L’actualité

Dieux romains et astrologie

Autel ? Cadrant solaire ? Table d’astrologue ?

Tout le monde ignore la nature exacte de cet étrange objet. Peut-être était-il juste décoratif ou peut-être a-t-il servi à des rituels mêlant sorcelleries orientales et latines ?
En tout cas, il représente les têtes des 12 grands dieux romains en leur associant les différents signes astrologiques.
Vous voulez savoir quel dieu préside à votre signe ?

Bélier – Minerve
Taureau – Jupiter
Gémeaux – Vénus
Cancer – Mars
Lion – Diane
Vierge – Vesta
Balance – Cérès
Scorpion – Mercure
Sagittaire – Vulcain
Capricorne – Neptune
Verseau – Junon
Poissons – Apollon

Ci-dessous :
« Cadran solaire (?) », « autel (?) » trouvé à Gabies (Latium) et fabriqué peut-être dans la deuxième moitié du IIe siècle de notre ère en Italie. Conservé au Louvre.

© 1996 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski

Noix de prière gothique

Aujourd’hui, je reviens à l’art médiéval pour vous montrer une noix de prière sculptée entre 1500 et 1535 en Flandre.
Auteur inconnu. Conservée au Louvre.

Les noix de prière étaient des sculptures miniatures. Leur taille variait entre 2 et 5 cm de diamètre. On pouvait les suspendre à un collier comme des bijoux et surtout les tenir dans sa main quand on faisait une prière à la manière d’un grain de chapelet.
Elle s’ouvraient en deux et contenaient des sculptures représentant des scènes religieuses bien connues des fidèles.

© 2015 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle

Ici, l’extérieur de la noix est recouvert de motifs gothiques flamboyants et d’une citation de l’Ancien Testament en latin.


L’intérieur de la noix contient plusieurs scènes entourées de citations liées à la célébration de la Toussaint :
– en bas, une représentation du Jugement Dernier.
– en haut, la Jérusalem céleste avec tous les anges et les saints entourant le Christ en gloire.

Erreur système : Preview

Dès aujourd’hui vous pouvez découvrir le début d’Erreur système sur le site Casterman : le premier attentat et le début de l’enquête d’Anastasia en pleine campagne électorale dominée par un parti d’extrême-centre en pleine dérive sécuritaire.
Vous voyez, page 1, on est à Paris, gare du nord, bientôt… Rien n’a changé ou presque depuis notre belle année 2022.
La suite, c’est par ici : Casterman – Erreur système

Erreur système : Anastasia

Pour vous faire patienter jusqu’au 2 mars, Jenolab et moi allons commencer à vous parler d’Erreur système et à vous en montrer des images.

Aujourd’hui, on vous présente notre héroïne, Anastasia Ovard, parce qu'”Erreur système”, c’est avant tout son histoire à elle.Anastasia est une jeune policière pleine d’empathie qui va enquêter sur une série attentats en pleine campagne pour les élections présidentielles.Accompagnée de sa fidèle peluche Kimi, elle va de voir vaincre sa phobie des implants pour démêler le vrai du faux au risque de mettre en danger sa carrière et même sa relation amoureuse avec son cher Kévin.

Mais je laisse la parole à Jenolab :
Pour moi, Anastasia est un peu l’âme de ce projet, elle centralise tous les thèmes de cette histoire, son rejet des implants et son empathie naturelle contraste avec tout ce que représente le système. C’est une femme pleine d’initiative qui affronte les obstacles avec conviction et qui se bat avec ses valeurs. C’est avec cette idée en tête que j’ai pensé son design, dans lequel il fallait ressentir toute l’action et le mouvement qui la caractérise. Que ce soit dans sa coupe de cheveux, son regard, ses vêtements ou ses attitudes, elle devait être la plus expressive possible, ce qui m’a aidé à la faire évoluer dans toutes les situations, dans les phases d’action comme dans les moments les plus intimes. Son design change à un moment de l’histoire : les manches retroussées, la veste plus ouverte et des couleurs plus claires. Des symboles qui témoignent du changement intérieur qu’elle est en train de vivre.

Décor antique, marbre mythologique : le rapt d’Hylas par les nymphes

Le rapt d’Hylas par les nymphes,
panneau en opus sectile du IVe siècle provenant de la basilique de Junius Bassus sur l’Esquilin, conservée au palais Massimo alle Terme, à Rome.

Pour les curieux :
– Selon la mythologie grecque, Hylas était un jeune prince amant du célèbre Héraclès, l’Hercule des Grecs. Il l’accompagna lors de l’expédition des Argonautes mais, lors d’une escale en Bithynie, au nord de l’Asie Mineure, le jeune homme disparut. Héraclès descendit à terre pour le chercher et laissa les autres héros repartir sans lui. Hélas, il ne retrouva jamais son bien-aimé : des nymphes avaient été subjuguées par sa beauté et l’avaient attiré au fond de leur cours d’eau pour le garder pour elles à jamais.
– l’opus sextile (« appareil découpé » en latin) est un savant assemblage de plaquettes de marbres de différentes couleurs. Il était très utilisé dans l’empire romain où il était déjà signe à la fois de richesse et de raffinement.
– Junius Bassus était un grand aristocrate romain du IVe siècle de notre ère. Il fut préfet du prétoire et consul sous l’empereur Constantin. En 331, il fit construire une basilique, un grand édifice public rectangulaire sans connotation religieuse à l’époque, sur l’Esquilin, une des colline de la ville. Des éléments de décor dont le panneau que je vous montre, furent découverts lors de fouilles pendant les années 1930.

Quand Molière jouait César

Il y a 400 ans, Molière naissait à Paris. Aujourd’hui son nom est synonyme d’auteur de comédie. Mais avant d’être écrivain, Jean-Baptiste Poquelin fut comédien et avant de s’illustrer dans la farce, il joua des tragédies.

Pierre Mignard, 1658, Musée de la vie romantique, Paris.

Vous le voyez ci-dessus dans le costume de César qu’il porta pour jouer La Mort de Pompée de Corneille.

La même pièce inspira le second tableau que je vous montre : Molière en César servit de modèle à Mars et sa compagne, Madeleine Béjart qui interprétait Cléopâtre devint la belle Vénus.

Pierre Mignard, 1658, musée des Beaux-Arts d’Aix-en-Provence

 

Alix senator à l’étranger

Matinée spéciale éditions étrangères pour Milou aujourd’hui.

Pour mes amis portugais qui seraient passés à côté : les deux premiers tomes d’Alix senator sont disponibles dans leur langue depuis quelques mois aux éditions Gradiva.

Sinon ce sont les éditions Cobolt qui ont emmené notre sénateur préféré jusqu’au Danemark et en Suède.

Erreur système

Erreur système , ou comment une série d’attentats vient perturber la campagne électorale pour les présidentielles.

Rassurez-vous, « Erreur système », n’est pas le recueil de mes prédictions pour les mois qui viennent. Il s’agit de ma nouvelle dystopie d’anticipation dans l’esprit de la série Black mirror . C’est un projet important pour moi et sur lequel je travaille depuis déjà quelques années avec Jenolab, un talentueux nouveau venu dans la BD.

« Paris, bientôt. Des élections présidentielles se préparent dans une France enfin apaisée et sécurisée. Chacun porte un implant qui permet de le géolocaliser et qui est censé dissuader tous les criminels en puissance… Hélas, une série d’attentats meurtriers vient démentir cette trop belle certitude. Anastasia Ovard, une jeune inspectrice implantophobe et pleine d’empathie, est chargée de l’enquête. Très vite, elle se rend compte que les données des terroristes présentent d’étranges incohérences, comme si le système de géolocalisation des implants avait commis des erreurs… ou avait été piraté. Sous le choc, elle poursuit ses investigations. Mais la vérité a toujours un terrible prix : Anastasia ne pourra s’en approcher qu’au risque de ruiner sa carrière, son couple voire sa vie entière. »

« Erreur système » à paraître le 3 mars, aux éditions Casterman.

La porte de l’Enfer du Turkménistan

Voici « la porte de l’enfer », à Darvaza, dans le désert du Karakoum, au Turkménistan.
© Simon Kretschmer

Il s’agit d’un foyer de gaz naturel qui brûle depuis que des pétrochimistes soviétiques l’ont allumé volontairement en … 1971.

À cette date, des scientifiques explorent le désert turkmène et y découvrent un important champ de gaz naturel. Ils en commencent l’exploitation mais elle tourne court : le sol s’effondre et un énorme cratère engloutit la foreuse et le camp des ouvriers. Par chance, aucun ne meurt mais du méthane s’échappe désormais du trou en quantité dangereuse. Les exploitants décident donc de brûler ce gaz sur place. Ils l’enflamment en pensant que l’incendie s’éteindra naturellement quelques semaines plus tard.
Depuis, toutes les tentatives ont échoué pour mettre fin au phénomène devenu une attraction touristique…
© advantour.com

Peinture rupestre… ou presque

Essayons de commencer cette année avec une histoire amusante. La photo que je vous montre ci-dessous aurait pu être prise en 2005 au British Museum, section art paléolithique où cette pierre était exposée. Oui, cette pierre avec une silhouette… poussant un caddie vers un bison criblé de flèches.

Rassurez-vous, je ne vais pas vous dire que j’ai réussi à remonter le temps jusqu’à l’époque préhistorique. C’est, bien sûr, un canular comme on s’en rend compte en lisant de près le carton de présentation de l’œuvre.

En 2005, Bansky, bien moins célèbre qu’aujourd’hui mais déjà critique de notre société de consommation, avait installé cette pierre et son cartel au musée sans que personne ne s’en aperçoive… jusqu’à ce qu’il avoue lui-même son forfait sur son site internet 3 jours plus tard.
La pierre fut immédiatement retirée.

Mais elle revint pourtant au British Museum en 2018 et officiellement cette fois. On pu l’admirer au cours d’une exposition consacrée… aux objets utilisés par les contestataires !