Orner les tombes de fleurs est une pratique tout ce qu’il y a de plus païenne au départ. Les Grecs réalisaient pour leurs disparus des couronnes et des guirlandes d’amarantes, de myrtes, de roses ou d’iris. À Rome, on préférait plutôt le lis, les roses, l’asphodèle, le safran ou le buis.
Plus tard, au Moyen-Âge, l’Église catholique condamna même cette coutume et seul resta dans les cimetières l’if, un arbre que sa longévité faisait considérer comme sacré.
Ce n’est qu’avec la Révolution, sa volonté d’abandonner les pratiques chrétiennes et de revenir à celles des Grecs et des Romains, que les fleurs firent leur grand retour sur les tombes. Progressivement, elles devinrent les symboles du deuil romantique et toutes les couches de la population s’en emparèrent.
De nos jours encore, elles restent un incontournable de la fête de la Toussaint au point que les fleuristes ont obtenu de rester ouverts un dernier week-end avant de fermer pour le reconfinement.