Les Aventures de Milou

Milou était sur les dents ce matin : en plus de mes exemplaire de l’édition finlandaise du tome 3 d’Alix senator, j’ai reçu plein d’albums pour le Comité de sélection d’Angoulême.
Plusieurs éditeurs ont attendu cette semaine pour envoyer d’un coup toutes leurs nouveautés du semestre ! Bon, au moins comme ça je sais ce que je vais lire cet été.
Et Milou aura bien mérité ses vacances. 🙂

Publié le Catégories Alix Senator, Bande dessinée
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Jean Roba

Il y douze ans, le 14 juin 2006, nous quittait l’inestimable Jean Roba.
Né en 1930 à Schaerbeek, près de Bruxelles, il s’était inspiré en 1959 de son fils et de son cocker pour créer avec Rosy la série qui l’a rendu célèbre auprès de générations d’enfants : Boule et Bill.
Dans le même temps, il collabora avec Franquin sur les décors de plusieurs Spirou puis, en 1962, il commença une autre série : La Ribambelle, qu’il poursuivit jusqu’en 1981.
Retraité en 2003, Denis et moi avions eu le grand plaisir de passer quelques heures avec lui dans le train qui nous ramenait d’un festival du sud de la France. Il était déjà très diminué mais avait gardé tout son humour, sa gentillesse et sa subtilité. Ce fut un moment très marquant pour nous.

 

Cléopâtre

Le 12 juin 1963 sortait dans les salles Cléopâtre, l’ « épopée intime » de Joseph L. Mankiewicz.

L’énorme peplum de plus de 4 heures coûta plus de 35 millions de dollars de l’époque (soit près de 300 millions de dollars actuels). Il faillit bien couler la Fox qui le produisait.

Il coûta également sa santé à Elizabeth Taylor dont les journaux annoncèrent même la mort. Cela n’empêcha pas la jeune femme d’être la première actrice à obtenir un cachet d’un million de dollars et surtout de tomber amoureuse de son partenaire, Richard Burton. Ils quittèrent tous les deux leur conjoint pour vivre une relation tumultueuse d’une quinzaine d’années. Elle fit presque couler autant d’encre que celle d’Antoine et Cléopâtre.

En 1964, le film reçut 4 oscars techniques mais les premières critiques furent très mauvaises. Elizabeth Taylor en particulier fut la cible de beaucoup de moqueries.
Personne n’aurait parié à l’époque que le film deviendrait un classique et serait encore diffusé de nos jours.

Photos : © Comme au cinéma

Le sergent Garcia est Néron

Parce que c’est lundi et qu’il faut commencer la semaine en beauté:
le sergent Garcia et le gouverneur de Californie s’aperçoivent qu’ils sont tous les deux déguisés en Néron au bal costumé donné par Zor… pardon don Diego de la Vega dans Mascarade pour un meurtre (Zorro, saison 2, épisode 35, oui, 1959, c’était l’époque où les saisons des séries pouvaient avoir 39 épisodes !)

1984 et l’instrumentalisation de l’Histoire

Le 10 juin 1949 est paru 1984, la fameuse dystopie de George Orwell. Trente ans après une guerre nucléaire ayant opposé l’Est et l’Ouest, la Grande Bretagne est sous la coupe d’un régime dictatorial fortement inspiré du stalinisme. Orwell voulait alors mettre en garde la gauche britannique, dont il faisait lui-même partie, contre toute bienveillance envers Staline au fait du pouvoir en URSS.
Si le roman est surtout connu pour sa description d’une société de surveillance avec les célèbres affiches « Big Brother is watching you ! » et les télévisions-caméras présentes dans tous les foyers, 1984 offre aussi une vision terrifiante de la manière dont l’Histoire par être « révisée » par le totalitarisme pour servir sa propagande.

Le héros, Winston Smith, travaille au ministère de la Vérité. Il modifie les archives pour que leur contenu corresponde à la version officielle du Parti. Ainsi quand l’Océania, le bloc issus de la guerre nucléaire auquel appartient l’Angleterre, déclare la guerre à l’Estasia – la Chine et le Japon en gros -, Winston et ses collègues sont chargés d’effacer toute trace de leur ancienne alliance.
De même, le Parti fait aussi disparaître ceux qui le gênent et charge ses archivistes de modifier leur passé pour en faire des traîtres.

La doctrine du Parti qui sous-tend ces actions est celle de la « mutabilité du passé ». Ce dernier n’est pas une réalité intangible mais un simple souvenir dans les mémoires. Il suffit donc au Parti d’imposer sa vérité aux gens et de leur faire oublier la réalité qu’ils connaissaient ainsi que le fait même qu’ils l’ont oubliée pour que le passé en tant que tel soit changé.
Et si jamais quelqu’un résiste et persiste à savoir ce qui est réellement arrivé, c’est lui que tous prennent pour un menteur voire un fou.
C’est ce qui arrive à Winston, incapable de croire aux vérités qu’il est censé propager après avoir effacé lui-même les événements réels déplaisants pour les dirigeants de l’Océania. Et c’est cela qui cause sa perte.

Bien sûr, on n’en est pas encore là… Mais cela donne à réfléchir à une époque où les fake news sont souvent prises pour des vérités et où le relativisme touche même les faits les plus scientifiques.

Les Cahiers Aire Libre

Pourquoi faites-vous de la Bande Dessinée ? Telle est la question posée aux auteurs de la collection Aire Libre qui fête cette année ses trente ans. J’ai essayé d’y répondre dans le tome 1 de ses Cahiers à paraître demain. De Thierry Bellefroid à Bastien Vivès en passant par Catel, Steve Cuzor, Jean van Hamme et tous ceux qui me pardonneront de ne pas les citer, j’y suis vraiment en très bonne compagnie !

La Pentecôte

Les Chrétiens célébraient dimanche dernier la Pentecôte, du grec ancien « pentêkostề hêméra », le cinquantième jour. Cette fête se situe donc toujours le septième dimanche ou le quarante-neuvième jour après Pâques.
Elle commémore la descente du Saint-Esprit sur les disciples du Christ. Selon les Actes des Apôtres, une langue de feu se posa sur leur tête et ils reçurent le don de pouvoir s’exprimer dans d’autres langues que la leur. Il ne leur restait plus qu’à se répandre dans le monde pour lui apporter la promesse du salut universel.
L’Eglise était née.

Ci-dessous La Pentecôte dans le Livre d’heures de Béatrice de Rieux, vers 1390, bibliothèque Les Champs Libres, Rennes.

Les tunnels romains

Les tunnels qui permettent au sénateur Alix et à ses compagnons de gagner le lac Averne depuis Cumes à la fin du tome 7 ne sont pas une invention de ma part.

Il s’agit de 2 des 4 grands tunnels routiers construits par les Romains dans la région : la « crypta romana » et la « grotta di Cocceio » du nom de leur architecte, l’affranchi Lucius Cocceius Auctus.

Elles furent construites à l’initiative d’Agrippa, le gendre d’Auguste, qui voulait faire du lac Averne un port militaire. Les tunnels étaient alors destinés à relier la nouvelle base navale au port de Cumes. Plus tard, Agrippa installa finalement ses navires au cap Misène et les tunnels furent abandonnés.

Une autre construction du même genre relie Naples à Pouzzoles, la “crypta neapolitana”. Ses dimensions sont impressionnantes : 705 m de long, 4,5 m de large et 5 m de haut. À l’entrée, se trouve un énorme tombeau dont on a souvent fait celui du poète Virgile.

Plus tard, Séjan, le ministre favori de l’empereur Tibère, fit construire un dernier tunnel entre Coroglio et le rivage méditerranéen.

Pour aller plus loin : Encyclopédie Alix senator

Ci-dessous quelques photos de la crypta romana et de la crypta neapolitana.

Akira Toriyama

Aujourd’hui, Akira Toriyama fête ses 63 ans. Pour ma génération, c’est l’immortel auteur de Dragon Ball, un manga fleuve de 7 770 pages créé en seulement 11 ans de 1984 à 1995 et qui s’est écoulé depuis à plus de 230 millions d’exemplaires. Des chiffres qui font rêver.

Dès 1986, Dragon ball a été décliné en dessin animé. C’est comme ça que j’ai découvert Son Goku, le petit garçon à queue de singe, et tous les personnages délirants qui l’entourent.

Ça a été dur d’en choisir un seul pour illustrer ce statut. Mais, comme c’était Pâques il n’y a pas longtemps et que j’aime bien les lapins, j’ai choisi Toninjinka, Toto le lapin chez nous.
Ce méchant improbable est le chef d’un féroce gang criminel et peut transformer tout ce qu’il touche… en carotte ! Pour le mettre hors d’état de nuire, Son Goku doit l’envoyer sur la lune, une allusion à l’ancien mythe japonais du lapin lunaire.