Avant le manga, il y avait le rouleau japonais ou plutôt l’emakimono.
Le Rouleau japonais, de James Tissot, 1873, National gallery of Canada
Il s’agit de rouleaux de papier ou de soie apparus au VIIIe siècle. Mesurant de quelques dizaines de centimètres à plusieurs mètres, ils racontent des histoires en juxtaposant des images et de courts textes.
Ça y est… Les tomes 11 d’Alix Senator sont bouclés. Vous pourrez donc retrouver les éditions classiques et premium dans toutes les bonnes librairies de l’empire dès le 4 novembre prochain.
Pour vous mettre en bouche, voici les deux premières cases de l’Esclave de Khorsabad. Je laisse les exégètes d’Alix et de l’Histoire romaine se pencher sur toutes leur significations possibles.
Voici une des dernières œuvres de Diego Vélasquez, mort le 6 août 1660. Je l’aime beaucoup, comme vous savez si vous me suivez : je vous ai déjà montré plusieurs tableaux de lui.
Celui-ci a été peint vers 1657 pour un homme de cour espagnol : Pedro de Arce. Très abîmé par le temps, il a dû être fortement restauré dans les années 1980. Celui-ci a été peint vers 1657 pour un homme de cour espagnol : Pedro de Arce. Très abîmé par le temps, il a dû être fortement restauré dans les années 1980. Il est aujourd’hui exposé au musée du Prado à Madrid.
Contrairement à ce que laissent penser les vêtements des femmes et les décors, il représente une légende antique, une des métamorphoses racontées par le poète latin Ovide.
La jeune Arachné était une excellente tisserande mais son talent lui monta à la tête. Elle prétendit être meilleure que Minerve, la déesse de l’intelligence et des artisans. Furieuse de cette arrogance, Minerve proposa un concours à Arachné.
Au premier plan du tableau de Vélasquez, on les voit toutes les deux à l’ouvrage avec leurs assistantes. Derrière elles, dans la lumière, on a l’issue du concours : les tapisseries sont accrochées au mur et des femmes les jugent.
Minerve regarda attentivement l’œuvre de sa rivale mais ne réussit pas à y trouver un seul défaut. Cela la mit encore plus en colère : elle frappa Arachné et mit le merveilleux tissu en pièces. Humiliée, désespérée par le saccage de sa plus belle création, la jeune fille se pendit. Alors seulement, Minerve la prit en pitié. Elle la ressuscita et… la transforma en araignée pour qu’elle puisse passer le reste de sa vie à tisser.
Hatchepsout fut reine ou plutôt pharaon d’Égypte au XVe siècle avant notre ère.
Sculptée dans du granit rouge, cette grande chimère tire pour moi tout son charme du contraste entre son puissant corps de lion et le visage attentif et bienveillant, je dirais presque empreint de tendresse, de la souveraine.
Celle-ci n’en porte pas moins les traditionnels attributs de la royauté égyptienne : le némès, la coiffe, mais aussi… la barbe postiche.
Comme je viens de retomber sur plusieurs épisode de Doctor Who avec les moines sans tête à la télévision, j’ai envie de vous montrer le tombeau de Philippe Pot, ce soir.
Son auteur n’est pas connu mais il a été réalisé entre 1477 et 1483 pour le grand sénéchal de Bourgogne, le fameux Philippe Pot. Les “moines” ou plutôt les pleurants dans ce contexte portent des blasons représentent ses huit quartiers de noblesse.
Lui-même est représenté en chevalier, les mains jointes pour une prière et les yeux grand ouverts. Mais, rassurez-vous, il n’est pas en train de supplier les “moines” de ne pas l’enterrer vivant. C’est juste la manière du XVe siècle de montrer l’attente chrétienne de la Résurrection.
Hum, j’ai le lieu, reste à trouver l’histoire et les personnages… des détails quoi.
Voici château Howard, la maison de campagne de Charles Howard, 3e comte de Carlisle, dans le Yorkshire. L’ensemble a été construit par John Vanbrugh et Nicholas Hawsmoor entre 1699 et 1712.
Il est entouré d’immenses jardins à la française et à l’anglaise ponctués de deux fabriques, deux constructions ornementales, plus petites mais aussi impressionnantes que le château.
– le mausolée du comte.
Ce dernier fit scandale à son époque. Non par ce qu’il représentait de dépenses somptuaires, comme le reste de l’ensemble architectural, à une époque où tout le monde ne mangeait pas à sa faim en Angleterre, mais parce qu’il manifestait l’hostilité du comte à la religion et sa volonté d’être enterré loin de toute église.
L’été prochain, Jhen revient en Normandie. La Médiathèque municipale de Bayeux organise une exposition autour du Conquérant qui se déroule dans la ville en 1435.
Vous pourrez y admirer des pages de Paul Teng comme celle que je montre ci-dessous ainsi que découvrir les dessous historiques de l’album et avoir un aperçu de nos méthodes de travail.
Il y aura aussi une rencontre organisée avec moi dans l’expo ou bien la salle voisine.
Je viens de lire un article dans le magazine L’Histoire du mois de juin (n°472) qui m’a donné beaucoup à penser (et à discuter avec Denis). Fabien Paquet y parle de l’analyse de la crise sanitaire par Joël Chandelier, spécialiste de la médecine au Moyen-Âge, publiée sur sur medium.com.
Pour résumer, Joël Chandelier met en avant que « les épidémies, Grande Peste de 1348 -1350 comprise, ne changent jamais le monde. » Au mieux (ou au pire ?) elles révèlent les points forts et les failles des sociétés. Pour la Covid-19, on pense tout de suite à la mondialisation ou à la banalisation des transports internationaux. Mais il faut aussi envisager l’allongement de la durée de la vie, par exemple, qui multiplie le nombre de patients âgés ou en mauvaise santé qui seront atteints plus facilement de formes graves voire mortelles.
Cela amène Fabien Paquet à se demander si, au lieu de changer notre société, comme on l’entend souvent dire en ce moment, la crise ne va pas au contraire accentuer certains de ses travers actuels. Et en particulier ce que Gilles Deleuze appelait « la société de contrôle ». Le philosophe, dès 1987, voyait un avenir où triompherait le travail à domicile, les soins à la maison et l’école par Minitel. Comme dit Fabien Paquet, « une société où la communication et l’information, avec leurs messages d’ordre seraient reines ».
Bref, lisez L’Histoire, on y parle aussi de futur.