Août comme Auguste

Le mois d’août tire son nom de celui de l’empereur Auguste, c’est la contraction d’ « Augustus mensis ».
Il n’est pas le premier à avoir eu cet honneur. Dès 44 avant Jésus-Christ, Marc Antoine avait fait renommer le mois de « quintilis », en « julius », notre juillet, en l’honneur du dictateur mort. César était né pendant ce mois. De plus, les mois précédents de « ianuarius » à « junius » portait « déjà » des noms de divinités.
Il faut dire que César avait été un grand réformateur du calendrier romain. Il avait bien conservé les douze mois républicains mais il avait fixé le début de l’année au 1er janvier (et non plus au 1er mars), instauré le principe des années bissextiles tous les 4 ans et adapté le nombre de jours des mois pour que le calendrier se cale sur l’année solaire de 365,25 jours (365,2422 en fait ce qui amènera une autre réforme de notre calendrier occidental au 16è siècle).
Mais la réforme césarienne fut mal appliquée à Rome. Les pontifes intercalèrent un jour supplémentaire tous les 3 ans au lieu de tous les 4 ans. Auguste dut faire corriger leur erreur en omettant plusieurs années bissextiles. Ce fut l’occasion pour le Sénat de prouver son attachement à l’empereur en donnant son nom au mois de « sextilis » suivant le mois de « julius », comme Auguste avait suivi César. La flatterie était sophistiquée.
D’autres empereurs tentèrent bien de changer aussi le nom des mois : Néron renomma « aprilis » en « neroneus » par exemple. Mais aucune de ces nominations ne leur survécut.
Ci-dessous :
Portrait d’Auguste de Méroé, 29-20 avant J.-C., Bronze, calcite et verre (yeux). Londres, The British Museum © The British Museum.

Brennus et la bataille de l’Allia

Le 18 juillet 390 ou 387 avant Jésus-Christ a lieu un événement qui traumatise les Romains pour plusieurs siècles : la bataille de l’Allia, du nom de la rivière près de laquelle elle se déroule.

Là, à seulement une quinzaine de kilomètres de la Ville, les troupes du tribun consulaire Quintus Sulpicius Longus subissent une des pires défaites de l’histoire romaine face à l’armée gauloise de Brennus, inférieure en nombre mais beaucoup plus expérimentée.
Paniqués par les chants de guerre gaulois, surpris par l’assaut de leurs adversaires qui ont d’emblée déjoué leur tactique, les Romains se font massacrer. Ceux qui parviennent à fuir se noient en masse. Les survivants rejoignent une cité étrusque tout proche et renoncent à rentrer tout de suite à Rome.

La Ville est abandonnée aux Gaulois qui la mettent à sac à l’exception du Capitole qui résiste plusieurs mois avant de se rendre. Les survivants doivent s’humilier et payer une énorme rançon à leurs vainqueurs pour s’en débarrasser enfin.

Cet épisode du sac de Rome par les Gaulois donne lieu ensuite à l’invention de nombreux épisodes héroïques et est exagéré par la plupart des auteurs/historiens romains.
Trois cents ans plus tard, quand César part à la conquête des tribus gauloises, la mémoire de l’Allia est encore bien présente à Rome. Elle fait douter certains de la capacité du proconsul à triompher de ses adversaires et poussent les autres à espérer une revanche qui lave enfin leur humiliation.

Depuis, cette victoire gauloise contre les Romains et le sac de Rome qui a suivi n’ont pas cessé d’alimenter l’imaginaire français pour le pire et le meilleur.
Au XIXè siècle, l’image du barbare se teinte d’une connotation érotique comme on le voit dans le tableau de Paul Jamin ci-dessous. Mais, parallèlement, dans le cadre de l’affirmation de la nation française et de la lutte contre l’Allemagne, Brennus devient aussi un symbole nationaliste.
C’est tout naturellement donc qu’Alix part à la recherche de son épée dans les Légions perdues pour empêcher Pompée de s’en servir pour rallumer la guerre en Gaule (ce qui donne l’occasion à Martin de présenter Brennus et la prise du Capitole)
À notre époque encore, l’équipe victorieuse du championnat de France de Rugby reçoit en récompense le « bouclier de Brennus ». On dit souvent qu’il doit son nom du chef gaulois alors qu’il s’agit en fait simplement de celui de son créateur : Charles Brennus, un maître graveur du XIXè siècle passionné de sport.
Mais c’est beaucoup moins héroïque !

Naissance de Jules César

On ne connaît pas exactement la date de naissance de César ou plutôt de Caius Julius Caesar IV. En général, on la place le 12 ou le 13 juillet 100 ou 102 av. J.-C.

Contrairement à ce que l’on dit souvent, sa mère, Aurelia Cotta, n’accoucha pas par césarienne. Dans l’Antiquité, on ne pratiquait cette opération que sur les mères mortes ou mourantes car on savait pas alors comment éviter le décès de la parturiente.

Son père, Caius Julius Caesar III, appartenait à une famille patricienne mineure. Il ne dépassa pas le rang de préteur, de magistrat chargé de rendre la justice à Rome. Il mourut subitement en mettant ses chaussures en 92 av. J.-C.
Le petit Caius grandit dans une insula, un immeuble, du quartier de Subure, le quartier le plus mal famé de Rome.

Il était donc a priori destiné à faire une carrière de magistrat honorable mais pas exceptionnelle. Accéder au consulat, comme le fit un frère de son père, aurait déjà dû être un combat pour lui. Les guerres civiles en décidèrent autrement.

Plus tard, pour pallier à une ascendance qu’il jugeait sans éclat, César se proclama le descendant de Iule, fils du Troyen Énée, lui-même fils de Vénus.
Celui qui réussit à devenir dictateur perpétuel de Rome et désira peut-être en devenir le roi, ne pouvait que descendre des dieux !

Ci-dessous : Jules césar par Thierry Démarez pour le tome 3 d’Alix senator premium, éditions Casterman.

Les Aventures de Milou

Milou était sur les dents ce matin : en plus de mes exemplaire de l’édition finlandaise du tome 3 d’Alix senator, j’ai reçu plein d’albums pour le Comité de sélection d’Angoulême.
Plusieurs éditeurs ont attendu cette semaine pour envoyer d’un coup toutes leurs nouveautés du semestre ! Bon, au moins comme ça je sais ce que je vais lire cet été.
Et Milou aura bien mérité ses vacances. 🙂

Alix senator, troisième des ventes cette semaine

Je ne ferai pas comme si de rien n’était : le tome 7 d’Alix senator démarre très bien et ça fait toujours plaisir.

Merci à tous ! Alix Senator est une grande aventure qui nous tient très à cœur à Thierry Démarez et moi et c’est bien grâce à vous que nous pouvons la poursuivre ! 🙂

Ci-dessous, le classement des meilleures vente BD de la semaine sur le site BDzoom : http://bdzoom.com/…/zoom-sur-les-meilleures-ventes-de-bd-d…/

 

Alix senator : Résultats du concours

Un très grand merci aux 125 d’entre vous qui ont partagé le statut annonçant ce petit concours.

Les gagnants des trois affiches Alix Senator sont :
– John Blacksad
– Garulfo MagCed
– Séverine Tarantino

Donnez-moi vos adresses physiques via la page Contact de ce site internet.

Je vous enverrai les affiches signées dès mon retour du Festival d’Amiens.

Quant aux autres, ne désespérez pas et ne sacrifiez pas votre ordi aux dieux infernaux en me maudissant moi et mes descendants jusqu’à la septième génération : je referai un petit jeu dès que l’occasion se représentera, promis !

Visitez Rome avec Alix Senator

Vous voulez tout savoir sur la capitale d’Auguste et le lieu des exploits de notre sénateur préféré ? Alors le dossier très complet et très bien illustré proposé les éditions Magnard en téléchargement gratuit sur leur site est fait pour vous :

http://110953.site.magnard.fr/…/presentation-apprendre-le-l…

Il a été réalisé par mon amie Annie Collognat, comme Aquilae cruoris, la V.O. du tome 1 ainsi que le manuel de latin de 3è de Magnard, année où Auguste est au programme.

Ci-dessous, Alix en V.O. et la page du dossier d’Annie sur le mausolée d’Auguste où Alix est enfermé dans le tome 7.