Aujourd’hui Bill Watterson, l’immense créateur de Calvin et Hobbes, fête ses 60 ans.
Il débuta sa carrière comme caricaturiste politique au Cincinnati Post en 1980 mais en fut renvoyé au bout de 6 mois. Les 5 années qui suivirent, tous ses dessins furent même refusés par les journaux…
Ce n’est qu’en 1985 qu’Universal Press Syndicate accepta un strip d’un tout nouveau genre racontant les aventures humoristiques d’un petit garçon et de son tigre en peluche sarcastique.
Le succès fut immédiat. Dès 1986, Calvin et Hobbes fut diffusé dans plusieurs centaines de publications. Dans les années 90, plus de 2 400 journaux les proposèrent à leurs lecteurs. Depuis, plus de 45 millions d’albums ont été vendus dans 40 langues.
En 1996, Bill Watterson arrêta sa série, pensant en avoir fait le tour.
Il se consacre depuis à la peinture et à sa famille, fuyant apparitions publiques et exposition médiatique.
Aujourd’hui, c’est minute nostalgie obligatoire pour toute ma génération :
Le 3 juillet 1978, Récré A2 diffusait pour la première fois un épisode de Goldorak, Yūfō Robo Gurendaizā.
L’anime japonais réalisé par Toei Animation 3 ans plus tôt d’après le manga de Gō Nagai connaîtra un tel succès en France que certains commentateurs diront même qu’il a atteint le 100% d’audience !
Alors tous en chœur avec Noam : Générique de Goldorak
Puisque nous sommes le 1er juillet, voici la page correspondant à ce mois dans les très Riches heures du duc de Berry.
Un livre d’heure est un ouvrage permettant à son propriétaire de connaître les différentes prières quotidiennes. Il comprend aussi souvent un calendrier avec tous les rites et cérémonies annuels.
Jean de Berry (1340 – 1416) commanda les illustrations du sien aux frères Paul, Jean et Herman de Limbourg vers 1410-1411. Inachevé à leur mort à tous, il ne fut terminé que vers 1485-1486.
Ici, sont représentés les travaux de juillet : la tonte des moutons et la moisson. A l’arrière-plan, derrière la rivière Boivre, on peut voir le château de Poitiers. Incendié par les Anglais (on est en pleine guerre de 100 ans), il avait été reconstruit pour le duc par l’architecte Guy de Dammartin vers 1378-1380.
J’avoue que j’étais passée à côté de Bob l’éponge au moment de sa sortie. Je suis en plein rattrapage grâce à Netflix. Cette accumulation de bêtise hilarante s’en prend à tout y compris à la mythologie ! Voici Bob l’éponge transformé en dieu romain par Neptune après l’avoir vaincu dans un concours d’hamburgers au crabe dans la Spatule de Neptune (saison 1, épisode 19)
Milou était sur les dents ce matin : en plus de mes exemplaire de l’édition finlandaise du tome 3 d’Alix senator, j’ai reçu plein d’albums pour le Comité de sélection d’Angoulême.
Plusieurs éditeurs ont attendu cette semaine pour envoyer d’un coup toutes leurs nouveautés du semestre ! Bon, au moins comme ça je sais ce que je vais lire cet été.
Et Milou aura bien mérité ses vacances. 🙂
Il y douze ans, le 14 juin 2006, nous quittait l’inestimable Jean Roba.
Né en 1930 à Schaerbeek, près de Bruxelles, il s’était inspiré en 1959 de son fils et de son cocker pour créer avec Rosy la série qui l’a rendu célèbre auprès de générations d’enfants : Boule et Bill.
Dans le même temps, il collabora avec Franquin sur les décors de plusieurs Spirou puis, en 1962, il commença une autre série : La Ribambelle, qu’il poursuivit jusqu’en 1981.
Retraité en 2003, Denis et moi avions eu le grand plaisir de passer quelques heures avec lui dans le train qui nous ramenait d’un festival du sud de la France. Il était déjà très diminué mais avait gardé tout son humour, sa gentillesse et sa subtilité. Ce fut un moment très marquant pour nous.
Le 12 juin 1963 sortait dans les salles Cléopâtre, l’ « épopée intime » de Joseph L. Mankiewicz.
L’énorme peplum de plus de 4 heures coûta plus de 35 millions de dollars de l’époque (soit près de 300 millions de dollars actuels). Il faillit bien couler la Fox qui le produisait.
Il coûta également sa santé à Elizabeth Taylor dont les journaux annoncèrent même la mort. Cela n’empêcha pas la jeune femme d’être la première actrice à obtenir un cachet d’un million de dollars et surtout de tomber amoureuse de son partenaire, Richard Burton. Ils quittèrent tous les deux leur conjoint pour vivre une relation tumultueuse d’une quinzaine d’années. Elle fit presque couler autant d’encre que celle d’Antoine et Cléopâtre.
En 1964, le film reçut 4 oscars techniques mais les premières critiques furent très mauvaises. Elizabeth Taylor en particulier fut la cible de beaucoup de moqueries.
Personne n’aurait parié à l’époque que le film deviendrait un classique et serait encore diffusé de nos jours.
Parce que c’est lundi et qu’il faut commencer la semaine en beauté:
le sergent Garcia et le gouverneur de Californie s’aperçoivent qu’ils sont tous les deux déguisés en Néron au bal costumé donné par Zor… pardon don Diego de la Vega dans Mascarade pour un meurtre (Zorro, saison 2, épisode 35, oui, 1959, c’était l’époque où les saisons des séries pouvaient avoir 39 épisodes !)
Le 10 juin 1949 est paru 1984, la fameuse dystopie de George Orwell. Trente ans après une guerre nucléaire ayant opposé l’Est et l’Ouest, la Grande Bretagne est sous la coupe d’un régime dictatorial fortement inspiré du stalinisme. Orwell voulait alors mettre en garde la gauche britannique, dont il faisait lui-même partie, contre toute bienveillance envers Staline au fait du pouvoir en URSS.
Si le roman est surtout connu pour sa description d’une société de surveillance avec les célèbres affiches « Big Brother is watching you ! » et les télévisions-caméras présentes dans tous les foyers, 1984 offre aussi une vision terrifiante de la manière dont l’Histoire par être « révisée » par le totalitarisme pour servir sa propagande.
Le héros, Winston Smith, travaille au ministère de la Vérité. Il modifie les archives pour que leur contenu corresponde à la version officielle du Parti. Ainsi quand l’Océania, le bloc issus de la guerre nucléaire auquel appartient l’Angleterre, déclare la guerre à l’Estasia – la Chine et le Japon en gros -, Winston et ses collègues sont chargés d’effacer toute trace de leur ancienne alliance.
De même, le Parti fait aussi disparaître ceux qui le gênent et charge ses archivistes de modifier leur passé pour en faire des traîtres.
La doctrine du Parti qui sous-tend ces actions est celle de la « mutabilité du passé ». Ce dernier n’est pas une réalité intangible mais un simple souvenir dans les mémoires. Il suffit donc au Parti d’imposer sa vérité aux gens et de leur faire oublier la réalité qu’ils connaissaient ainsi que le fait même qu’ils l’ont oubliée pour que le passé en tant que tel soit changé.
Et si jamais quelqu’un résiste et persiste à savoir ce qui est réellement arrivé, c’est lui que tous prennent pour un menteur voire un fou.
C’est ce qui arrive à Winston, incapable de croire aux vérités qu’il est censé propager après avoir effacé lui-même les événements réels déplaisants pour les dirigeants de l’Océania. Et c’est cela qui cause sa perte.
Bien sûr, on n’en est pas encore là… Mais cela donne à réfléchir à une époque où les fake news sont souvent prises pour des vérités et où le relativisme touche même les faits les plus scientifiques.