétienne illustrée dans le livre : l’Ascension

Un étonnant « homme zodiacal »