La Fête des mères

Aujourd’hui, dernier dimanche de mai, nous célébrons en France la fête des mères.
C’était il y a 15 jours chez nos amis belges.

De telles célébrations existent depuis l’Antiquité : le 1er mars, on fêtait à Rome les Matronalia. C’était l’occasion d’offrir des cadeaux aux « matrones » et de célébrer l’anniversaire de la consécration du temple de leur protectrice, la déesse Junon.
C’était aussi une manière de rappeler, que tous les féministes s’accrochent à leur siège, que les premières matrones romaines, les Sabines enlevées et épousées de force par les Romains, avaient pris fait et cause pour ceux-ci. Elles les avaient finalement réconciliés avec leurs pères qui leur avaient déclaré la guerre.

Mais la fête des mères telle que nous la connaissons est apparue seulement au début du 20e siècle chez nous et aux États-Unis. En France, c’est le 10 juin 1906, qu’a lieu dans le village d’Artas une première cérémonie en l’honneur des mères de familles nombreuses. D’autres suivent ailleurs dans le pays.

En 1929, la journée des mères est officiellement adoptée dans le cadre de la politique nataliste suivant la Première Guerre Mondiale. Avec le maréchal Pétain, elle prend en 1942 une connotation encore beaucoup plus idéologique: la mère de famille est exaltée comme « l’inspiratrice de la civilisation chrétienne » de la France et la porteuse de toutes ses valeurs fondamentales.

Après guerre, la fête des mères est conservée mais redevient ce qu’elle était au début du siècle: une fête familiale et nataliste. Elle est bientôt rejointe par la fête des pères et celle des grand-mères.
Aujourd’hui, elle est célébrée dans plus de 130 pays.

Ci-dessous : un très zoli collier de nouilles 🙂

Visitez Rome avec Alix Senator

Vous voulez tout savoir sur la capitale d’Auguste et le lieu des exploits de notre sénateur préféré ? Alors le dossier très complet et très bien illustré proposé les éditions Magnard en téléchargement gratuit sur leur site est fait pour vous :

http://110953.site.magnard.fr/…/presentation-apprendre-le-l…

Il a été réalisé par mon amie Annie Collognat, comme Aquilae cruoris, la V.O. du tome 1 ainsi que le manuel de latin de 3è de Magnard, année où Auguste est au programme.

Ci-dessous, Alix en V.O. et la page du dossier d’Annie sur le mausolée d’Auguste où Alix est enfermé dans le tome 7.

Le Ramadan

Depuis une semaine, les Musulmans sont entrés dans le mois du ramadan, leur mois saint par excellence, celui du jeûne et de la « nuit du Destin ».

Le ramadan est le neuvième mois du calendrier musulman ou hégirien. Il s’agit d’un calendrier lunaire et chaque année hégirienne compte seulement 12 mois de 29 ou 30 jours. Elle est donc plus courte d’environ 11 jours que l’année solaire. Ainsi, le ramadan se décale d’autant par rapport au passage des saisons et au calendrier grégorien, le calendrier solaire utilisé aujourd’hui pour les usages civils dans la plupart des pays du monde.

Le début du mois de ramadan a lieu le jour suivant la nouvelle lune, quand le croissant est visible pour la première fois au coucher du soleil. Après cette « nuit du doute » commence officiellement le jeûne, l’un des 5 piliers de l’Islam. Les Musulmans doivent renoncer à manger, boire, fumer et avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil pendant tout le mois.

Ils attendent aussi « la nuit du Destin », la nuit la plus importante de l’année, qui commémore la révélation du Coran à Mahomet par l’archange Gabriel. Les plus pieux la passent au moins en partie en prières.

Plusieurs autres événements importants de l’histoire islamique ont eu lieu aussi pendant le ramadan : la prise de la Mecque par exemple ou la mort de Khadija, la première épouse de Mahomet.

La fin du ramadan qui marque la rupture du jeûne est aussi célébrée par des prières à la mosquée mais aussi par des banquets en famille ou entre amis et des dons aux plus pauvres. Le ramadan est aussi le mois de la charité.

 

Ci-dessous : Prière de Tarawih dans la Grande Mosquée de Kairouan. Ramadan 2012

Le temple d’Isis à Pompéi

Il n’y a pas que la déesse orientale Cybèle qui est adorée en en Italie. L’Égyptienne Isis est aussi bien présente. Elle possède un temple à Pompéi, juste à côté du théâtre. Des cérémonies s’y déroulent tous les jours comme celle où l’on présente solennellement la statue hellénisée de la déesse à ses fidèles qui prient longuement devant elle.
Evidemment, ce n’est pas le repaire d’agents secrets impériaux que je décris dans le tome 7 d’Alix senator mais je n’ai pas pu résister au plaisir de donner aux galles des ennemis dignes d’eux.

Pour aller plus loin : http://www.alixsenator.com/encyclopedie.lieux.html?voir=55

 

 

La Pentecôte

Les Chrétiens célébraient dimanche dernier la Pentecôte, du grec ancien « pentêkostề hêméra », le cinquantième jour. Cette fête se situe donc toujours le septième dimanche ou le quarante-neuvième jour après Pâques.
Elle commémore la descente du Saint-Esprit sur les disciples du Christ. Selon les Actes des Apôtres, une langue de feu se posa sur leur tête et ils reçurent le don de pouvoir s’exprimer dans d’autres langues que la leur. Il ne leur restait plus qu’à se répandre dans le monde pour lui apporter la promesse du salut universel.
L’Eglise était née.

Ci-dessous La Pentecôte dans le Livre d’heures de Béatrice de Rieux, vers 1390, bibliothèque Les Champs Libres, Rennes.

Les tunnels romains

Les tunnels qui permettent au sénateur Alix et à ses compagnons de gagner le lac Averne depuis Cumes à la fin du tome 7 ne sont pas une invention de ma part.

Il s’agit de 2 des 4 grands tunnels routiers construits par les Romains dans la région : la « crypta romana » et la « grotta di Cocceio » du nom de leur architecte, l’affranchi Lucius Cocceius Auctus.

Elles furent construites à l’initiative d’Agrippa, le gendre d’Auguste, qui voulait faire du lac Averne un port militaire. Les tunnels étaient alors destinés à relier la nouvelle base navale au port de Cumes. Plus tard, Agrippa installa finalement ses navires au cap Misène et les tunnels furent abandonnés.

Une autre construction du même genre relie Naples à Pouzzoles, la “crypta neapolitana”. Ses dimensions sont impressionnantes : 705 m de long, 4,5 m de large et 5 m de haut. À l’entrée, se trouve un énorme tombeau dont on a souvent fait celui du poète Virgile.

Plus tard, Séjan, le ministre favori de l’empereur Tibère, fit construire un dernier tunnel entre Coroglio et le rivage méditerranéen.

Pour aller plus loin : Encyclopédie Alix senator

Ci-dessous quelques photos de la crypta romana et de la crypta neapolitana.

Le lac Averne

 

Près de Cumes et de l’antre de sa sibylle se trouve toujours le lac Averne visité par le sénateur Alix et ses compagnons.
Son étrange forme ronde est due à son origine : c’est un ancien cratère volcanique envahi par l’eau. Dans l’Antiquité, il s’en échappait toujours des vapeurs sulfurées pestilentielles qui firent penser qu’une porte des Enfers se trouvait là.

Pour aller plus loin : Encyclopédie Alix senator

 

L’Antre de la Sibylle de Cumes

Les septièmes aventures du sénateur Alix se déroulent à Rome et à Cumes, une petite cité de Campanie célèbre pour avoir donné naissance à la légende de la sibylle, une prophétesse aimée d’Apollon. Elle est censée avoir vécue dans un mystérieux tunnel de 130 m de long situé sous l’acropole de la ville. Il s’agit en fait d’un tunnel de fortification archaïque mais son atmosphère étrange justifie à elle seule tous les mythes magiques.

Les saints de glace

Selon la culture populaire, nous traversons depuis deux jours la période des saints de glace et effectivement, il neige encore aujourd’hui dans le Massif Central, chose toujours étonnante un 13 mai 2018.

Au Moyen-Âge, les paysans priaient donc les saints Mamert, Pancrace et Servais, les saints fêtés des 11 au 13 mai à l’époque, pour éviter que ce genre d’ennui ne vienne détruire leurs cultures.
Dans ma région, la Lorraine, où il fait souvent plus froid plus longtemps qu’ailleurs en France, on s’adressait aussi à des saints fêtés encore plus tardivement : de Boniface, le 14 mai, à Urbain, le 25 mai.

La tradition est restée et on pense encore souvent que ces jours sont particulièrement froids et contrastent avec le reste du mois.
Parfois, on justifie même cette croyance par une explication pseudo-scientifique : la terre traverserait à ce moment-là un nuage de fines poussières qui feraient comme un voile entre le soleil et nous. Le souci c’est que ce nuage n’existe pas et quand bien même il existerait, il n’aurait aucune influence sur les températures terrestres…

En fait, statistiquement, la période du 11 au 13 mai (voire au 25), n’est pas plus froide que les autres. De 1939 à 2009, Météo France nous apprend qu’il n’a pas gelé plus de 4 fois ces jours-là.
Les « saints de glace », plutôt qu’un moment de gel systématique, sont donc la période où peuvent éventuellement se produire les derniers grands froids de l’année, précisément quand un anticyclone dégage le ciel suite aux derniers fronts hivernaux.