Le sergent Garcia est Néron

Parce que c’est lundi et qu’il faut commencer la semaine en beauté:
le sergent Garcia et le gouverneur de Californie s’aperçoivent qu’ils sont tous les deux déguisés en Néron au bal costumé donné par Zor… pardon don Diego de la Vega dans Mascarade pour un meurtre (Zorro, saison 2, épisode 35, oui, 1959, c’était l’époque où les saisons des séries pouvaient avoir 39 épisodes !)

Publié le Catégories Cinéma, Histoire antique
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1984 et l’instrumentalisation de l’Histoire

Le 10 juin 1949 est paru 1984, la fameuse dystopie de George Orwell. Trente ans après une guerre nucléaire ayant opposé l’Est et l’Ouest, la Grande Bretagne est sous la coupe d’un régime dictatorial fortement inspiré du stalinisme. Orwell voulait alors mettre en garde la gauche britannique, dont il faisait lui-même partie, contre toute bienveillance envers Staline au fait du pouvoir en URSS.
Si le roman est surtout connu pour sa description d’une société de surveillance avec les célèbres affiches « Big Brother is watching you ! » et les télévisions-caméras présentes dans tous les foyers, 1984 offre aussi une vision terrifiante de la manière dont l’Histoire par être « révisée » par le totalitarisme pour servir sa propagande.

Le héros, Winston Smith, travaille au ministère de la Vérité. Il modifie les archives pour que leur contenu corresponde à la version officielle du Parti. Ainsi quand l’Océania, le bloc issus de la guerre nucléaire auquel appartient l’Angleterre, déclare la guerre à l’Estasia – la Chine et le Japon en gros -, Winston et ses collègues sont chargés d’effacer toute trace de leur ancienne alliance.
De même, le Parti fait aussi disparaître ceux qui le gênent et charge ses archivistes de modifier leur passé pour en faire des traîtres.

La doctrine du Parti qui sous-tend ces actions est celle de la « mutabilité du passé ». Ce dernier n’est pas une réalité intangible mais un simple souvenir dans les mémoires. Il suffit donc au Parti d’imposer sa vérité aux gens et de leur faire oublier la réalité qu’ils connaissaient ainsi que le fait même qu’ils l’ont oubliée pour que le passé en tant que tel soit changé.
Et si jamais quelqu’un résiste et persiste à savoir ce qui est réellement arrivé, c’est lui que tous prennent pour un menteur voire un fou.
C’est ce qui arrive à Winston, incapable de croire aux vérités qu’il est censé propager après avoir effacé lui-même les événements réels déplaisants pour les dirigeants de l’Océania. Et c’est cela qui cause sa perte.

Bien sûr, on n’en est pas encore là… Mais cela donne à réfléchir à une époque où les fake news sont souvent prises pour des vérités et où le relativisme touche même les faits les plus scientifiques.

Vestalia

Du 7 au 15 juin avaient lieu à Rome les vestalia, les fêtes en l’honneur de la déesse Vesta, maîtresse du feu sacré de Rome.

Les cérémonies se déroulaient dans son temple où on ouvrait le « penus Vestae », le sanctuaire, habituellement dissimulé derrière un rideau. Là, se trouvaient tous les objets sacrés liés au culte et surtout les Pénates, les gardiens archaïques du foyer, du peuple romain.

Les matrones y entraient pieds nus et cheveux dénoués pour y demande la bénédiction de la déesse pour elles et leurs familles. Elles apportaient en échange de multiples offrandes dont le foetus d’un veau retiré directement du ventre de sa mère (bon appétit !)
Le dernier jours, le penus était refermé et le temple solennellement nettoyé et purifié.

A partir du IIè siècle avant Jésus-Christ, les vestalia devinrent aussi la fête des boulangers, des meuniers et même des ânes (eh oui 🙂 ) qui fabriquaient ou transportaient la farine destinée aux sacrifices religieux.

 

Le théâtre antique d’Amiens

Juste à côté de la halle Freyssinet où a eu lieu le festival de bande dessinée d’Amiens, se trouve le chantier archéologique d’une partie du théâtre romain d’Amiens à l’époque où la capitale picarde s’appelait encore Samarobriva Ambianorum.

Situé à la lisière de la cité, cet impressionnant bâtiment avait été construit sur le site d’entrepôts ou peut-être d’une caserne incendiée vers l’an 120 de notre ère. Ses gradins de bois se déroulaient sur environ 120/140 m de diamètre et ils pouvaient accueillir plus de 5 000 spectateurs.
Le théâtre fut utilisé jusqu’à la grave crise du IIIè siècle pendant laquelle tout le quartier fut abandonné. Il servit de décharge puis de nécropole.
On voit encore aujourd’hui des traces des différentes utilisations du site : murs des entrepôts, du théâtre, tombe et bien sûr, caves des maisons de l’époque moderne.

Les fouilles seront terminées dans quelques mois et laisseront la place au chantier de construction d’un immeuble.
Malheureusement, les restes antiques ne pourront pas être conservés et seront alors détruits (ça, je ne m’y ferai jamais…)

Merci encore à Josabeth Millereux-Le Béchennec, l’archéologue du chantier, de me l’avoir fait visiter. Ça a été passionnant.

Voici quelques photos du site et une reconstitution du monument par Jean-Claude Golvin.

Pour en voir d’autres d’Amiens, Alexandrie ou ailleurs, je vous recommande d’ailleurs chaudement son site :
http://jeanclaudegolvin.com/samarobriva-ambianorum-amiens/

La mort de Jeanne d’Arc

Damned ! J’ai raté l’anniversaire de la mort de Jeanne d’Arc hier.

C’est donc le 30 mai 1431 qu’elle fut sortie de sa prison, emmenée place du Vieux-Marché à Rouen et liée à son bûcher.

Plusieurs témoins racontèrent que sa mitre d’infamie ou la pancarte décrivant ses « crimes » masquait son visage. Il n’en fallut pas plus pour que naisse une des fake news les plus populaires du Moyen-Âge: Jeanne avait survécu, une autre avait été exécutée à sa place.

En fait, Jeanne fut même brûlée trois fois de suite. Elle mourut dès la première crémation non à cause du feu mais du monoxyde carbone qui s’en dégageait. Cela aurait pu suffire mais, pour éviter que ne se développe un culte autour de ses reliques, ses bourreaux souhaitèrent que son corps soit entièrement détruit. Son bûcher fut donc rallumé encore deux fois.

Je suis restée plus positive dans le Moi, Jeanne d’Arc écrit avec Jeanne Puchol. Notre sorcière bien aimée accomplit le destin qu’elle s’était choisi en montant sur le bûcher et, en mourant, elle rejoint les anciens dieux.
Ci-dessous, une dernières pages de cet album aux éditions Ronds dans l’O de Marie Moinard.

La Fête des mères

Aujourd’hui, dernier dimanche de mai, nous célébrons en France la fête des mères.
C’était il y a 15 jours chez nos amis belges.

De telles célébrations existent depuis l’Antiquité : le 1er mars, on fêtait à Rome les Matronalia. C’était l’occasion d’offrir des cadeaux aux « matrones » et de célébrer l’anniversaire de la consécration du temple de leur protectrice, la déesse Junon.
C’était aussi une manière de rappeler, que tous les féministes s’accrochent à leur siège, que les premières matrones romaines, les Sabines enlevées et épousées de force par les Romains, avaient pris fait et cause pour ceux-ci. Elles les avaient finalement réconciliés avec leurs pères qui leur avaient déclaré la guerre.

Mais la fête des mères telle que nous la connaissons est apparue seulement au début du 20e siècle chez nous et aux États-Unis. En France, c’est le 10 juin 1906, qu’a lieu dans le village d’Artas une première cérémonie en l’honneur des mères de familles nombreuses. D’autres suivent ailleurs dans le pays.

En 1929, la journée des mères est officiellement adoptée dans le cadre de la politique nataliste suivant la Première Guerre Mondiale. Avec le maréchal Pétain, elle prend en 1942 une connotation encore beaucoup plus idéologique: la mère de famille est exaltée comme « l’inspiratrice de la civilisation chrétienne » de la France et la porteuse de toutes ses valeurs fondamentales.

Après guerre, la fête des mères est conservée mais redevient ce qu’elle était au début du siècle: une fête familiale et nataliste. Elle est bientôt rejointe par la fête des pères et celle des grand-mères.
Aujourd’hui, elle est célébrée dans plus de 130 pays.

Ci-dessous : un très zoli collier de nouilles 🙂

Visitez Rome avec Alix Senator

Vous voulez tout savoir sur la capitale d’Auguste et le lieu des exploits de notre sénateur préféré ? Alors le dossier très complet et très bien illustré proposé les éditions Magnard en téléchargement gratuit sur leur site est fait pour vous :

http://110953.site.magnard.fr/…/presentation-apprendre-le-l…

Il a été réalisé par mon amie Annie Collognat, comme Aquilae cruoris, la V.O. du tome 1 ainsi que le manuel de latin de 3è de Magnard, année où Auguste est au programme.

Ci-dessous, Alix en V.O. et la page du dossier d’Annie sur le mausolée d’Auguste où Alix est enfermé dans le tome 7.

Le Ramadan

Depuis une semaine, les Musulmans sont entrés dans le mois du ramadan, leur mois saint par excellence, celui du jeûne et de la « nuit du Destin ».

Le ramadan est le neuvième mois du calendrier musulman ou hégirien. Il s’agit d’un calendrier lunaire et chaque année hégirienne compte seulement 12 mois de 29 ou 30 jours. Elle est donc plus courte d’environ 11 jours que l’année solaire. Ainsi, le ramadan se décale d’autant par rapport au passage des saisons et au calendrier grégorien, le calendrier solaire utilisé aujourd’hui pour les usages civils dans la plupart des pays du monde.

Le début du mois de ramadan a lieu le jour suivant la nouvelle lune, quand le croissant est visible pour la première fois au coucher du soleil. Après cette « nuit du doute » commence officiellement le jeûne, l’un des 5 piliers de l’Islam. Les Musulmans doivent renoncer à manger, boire, fumer et avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil pendant tout le mois.

Ils attendent aussi « la nuit du Destin », la nuit la plus importante de l’année, qui commémore la révélation du Coran à Mahomet par l’archange Gabriel. Les plus pieux la passent au moins en partie en prières.

Plusieurs autres événements importants de l’histoire islamique ont eu lieu aussi pendant le ramadan : la prise de la Mecque par exemple ou la mort de Khadija, la première épouse de Mahomet.

La fin du ramadan qui marque la rupture du jeûne est aussi célébrée par des prières à la mosquée mais aussi par des banquets en famille ou entre amis et des dons aux plus pauvres. Le ramadan est aussi le mois de la charité.

 

Ci-dessous : Prière de Tarawih dans la Grande Mosquée de Kairouan. Ramadan 2012

Le temple d’Isis à Pompéi

Il n’y a pas que la déesse orientale Cybèle qui est adorée en en Italie. L’Égyptienne Isis est aussi bien présente. Elle possède un temple à Pompéi, juste à côté du théâtre. Des cérémonies s’y déroulent tous les jours comme celle où l’on présente solennellement la statue hellénisée de la déesse à ses fidèles qui prient longuement devant elle.
Evidemment, ce n’est pas le repaire d’agents secrets impériaux que je décris dans le tome 7 d’Alix senator mais je n’ai pas pu résister au plaisir de donner aux galles des ennemis dignes d’eux.

Pour aller plus loin : http://www.alixsenator.com/encyclopedie.lieux.html?voir=55

 

 

La Pentecôte

Les Chrétiens célébraient dimanche dernier la Pentecôte, du grec ancien « pentêkostề hêméra », le cinquantième jour. Cette fête se situe donc toujours le septième dimanche ou le quarante-neuvième jour après Pâques.
Elle commémore la descente du Saint-Esprit sur les disciples du Christ. Selon les Actes des Apôtres, une langue de feu se posa sur leur tête et ils reçurent le don de pouvoir s’exprimer dans d’autres langues que la leur. Il ne leur restait plus qu’à se répandre dans le monde pour lui apporter la promesse du salut universel.
L’Eglise était née.

Ci-dessous La Pentecôte dans le Livre d’heures de Béatrice de Rieux, vers 1390, bibliothèque Les Champs Libres, Rennes.